Île-de-France: explosion du nombre de cambriolages de pharmacie par des migrants mineurs

Par David Vives
27 août 2019 15:25 Mis à jour: 27 août 2019 15:25

Le nombre de cambriolage de pharmacie explose dans la région Île-de-France. D’après les arrestations et les profils établis par les forces de l’ordre, ces attaques sont dus à des migrants mineurs enrôlés par des gang.

17 août, Mureaux. Au petit matin, la police se rend à une pharmacie. Elle interpelle un mineur, qui reconnaît plus tard en audition avoir cambriolé le lieu. Les autorités découvrent qu’il venait juste d’être relâché d’une garde à vue du commissariat de Versailles pour des faits similaires. Un examen osseux réalisé en mars dernier ont estimé son âge à 14 ans.

Migrant, mineur, et multirécidiviste. Le profil du cambrioleur ne semble pas étonner les forces de l’ordre. « Les attaques sont le fait de mineurs isolés, ces jeunes de moins de 18 ans étrangers et séparés de leurs représentants légaux sur le territoire», raconte une source policière au Parisien.

Les mineurs isolés, n’ayant aucun représentant légal sur le territoire, sont souvent les proies des caïds qui les repèrent et les recrutent dans les rues. D’après la police, ils affirment venir d’Algérie, mais seraient originaires du Maroc.

Les gangs les recrutent pour une raison précise : ils sont souvent inconnus des forces de police et ne peuvent être incarcérés ni être jugés comme les majeurs.

«Il faut qu’ils soient identifiés et multirécidivistes pour qu’on puisse les incarcérer», souligne un magistrat.

L’adolescent arrêté aux Mureaux a fait l’objet de vérification. Les enquêteurs ont déterminé qu’il était présent dans les secteurs de Bougival et la Celle-Saint-Cloud durant la même nuit, où des faits similaires se sont produits. Il a également tenté un cambriolage par escalade aux Mureaux avant de s’en prendre à la pharmacie.

Et la suite ? L’adolescent est relâché. Le lendemain, il était de nouveau interpellé après le cambriolage d’une pharmacie à Châtenay-Malabry.

La loi aurait pu permettre de procéder à sa détention: le mineur était identifié et certifié multirécidiviste. Cependant, il en a été autrement. «Dans le cas de ce jeune homme, le parquet de Versailles avait requis un mandat de dépôt à la maison d’arrêt pour mineurs de Porcheville. Mais le juge de la détention et la liberté a opté pour un placement judiciaire, donc avec un suivi plus strict mais pas de mesure d’enfermement», décrypte un magistrat.

D’après les policiers, ces jeunes migrants, toxicomanes, visent les pharmacies pour y trouver des médicaments à base d’opioïdes, de benzodiazépine ou de codéine pour leur consommation personnelle. Et aussi pour alimenter le trafic de celui qui les envoie.

Pharmacie aux Mureaux. (Google Map)

Un grand nombre de ces mineurs sont non-identifiés, et donc protégés contre des mesures de détentions. Ils sont donc confiés à la direction de l’enfance et de l’action sociale du département, qui les placent en foyer. Mais d’après les sources policières du Parisien  ils fuguent facilement, trouvent de nouveaux papiers d’identités, et recommencent.

« Nous sommes passés de 35 à 40 cas par an dans les Yvelines à 350 ou 400 aujourd’hui», d’après des chiffres du gouvernement départemental l’an dernier. Cette année, le chiffre grimpe à 490.

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