France: le groupe Vinci reconnaît avoir déversé des eaux polluées dans la Seine

24 avril 2019 15:01 Mis à jour: 24 avril 2019 15:06

Le géant français du BTP Vinci, visé par une plainte en France déposée par une association de pêche et de protection de la nature, a reconnu mercredi avoir déversé des eaux chargées de résidus de béton sur les berges de Seine en région parisienne.

Un garde-pêche a repéré l’écoulement le 19 mars, lors d’une promenade de routine, a rapporté l’Association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique (AAPPMA), confirmant une information de la radio Europe 1. Le déversement provenait d’une centrale à béton, propriété de Vinci Construction, servant à alimenter un chantier d’extension d’un train de banlieue vers l’ouest parisien. Le point de sortie des eaux sales « était bien caché » et facilité par « une ouverture dans le grillage », a déclaré à l’AFP Sandrine Armirail, directrice de la maison de la pêche et de la nature et présidente de l’AAPPMA 92.

L’association a déposé plainte pour « abandon de déchet, rejet en eau douce de substance nuisible au poisson et destruction de frayère ». Les eaux chargées de résidus de béton rejetées dans la Seine à Nanterre (région parisienne) ont cimenté « tout un pan de berge », la transformant en « un désert aquatique », a déploré Mme Armirail. « Les berges, c’est l’endroit le plus intéressant pour la biodiversité, a-t-elle ajouté, là, vu que tout est bétonné sur le fond, il n’y a plus rien ». Selon Sandrine Armirail, l’évacuation des eaux polluées a commencé « en 2018 ».

Dans un communiqué, Vinci a assuré avoir « mis en oeuvre les mesures nécessaires pour stopper cet écoulement ». « Après enquête interne, si des responsabilités individuelles venaient à être établies, des sanctions seront prises », a promis le géant du BTP. Il a également qualifié cet incident d’« exceptionnel » et indiqué se tenir « à l’entière disposition des autorités administratives et judiciaires dans le cadre de l’enquête qui pourrait être ouverte ». La présidente de la région Île-de-France (région parisienne) Valérie Pécresse s’est de son côté dite « scandalisée ». « Je demande au groupe Vinci que toute la clarté soit faite dans cette affaire et des sanctions exemplaires contre ces pollutions sauvages! », a-t-elle tweeté.

D.C avec AFP

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