Le grand public peut laver son masque chirurgical pour le réutiliser : il reste plus efficace que les autres masques

Par Nathalie Dieul
21 septembre 2020 22:07 Mis à jour: 22 septembre 2020 08:16

Enseignant-chercheur au laboratoire Gemtex de l’Ensait à Roubaix, Philippe Vroman révèle ce lundi que les masques chirurgicaux peuvent être lavés et réutilisés plutôt que d’être jetés. En effet, ils restent plus efficaces en matière de filtration que les masques en tissu.

« Le masque chirurgical est très efficace en terme de filtrage. Comme ce masque a une efficacité globalement supérieure à la moyenne des autres masques, même après avoir été lavé et donc perdu sa charge électrostatique, ce masque reste plus efficace que les autres », révèle le chercheur ce lundi à France Bleu.

Cette affirmation nous amène à nous questionner : pourquoi nous a-t-on répété autant de fois que le masque chirurgical est à usage unique et doit être jeté après une seule utilisation ? La réponse est simple d’après M. Vroman : cet outil de protection a été créé pour être utilisé dans le milieu médical. Maintenant qu’il est utilisé par le grand public au quotidien, des chercheurs explorent de nouvelles pistes.

« Aujourd’hui, on fait des études pour vérifier la capacité de ce masque à être réutilisable. La piste n’avait pas été explorée jusqu’à présent puisque ça n’était pas l’usage de ce masque chirurgical », explique Philippe Vroman.

Selon le chercheur, le masque chirurgical aurait « des résultats intéressants jusqu’à cinq lavages », et ils continuent à l’étudier avec son équipe.

Il rappelle que le niveau de filtration du masque chirurgical baisse lorsqu’il est mouillé parce qu’il perd sa charge électrostatique, raison pour laquelle il ne peut pas être porté plus de quatre heures d’affilée. Cette charge électrostatique, alliée avec une couche filtrante qui fait partie des trois épaisseurs du masque chirurgical, permet de filtrer 95 % des particules mesurant 0,1 microns.

Une fois lavé, le masque chirurgical perd sa charge électrostatique. Cependant, « le niveau de filtration des masques chirurgicaux reste bien supérieur à celui des masques grand public [les masques en tissu], qui eux ne filtrent que 90 % des particules de 3 microns », assure Philippe Vroman.

La possibilité de réutiliser les masques chirurgicaux est donc une bonne nouvelle pour l’environnement. En effet, ils finissent bien trop souvent dans les mers, comme le constate Anne Settimelli, fondatrice et directrice de l’association Explore & Preserve, qui assure que « ça a un impact dramatique sur l’environnement marin, la faune et la flore ».

Des internautes remarquent toutefois qu’encore une fois depuis le début de la pandémie, des informations contradictoires sont données. « On aura vraiment entendu tout et son contraire, dans cette histoire », remarque un utilisateur de Twitter, commentant l’article de France Bleu.

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