J-10 pour le G7 : sécurité maximale à Biarritz, la région sera sous très haute surveillance

Par afp
15 août 2019 07:07 Mis à jour: 16 août 2019 14:00

Le 24 et 26 août prochain, en pleine saison touristique, le cœur de la ville de Biarritz sera complètement bouclé, la région  sera globalement sous très haute surveillance et la sécurité sera maximale autour du G7. La cité balnéaire fera face à une série de restrictions aussi bien sur les routes, sur les rails, en mer et dans les airs. Les aéroports et gares seront fermés et les contrôles renforcés.

Le président de la République Emmanuel Macron l’a affirmé lors de sa visite préparatoire à Biarritz en mai : le dispositif sera « extrêmement lourd », « inédit ». Car la sécurité sera « un enjeu majeur pour la réussite de l’événement ».

« Il y a d’ores et déjà plusieurs groupes violents, français et européens, qui se sont donné rendez-vous comme c’est malheureusement maintenant à chaque fois le cas, lors des G7 et des G20 », a-t-il prévenu.

Les autorités de l’État n’ont pas précisé le nombre de forces de l’ordre mobilisées, alors qu’elles ont déjà été mises à rude épreuve par la longue crise des « gilets jaunes ».

Mais M. Macron a souligné qu’il y en aurait « beaucoup », en appuyant sur le mot. « Il y en aura à Biarritz, mais aussi à Anglet, à Bayonne et dans les villes et lieux sensibles où certains pourraient être incités ou conduits à mettre du désordre ».

L’idée, a dit le chef de l’État, « est de pouvoir appréhender au plus tôt ceux qui s’apprêtent parfois à commettre le pire, surtout lorsqu’ils se sont équipés (pour la confrontation) et se sont donné rendez-vous ».

« Nous ferons en sorte qu’il n’y ait pas de dérives, quelles qu’elles soient », a assuré le président. « Nous le devons aux habitants de Biarritz et du Pays basque ».

À Biarritz où plus de 5 000 délégués, personnels techniques et journalistes sont attendus pour le sommet, deux périmètres ont été déterminés.

La zone 1 (dite de sécurité renforcée) comprend tous les lieux de rencontre des délégations et sera interdite à la circulation des véhicules et aux piétons non accrédités. Surfeurs et baigneurs ne pourront pas accéder à la Grande Plage, au-dessus de laquelle trône l’Hôtel du Palais où aura lieu la rencontre des leaders des sept grands pays.

Dans la zone 2 (dite de protection), les automobilistes seront tolérés à condition d’avoir obtenu un macaron et les piétons devront présenter un badge.

« Ensuite, il y aura des cercles concentriques où le degré de sécurité est fort mais où les contraintes se relâchent », a expliqué Emmanuel Macron.

En sus, l’aéroport et la gare de Biarritz resteront fermés le temps du sommet, comme la gare de Bayonne. Aucun engin ne pourra survoler la ville et des moyens anti-drones seront déployés.

Le préfet des Pyrénées-Atlantiques Eric Spitz a précisé qu’aucune manifestation ne serait autorisée dans les trois villes du « BAB », Bayonne-Anglet-Biarritz. « Le Pays basque est suffisamment grand » pour manifester ailleurs, a-t-il dit.

Les organisations du « contre-sommet », qui attendent 12 000 personnes pour trois jours de conférences et ateliers (21-23 août), ont de ce fait choisi Hendaye pour manifester le 24 août. Le lendemain, des actions « d’occupation des places publiques » auront lieu dans sept communes limitrophes de la cité balnéaire.

Lundi, devant la presse, les organisateurs ont assuré qu’ils n’entendaient provoquer aucune dégradation ou confrontation avec les forces de l’ordre lors de ces manifestations. « S’il y a des violences répressives, nous opposerons des techniques de résistance non-violentes », ont-ils assuré.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.