Ils détestent vraiment les gens

Par Jeffrey A. Tucker
21 septembre 2023 10:32 Mis à jour: 21 septembre 2023 10:32

Depuis des années, les gens me disent que les élites ont un plan pour réduire la population mondiale. J’ai été incrédule face à ces affirmations parce qu’elles n’ont pas les moyens de le faire, même si elles le voulaient. En outre, ce serait stupide, car la prospérité dépend fondamentalement de l’esprit humain. Plus il y a d’esprits, mieux c’est. L’expansion de la population au cours du dernier siècle et demi s’est accompagnée de toutes les avancées technologiques.

Pourquoi devrions-nous prêter attention aux têtes d’œuf de l’élite et à leurs rêves chimériques ?

De nos jours, nous ne devrions pas être aussi indifférents à l’égard des complots élaborés par les élites. Après tout, il y a trois ans et demi, elles ont confiné la majeure partie de la population mondiale, détruisant des économies entières et ruinant des vies dans des proportions qui nécessiteront des générations pour s’en remettre. Il y avait bien un élément de panique populaire,bien sûr, mais il s’agissait surtout d’une expérience scientifique menée par une petite élite. Cette expérience s’est réellement produite et ils s’en sont tirés à bon compte.

C’est donc avec une certaine inquiétude que j’ai pris le New York Times hier pour y lire un article sur la population mondiale et sur le fait qu’elle atteindra bientôt son maximum (en 2070) avant de chuter de façon spectaculaire. De combien va-t-elle diminuer selon les prévisions? De 8 milliards aujourd’hui à 100.000 millions, ce qui correspond à peu près au nombre de personnes en l’an 1000 avant Jésus-Christ. En d’autres termes, ils prédisent (rêvent ?) une baisse de 99,8 % au fil du temps.

Est-ce alarmant ? En effet, ça l’est. Cela appauvrirait le monde de manière épouvantable. C’est en effet impensable. Curieusement, l’article semble tout à fait en accord avec un tel résultat. Je cite :

« Il serait tentant d’accueillir la dépopulation comme une bénédiction pour l’environnement. Mais le rythme de cette dépopulation sera trop lent pour faire face à nos problèmes les plus urgents. Elle ne pourra pas remplacer la nécessité d’une action urgente en matière de climat, d’utilisation des sols, de biodiversité, de pollution et d’autres défis environnementaux. Si la population atteint environ 10 milliards d’habitants dans les années 2080 et commence ensuite à diminuer, elle pourrait encore dépasser les 8 milliards d’aujourd’hui après 2100. Le déclin de la population serait rapide, mesuré en générations, mais arriverait beaucoup trop lentement pour être plus qu’un spectacle secondaire au regard des efforts déployés pour sauver la planète. Les actions menées pour décarboniser nos économies et réformer notre utilisation des sols et nos systèmes alimentaires doivent s’accélérer au cours de cette décennie et la suivante, et non commencer au siècle prochain. »

Que peut-on penser de telles affirmations ? « Trop lent » pour les experts, hein ? Il faut détruire le fonctionnement économique avant même d’en arriver là, n’est-ce pas ? Le paragraphe suivant ajoute avec assurance : « Il ne s’agit pas d’un appel à remodeler immédiatement nos sociétés et nos économies en fonction des taux de natalité. Il s’agit d’un appel à entamer des conversations dès maintenant, de sorte que notre réponse aux faibles taux de natalité soit une décision prise avec les meilleures idées de chacun d’entre nous ».

Par « notre réponse », l’auteur entend les habituels « petits malins » qui s’imaginent que ce sont eux qui contrôlent la situation et qui peuvent dire au reste d’entre nous ce qu’il faut faire. Merci de ne pas remodeler « immédiatement nos sociétés et nos économies pour servir la natalité ».

Il est difficile de ne pas voir la haine effrayante pour la vie humaine qui se cache derrière ce langage de haute voltige. Ce que nos traditions religieuses considèrent comme un don glorieux de Dieu, les intellectuels l’appellent le fléau de l’existence. Il est difficile de savoir par où commencer avec un tel raisonnement.

Il est absolument faux de dire que l’humanité est le principal problème de l’environnement. C’est l’esprit humain qui résout les problèmes environnementaux, si l’on entend par problèmes les caractéristiques de l’environnement qui sont incompatibles avec l’épanouissement de l’homme. Si c’est ce que nous voulons dire, l’homme a nettoyé l’environnement depuis l’Antiquité et continue de le faire. En effet, c’est là où la maladie, la famine, l’empoisonnement et la mort triomphent que l’intervention humaine décentralisée et l’innovation ont le moins d’impact.

Le mythe selon lequel la nature laissée à elle-même est idyllique et propre, tandis que les humains sont destructeurs et sales, est une position absurde qu’il vaut mieux laisser aux cultes fous du IVème siècle, où le prophète Mani croyait que le seul moyen pour les grands prêtres de manger et d’atteindre Dieu était de s’asseoir sous les arbres fruitiers et de ne manger que ce qui tombait sur le sol. Ce point de vue ne repose sur aucune base empirique. Il est entièrement fondé sur la foi et aboutit à une sorte de culte de la mort. Curieusement, de tels mouvements existent encore aujourd’hui, comme le Mouvement pour l’extinction volontaire de l’humanité, actif depuis plusieurs décennies.

