Normandie: la CPAM refuse de financer la motorisation du fauteuil de son fils polyhandicapé

Par Nathalie Dieul
4 mars 2020 22:05 Mis à jour: 5 mars 2020 05:51

Deacon est un jeune adolescent de 13 ans polyhandicapé. Sa mère, Sandrine Cappe, a demandé une aide de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) afin de pouvoir motoriser le fauteuil roulant du garçon, mais cette aide lui a été refusée sans qu’on ne lui fournisse de raison.

L’aidante a besoin de motoriser le fauteuil roulant parce que cela devient difficile pour elle de déplacer son fils, qui pèse 41 kg, en plus du fauteuil en lui-même qui en pèse 60.

Pour la mère de famille, il ne s’agit pas d’un luxe : « Je commence à avoir mal au dos et je fais des sciatiques, à force de pousser le fauteuil. Et Deacon va continuer de grandir et de grossir ! », a-t-elle expliqué à France 3.

Elle raconte son « parcours du combattant » à la chaîne de télévision : un an pour obtenir un rendez-vous avec un ergothérapeute pour qu’il remplisse un formulaire, puis un appel de l’appareilleur au début janvier : Deacon « ne répondrait pas aux critères ».

La solution demandée par Mme Cappe n’est pourtant pas si compliquée ni exorbitante : un petit moteur qui serait installé sur le fauteuil roulant. Le coût ? 4 180 euros, dont la moitié serait prise en charge par la Sécurité sociale, soit un peu plus de 2 000 euros.

À la CPAM où elle s’est rendue pour essayer de comprendre, pas d’explication sur ce refus : « On n’a eu aucune explication, et personne ne sait me dire pourquoi mon dossier a été refusé », raconte la mère de famille qui en a pleuré. Le courrier indique simplement : « Après examen de votre dossier, votre demande ne peut pas être acceptée. »

La seule solution pour Sandrine Cappe est de continuer les procédures avec un recours. Mais là encore, ce n’est pas gagné, et même une simple réponse n’est pas assurée. « Ils m’ont dit que si je n’ai pas de réponse au bout de deux mois, ce serait de nouveau considéré comme un refus. »

Finalement, face à ce sentiment d’abandon du système de santé, l’aidante a fini par écouter les conseils de nombreuses personnes malgré sa réticence : elle a lancé une cagnotte sur Leetchi. Peu importe la réponse à sa demande de recours, la décision de Sandrine est prise : elle se procurera l’équipement dont son fils et elle-même ont tant besoin.

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