« Gilets jaunes »: une voiture de la police municipale incendiée lors des violences à Montpellier
"C'est la rentrée des gilets jaunes !", s'enthousiasme Odile, aide-soignante, alors que quelque 600 manifestants (selon la préfecture) chantent samedi après-midi "On est là, même si Macron ne veut pas" sur les marches de l'Opéra Comédie de Montpellier, a constaté une journaliste de l'AFP.

Photo: PASCAL GUYOT/AFP/Getty Images
Pour leur « rentrée », quelques milliers de « gilets jaunes » se sont rassemblés dans plusieurs grandes villes, comme à Montpellier, où des heurts ont très vite éclaté et une voiture de police municipale a été incendiée.
Une fumée épaisse, irrespirable, a rapidement envahi une rue commerçante de Montpellier, où une voiture de police, sans occupants, a été incendiée, a constaté une journaliste de l’AFP. Plusieurs devantures de commerces ont aussi été vandalisées, notamment celle de l’assureur MMA.
Selon la préfecture de l’Hérault, qui a compté 500 « black blocks » environ dans le cortège, ce sont des manifestants qui ont ouvert la porte du véhicule de police et y ont jeté un cocktail molotov.
Le cortège a rassemblé 2.000 (selon la préfecture) à 5.000 manifestants (selon les organisateurs) au plus fort de la manifestation. Hervé, « gilet jaune » de la première heure, s’est félicité de « la mobilisation de rentrée extra à Montpellier malgré la répression ». « On a montré qu’on est toujours prêts à agir et que Macron et son gouvernement doivent compter avec nous », a ajouté le quinquagénaire, qui travaille sur des chantiers de BTP et se décrit comme « plutôt pauvre après une dure vie de travail ».
Des heurts à répétition se sont concentrés sur la place de la Comédie, la préfecture et la rue commerçante Saint Guilhem. Certains commerçants avaient préféré fermer ce samedi. D’autres restaient sur le pas de leur porte ou derrière leurs vitrines, prêts à descendre le rideau de fer quand des groupes de « gilets jaunes » s’approchaient.
Touristes et Montpelliérains faisant leurs courses de rentrée semblaient médusés par la tournure des évènements et par les nuages de gaz lacrymogènes qui planaient sur le centre-ville: « what’s going on ? (mais que se passe-t-il ?) répétaient éberlués des groupes d’Anglo-saxons leurs valises à la main alors qu’une foule compacte aux visages souvent masqués scandait « Révolution » en défilant le poing en l’air dans une rue commerçante huppée.

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