Francis Lalanne, le chanteur qui ne possède rien, pas même un domicile

Par Emmanuelle Bourdy
12 août 2022 05:11 Mis à jour: 12 août 2022 05:11

Malgré sa notoriété, Francis Lalanne a décidé de mener une vie simple. Le chanteur, qui a fêté ses 64 ans ce lundi 8 août, ne possède pas même une maison. Ce choix de vie fait de lui un personnage à part.  

Dans les médias, Francis Lalanne avait évoqué les raisons qui l’avaient poussé à ne rien posséder, pas même un toit sur sa tête. Le chanteur-auteur-compositeur-interprète français avait expliqué qu’il résidait tantôt chez des amis, tantôt dans un appartement qu’il louait.

« Si l’on peut boire dans ses mains, on n’a pas besoin de verre »

Francis Lalanne ne recherche pas le confort et n’a pas choisi d’être chanteur pour posséder des biens matériels, et donc, il ne possède rien. Il n’a ni domicile fixe, ni crédit non plus, car il ne veut absolument pas du superflu. Ce baroudeur séjourne la plupart du temps chez des amis, mais il lui arrive aussi de louer un bien. « Parfois, quand j’en ai marre, je prends un appartement quelques mois, il reste vide, et puis je m’en vais », confiait-il à L’Obs en 2019, alors qu’il logeait sur la péniche de son ami, l’humoriste Gérald Dahan.

Inspiré par la « frugalité heureuse » de l’essayiste, romancier, agriculteur et conférencier algérien Pierre Rabhi – décédé en décembre 2021 – il a depuis son plus jeune âge, appris « à ne pas dépenser l’argent qu’on n’a pas gagné », ainsi que le lui avait inculqué son père dans son plus jeune âge. « Un jour, il a vu des enfants boire de l’eau dans leurs mains. Il a alors cassé son verre en argile : ‘Si l’on peut boire dans ses mains, on n’a pas besoin de verre’ », avait encore raconté le minimaliste dans les colonnes de L’Obs, citant son maître à penser, le philosophe Diogène.

Le chanteur a découvert « que l’on pouvait vivre heureux avec peu »

Lors d’une interview donnée il y a quatre ans à L’Écho, Francis Lalanne avait indiqué combien il était important pour lui de donner aux autres, et notamment aux mendiants dans la rue. « Que ce soit un faux ou un vrai mendiant m’importe peu », signifiait-il, ajoutant : « Je préfère donner à quelqu’un qui n’en a pas besoin que de ne pas donner à quelqu’un qui est vraiment dans le besoin. Dans le doute, je préfère ne pas m’abstenir de donner. »

« Je n’achète que l’indispensable, le reste, je l’échange », avait-il également confié. Il racontait que lors du procès entre lui et sa maison de disque, il ne pouvait plus chanter publiquement et s’était retrouvé dans une situation précaire, alors même qu’il était en train de fonder une famille. Cet épisode lui avait appris « à recycler, à échanger et à ne plus gaspiller, mais surtout que l’on pouvait vivre heureux avec peu », et lui avait également permis de « développer tous [ses] autres talents artistiques et professionnels ».

Depuis, il n’est plus seulement un chanteur-compositeur mais a ajouté plusieurs cordes à son arc, entres autre celles d’écrivain, d’homme d’affaires et de militant politique. Il s’était effectivement engagé auprès des « gilets jaunes », en 2018-2019, mais également en tant que défenseur des libertés lors de la crise sanitaire. En mai dernier, il a déposé sa candidature pour les élections législatives, dans la 3e circonscription de la Charente, mais il a été éliminé dès le premier tour.

***
Chers lecteurs,
Abonnez‑vous à nos newsletters pour recevoir notre sélection d’articles sur l’actualité.
https://www.epochtimes.fr/newsletter

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.