Guadeloupe : les soignants auront accès à des vaccins sans ARN messager

Par Epoch Times avec AFP
24 novembre 2021 07:21 Mis à jour: 24 novembre 2021 10:41

Répondant à l’une des demandes portées par ceux contestant l’obligation vaccinale, le gouvernement s’est engagé à fournir des vaccins contre le Covid-19 sans ARN messager aux soignants en Guadeloupe qui le désirent, a indiqué le ministre des Outremers, Sébastien Lecornu.

La contestation contre l’obligation vaccinale des soignants et des pompiers entamée le 15 novembre a tourné à la crise sociale émaillée de violences en Guadeloupe.

Avec les soignants, « on est aussi sur un dialogue social entre l’employeur, le ministère de la Santé et des solidarités, et ses employés pour trouver les solutions », ainsi « on s’est engagé hier soir à trouver d’autres types de vaccins » pour ceux qui refusent les vaccins à ARN messager, a indiqué M. Lecornu sur France 2 mardi 23 novembre.

Les vaccins disponibles jusqu’ici en Guadeloupe étaient « essentiellement des vaccins » Pfizer/BioNtech, a précisé le ministère des Outre-mer.

Pour le ministre des Outre-mer, « il y aurait quelque chose de scandaleux à ne pas appliquer la loi de la République sur l’obligation vaccinale des soignants et des pompiers en Guadeloupe », ajoutant : « C’est ça la principale revendication« .

« La loi de la République s’appliquera »

« Il y a 87 % des soignants qui sont vaccinés, il y a 43 %, seulement, des pompiers qui sont vaccinés. Alors ce que nous avons dit hier soir aux élus, c’est que la loi de la République s’appliquera », a souligné le ministre des Outre-mer.

« Pour ceux qui refusent de se faire vacciner et préfèrent abandonner leur qualité de soignants et demandent d’ores et déjà une reconversion professionnelle, on va les accompagner et là on va avoir besoin du conseil régional, donc Ary Chalus (président du conseil régional de Guadeloupe, ndrl) va être mobilisé sur ces sujets », a ajouté M. Lecornu.

En ce qui concerne les pompiers, « une mission du ministère de l’Intérieur sera à pied d’œuvre sur place (mardi) pour examiner avec eux les voies et moyens pour permettre les conditions de déploiement de l’obligation vaccinale et discuter aussi des sujets propres au fonctionnement du service départemental d’incendie et de secours de Guadeloupe », a également annoncé lundi 22 novembre le chef du gouvernement.

« Des tirs contre des policiers »

Concernant les violences qui touchent la Guadeloupe depuis plusieurs semaines, Sébastien Lecornu a déclaré sur France 2 : « On n’a pas de violence urbaine, au moment où je vous parle, mais malheureusement ces dernières heures, nous avons eu des tirs contre des policiers, notamment à Pointe-à-Pitre ».

« On voit bien qu’on n’est pas sur une question sanitaire et sociale, on est sur des bandes, on est sur des voyous, on est sur des personnes qui sont malheureusement déjà défavorablement connues des services de police ou de la justice qui se servent de cette crise pour s’exprimer dans la violence, et ça pour le coup, la réponse du gouvernement, elle est implacable, elle est claire, elle est ferme : l’envoi du Raid et du GIGN », a-t-il indiqué.

Le procureur de Pointe-à-Pitre a confirmé lundi des informations de presse sur le vol d’armes et de munitions à la station des gardes-côtes de la Douane de Pointe-à-Pitre, dans la nuit de vendredi à samedi, sans donner plus de détails.

(Photo : YANNICK MONDELO/AFP via Getty Images)

Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a indiqué sur France Inter que le rétablissement de l’ordre public en Guadeloupe était le « préalable à toute discussion ».

Il y a eu « plus de 90 interpellations », « plus de 60 gardes à vue » et des comparutions immédiates qui ont eu lieu « dès hier » : « la réponse de l’État est ferme », a-t-il ajouté.

Grève générale en Martinique

L’exécutif veut d’autant plus calmer la situation que la tension monte également en Martinique, île voisine des Caraïbes, où un appel à la grève générale lancé par 17 organisations syndicales aux revendications variées, dont la fin de l’obligation vaccinale pour les soignants, a conduit lundi à des blocages qui ont paralysé une bonne partie de l’activité économique.

 


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