Les grandes plateformes de médias sociaux désignées comme les principaux facilitateurs de l’exploitation sexuelle

Par Savannah Pointer
5 mai 2023 08:38 Mis à jour: 5 mai 2023 08:40

Le National Center on Sexual Exploitation (NCOSE) a publié sa liste des « Dirty Dozen » (Douze salopards) pour 2023, attirant l’attention sur les groupes qui facilitent l’exploitation sexuelle.

La liste annuelle du NCOSE, publiée le 2 mai, a identifié les plateformes de médias sociaux Instagram, Twitter, Snapchat, Roblox et Reddit comme principaux contrevenants ayant contribué à cette forme d’exploitation.

Pour compléter la liste des « Dirty Dozen » 2023, s’ajoutent aux précédentes plateformes mentionnées, Spotify, l’App Store d’Apple, Kik, GitHub, eBay, Discord et OnlyFans.

Le NCOSE demande aux public de signer des pétitions qui seront envoyées aux entreprises de médias sociaux ciblées, leur demandant de prendre les mesures adéquates pour atténuer le fléau qu’elles faciliteraient.

Le groupe a énuméré les infractions présumées de chaque entreprise, en commençant par Apple, qu’il qualifie de « principal ‘gardien’ de ce à quoi les enfants accèdent en ligne […] ainsi que des personnes qui accèdent [à ces enfants] ».

Selon le NCOSE, l’App Store d’Apple est « trompeur jusqu’à la moelle », notamment en ce qui concerne les catégories d’âge et les descriptions trompeuses qui mettent en péril les enfants.

Outre les groupes qui ont déjà été critiqués pour leur contribution potentielle à l’exploitation sexuelle, notamment OnlyFans et Snapchat, le NCOSE attire l’attention sur d’autres entreprises moins soupçonnées, notamment eBay et Spotify.

Selon un parent cité par le NCOSE, du matériel pornographique était disponible sur Spotify, permettant aux enfants d’accéder à ce contenu.

« La pornographie [y compris les contenus qui normalisent la violence sexuelle, les abus sexuels sur les enfants et l’inceste] peut être facilement trouvée sur Spotify sous la forme de vignettes [thumbnails] représentant graphiquement l’activité sexuelle et la nudité, ainsi que de la ‘pornographie audio' », rapporte le NCOSE.

Et ce, malgré le fait que Spotify affirme interdire les contenus sexuellement explicites.

En ce qui concerne eBay, le NCOSE affirme : « Vous pouvez tout obtenir sur eBay » – des poupées pour abus sexuels d’enfants aux caméras espions annoncées spécifiquement pour filmer des femmes sans leur consentement.

Depuis plus de dix ans, le NCOSE analyse les groupes et les entreprises dont les pratiques commerciales sont potentiellement contraires à l’éthique ou dangereuses.

En mars de cette année, l’organisme a publié son « bilan de la décennie », affirmant que ses campagnes annuelles « galvanisent des milliers de personnes » pour « demander aux entreprises, agences gouvernementales et organisations de rectifier leurs politiques et pratiques problématiques ».

« Depuis sa création en 2013, la Dirty Dozen List galvanise des milliers de personnes comme vous pour demander aux entreprises, agences gouvernementales et organisations de modifier leurs politiques et les pratiques problématiques », indique le site web de l’organisme.

Le NCOSE affirme avoir remporté au fil des ans des « victoires majeures » sur Google, Netflix, TikTok, Hilton Worldwide, Verizon, Walmart, le ministère américain de la Défense et d’autres entreprises et institutions, grâce à son projet « Dirty Dozen ».

Au sujet de ses réalisations, le NCOSE affirme avoir « construit l’infrastructure nécessaire pour s’opposer aux pornographes, aux proxénètes, aux trafiquants de sexe, aux acheteurs de sexe et aux profiteurs de l’exploitation dans le monde entier ».

Les membres du conseil d’administration du groupe incluent Ron Degass, cofondateur de Covenant Eyes, l’ancien procureur américain Ken Sukhia et l’évêque retraité d’Arlington, Mgr Paul Loverde.

Un porte-parole de Discord a répondu à la demande de commentaire d’Epoch Times : « Les contenus qui font du mal aux enfants sont épouvantables, inacceptables et n’ont pas leur place sur Discord ou dans la société. »

« Nous travaillons sans relâche pour empêcher ce contenu d’être diffusé sur nos services et prenons des mesures immédiates lorsque nous en avons connaissance, notamment en bannissant des utilisateurs, en fermant des serveurs et, le cas échéant, en contactant les autorités compétentes et le National Center for Missing and Exploited Children (NCMEC) ».

Epoch Times a également contacté par courrier électronique les 11 autres entreprises citées, mais n’a pas reçu de réponse au moment de la publication.

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