Provoqué par les crises actuelles, Robert Malone s’est plongé dans le sujet et nous a rappelé le rapport d’Henry Kissinger présenté en 1974 au Conseil national de sécurité sur le sujet, marqué du sceau de la confidentialité, mais rendu public des dizaines d’années plus tard. Ce rapport est tout aussi sinistre qu’on pourrait l’imaginer. Tous les outils gouvernementaux sont invoqués au nom de la prétendue nécessité de réduire massivement la population mondiale, y compris, bien sûr, la distribution universelle du contrôle des naissances, l’accès à l’avortement et la stérilisation des hommes et des femmes chaque fois que cela s’avère possible et nécessaire.

Nous parlons ici de planificateurs de l’élite qui étaient convaincus, alors que la population mondiale était inférieure à la moitié de son niveau actuel, que nous avions atteint un seuil critique qui conduirait à une famine endémique, à la spoliation de tout, à l’épuisement des ressources, à des pénuries de toutes sortes, à des bouleversements politiques et à une ruine généralisée. Rien de tout cela ne s’est produit, malgré le fait que la population mondiale ait plus que doublé et que la demande globale de ressources ait augmenté de façon spectaculaire.

Mais il y a une chose que nous avons apprise sur les élites qui se trompent : elles n’admettent jamais leur erreur. Au contraire, elles se mettent en colère contre le monde qui ne correspond pas à leurs propres souhaits. Elles finissent par redoubler d’efforts et par devenir encore plus féroces dans leurs horribles recommandations. Et c’est précisément ce qui s’est passé. Aujourd’hui, les tendances démographiques mondiales suscitent plus d’hystérie que jamais, même si toutes les prédictions antérieures n’ont pas fonctionné.

Comment cela s’inscrit-il dans la politique du Covid ? Le chiffre de 8 milliards est au cœur du mémo de Kissinger. On disait que c’était le point de rupture. Pour de nombreux membres du gouvernement et de cette orbite, ce chiffre a longtemps été une clé. Nous avons franchi ce cap.

Malone commente : « Cet objectif majeur – ne pas dépasser les 8 milliards – combiné au fait que nous atteindrons la barre des 8 milliards en 2022, pourrait expliquer l’urgence extrême de tant d’actions planifiées et organisées au cours des trois dernières années ».

Tout porte à croire que l’espérance de vie se réduit aujourd’hui après avoir augmenté pendant de nombreux siècles. Il ne s’agit pas d’une mort due au virus. Il s’agit plutôt d’une mort due à la mauvaise santé, au suicide, à la toxicomanie et à la dépendance aux produits pharmaceutiques, y compris au vaccin Covid lui-même, dont les preuves attestant qu’il a sauvé des vies ne cessent d’être remises en question et qu’il a peut-être même coûté des vies. C’est une prise de conscience extraordinaire.

En d’autres termes, la réponse au Covid – confinement, pauvreté, dépression et autres – représente très probablement un véritable tournant dans la croissance de la population mondiale. De nombreuses personnes ont ainsi émis l’hypothèse que cette politique avait été conçue dans ce but. Le fait que nous puissions même envisager de telles questions témoigne du niveau de méfiance qui existe aujourd’hui à l’égard des gouvernements, des institutions et des élites.

Pouvons-nous exclure totalement cette possibilité ? Il y a cinq ans, j’aurais répondu par l’affirmative. Aujourd’hui ? Pas vraiment. Nous avons vu trop de choses.

Gardez à l’esprit que l’opinion de l’élite américaine de 1880 à 1935 environ était unie quant à ses opinions pro-eugéniques, même si vous ne lisez pratiquement rien sur cette réalité de nos jours. Prenez n’importe quelle revue académique de l’époque et vous y trouverez une chaleureuse adhésion aux ambitions génocidaires. À bien des égards, les cercles de l’élite américaine ont lancé l’idée et l’ont poursuivie jusqu’à sa fin sinistre. Après la guerre, la notion a largement disparu ou est devenue souterraine.

Après quelques décennies, le mouvement a été rebaptisé « mouvement pour le contrôle de la population ». Les eugénistes se faisaient discrets. C’est ce qui a donné naissance au mémo de Kissinger de 1974. Peu de choses ont changé en 150 ans, depuis que l’eugénisme est apparu comme une pseudo-science. La classe dirigeante veut toujours trier et éliminer la population.

Nous avons vu comment des politiques apparemment insensées élaborées par des élites – gouvernements, fondations scientifiques, bureaucraties mondiales, universités – passent de la théorie à la pratique. L’idée absurde de mettre en place des confinements pour arrêter un virus, par exemple, est née il y a 18 ans d’un modèle informatique et a fini par devenir notre réalité quotidienne.

Combien de politiques menées ces dernières années visent réellement de dépeupler le monde, ce qui, nous le savons avec certitude, est une priorité du Forum économique mondial et d’autres? J’aurais aimé avoir la réponse. Je dirai ceci : Je serais beaucoup moins préoccupé par cette possibilité dystopique si le New York Times d’aujourd’hui ne prédisait pas avec un certain degré de satisfaction la réduction de la population mondiale à ce qu’elle était il y a 3000 ans.

Ce type d’agenda ne se réalise pas spontanément. De tels fantasmes cauchemardesques ne se réalisent que de manière intentionnelle et sous la contrainte d’une politique gouvernementale.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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