Les historiographes consciencieux préféraient mourir plutôt que déformer la vérité

16 octobre 2012 16:45 Mis à jour: 29 octobre 2017 16:55

Le caractère moral des Chinois s’est transmis à travers des centaines de générations. L’éclat de leur intégrité morale brille à travers 5000 ans d’histoire et fait partie de la culture divine chinoise. En Chine, aujourd’hui, les gens sont devenus indifférents à l’intégrité morale à la suite de la dévastation causée par le Parti communiste chinois. Un célèbre poème : Chant de la droiture écrit par M. Wen Tianxiang (1236-1283, un premier ministre de la dynastie Song et l’un des héros patriotiques les plus célèbres de l’histoire chinoise) raconte l’histoire de la famille d’un historiographe.

Cui Zhu, un officier de la dynastie Qi, assassina l’empereur Qi Zhuanggong en 548 av. J.-C.

Cui Zhu soutint le frère de l’ancien empereur, Chujiu, comme le nouvel empereur Qi Jinggong. Lorsque Qi Jinggong devint le nouvel empereur, il nomma Cui Zhu premier ministre. Afin de cacher la vérité, Cui Zhu ordonna à l’historiographe (l’agent chargé de consigner les activités royales en des chroniques historiques) d’enregistrer la mort de Qi Zhuanggong comme ayant été causée par la malaria.

L’historiographe, conformément à l’éthique professionnelle traditionnelle de « retranscrire l’histoire d’une manière factuelle et franche » , refusa fermement. Il grava sur le bambou que Cui Zhu avait assassiné son empereur tel jour spécifique. (Le papier n’avait pas encore été inventé en ce temps-là, aussi les caractères étaient gravés sur du bambou.) Cui Zhu, enragé, tua l’historiographe et détruisit le morceau de bambou.

Le jeune frère de l’historiographe fut rempli d’indignation après avoir appris la mort de son frère aîné. Selon la loi, il succéda à son frère en tant qu’historiographe. Il consigna également l’histoire selon les faits. Cui Zhu abusa de son pouvoir et assassina le nouvel historiographe.

Ce n’est pas la fin de l’histoire. L’historiographe avait deux frères. Le plus jeune succéda alors à ses deux frères aînés en tant qu’historiographe. Ce frère n’hésita pas une seule seconde, il suivit les vœux inaccomplis de ses deux frères et consigna les faits véritables sur le bambou.

Comme le papier n’avait pas encore été inventé pendant la dynastie Qi, les caractères étaient gravés sur du bambou. (AFP/Getty Images)

Bien que Cui Zhu fut un premier ministre puissant, il fut effrayé par le grand courage des trois frères pour maintenir la justice. Le nouveau bambou gravé en main, Cui Zhu demanda au plus jeune des frères : « Ne chérissez-vous pas votre vie ? Aussi longtemps que vous écrivez ce que je vous demande d’écrire, vous ne mourrez pas comme vos deux frères aînés. » Le jeune homme répondit solennellement : « Retranscrire l’histoire selon les faits est la responsabilité intrinsèque d’un historiographe. Je ne peux pas uniquement chérir ma vie et ne pas chérir les faits historiques ! »

Face à un jeune homme aussi droit et loyal envers ses responsabilités, Cui Zhu fut rempli d’effroi. Il abandonna et rendit le bambou au jeune historien afin que celui-ci soit préservé dans le recueil historique.

De cette façon, la justice l’emporta sur le criminel, la droiture l’emporta sur le mal et la vérité l’emporta sur le mensonge.

Si Maqian (145-90 av. J.-C.) était un historien de la dynastie Han et il est considéré comme le père de l’historiographie chinoise. Il avait une grande estime pour les actes héroïques et audacieux des trois frères consistant à retranscrire les faits historiques avec l’intégrité de leur vie. Il a écrit leur histoire dans son œuvre célèbre : Mémoires du Grand Historien.

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