La sonde soviétique Cosmos 482, lancée en 1972, pourrait s’écraser sur Terre aux alentours du 10 mai. Un demi-siècle après l’échec de sa mission, l’objet d’environ 500 kg, conçu pour encaisser les conditions extrêmes de l’atmosphère de Vénus, devrait entamer une chute incontrôlée le week-end prochain.
Un morceau de fusée soviétique hors de contrôle fonce actuellement vers la Terre. Lancée en 1972, la sonde Cosmos 482 avait pour objectif initial de se poser sur Vénus. Non seulement elle n’y est jamais parvenue, mais voilà qu’elle menace maintenant les Terriens, après plus de 50 ans d’errance dans l’espace.
Pendant toutes ces années, elle n’a jamais quitté le voisinage de la Terre. Pourtant, elle est aujourd’hui sur le point de quitter l’orbite terrestre basse pour effectuer une rentrée incontrôlée dans l’atmosphère… Une situation qui s’explique par un dysfonctionnement majeur lors de son lancement à Baïkonour (Kazakhstan).
Ce jour-là, les moteurs de la fusée Soyouz qui transportait l’engin n’ont pas délivré la vitesse nécessaire à la sonde pour l’arracher totalement à l’orbite terrestre et la mettre sur la route de Vénus. Peu après le lancement, la séparation du chargement en quatre parties entraîna la chute de plusieurs fragments sur la Nouvelle-Zélande le 3 avril 1972, rappelle Innovant.
Un impact possible
Les experts estiment que l’étage supérieur, composé de coques à parois minces et de batteries solaires, sera détruit lors de la rentrée atmosphérique. En revanche, la sonde d’atterrissage, d’environ un mètre et en forme d’œuf, pourrait résister à cause de son épaisse coque blindée, expliquent nos confrères de TF1. Des chercheurs fixent la date de sa chute au 10 mai prochain, mais il existe une marge d’erreur de 2 jours.
Cité par The Guardian, Marco Langbroek, un spécialiste du suivi des satellites basé à Leyde, aux Pays-Bas, avertit : « Comme cet atterrisseur a été conçu pour survivre à la traversée de l’atmosphère de Vénus, il est possible qu’il survive intact à la rentrée dans l’atmosphère terrestre et à l’impact. »
Or l’épave spatial pèse plus de 495 kg. « C’est quand même un truc d’une demi-tonne qui tombe du ciel à quelques centaines de kilomètres à l’heure. Ça va faire mal s’il vous percute », a réagi auprès de SkyNews l’astrophysicien américain Jonathan McDowell, de la Smithsonian Institution. Selon diverses estimations, la vitesse de l’agrégat métallique pourrait effectivement atteindre les 242 km/h, mais tout dépendra de la résistance de son bouclier.
Pour ce qui est de la zone précise de l’impact, les astronomes tablent sur une distance comprise entre 51 degrés nord et 51 degrés sud. « Si vous êtes un pingouin, vous n’avez probablement aucun problème, pointe Jonathan McDowell. Mais si vous vivez n’importe où, du Chili à l’Écosse, vous êtes dans la zone. » Bien que le risque pour la population soit établi, il reste peu probable que la sonde s’écrase dans une zone habitée, soulignent les spécialistes.
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