Immigration : des responsables du RN et LR offusqués qu’un réfugié condamné pour apologie du terrorisme garde son statut

Par Epoch Times avec AFP
24 février 2021 20:36 Mis à jour: 26 février 2021 13:02

« La France est devenue un gigantesque hall de gare dans lequel tout le monde entre et plus personne ne sort », a déploré Jordan Bardella sur Sud Radio.

Depuis quelques jours, les dirigeants du Rassemblement national et plusieurs élus des Républicains s’indignent d’une décision du Conseil d’État selon laquelle un réfugié ne peut perdre ce statut du fait d’une condamnation pour apologie du terrorisme.

« Le Conseil d’État considère désormais que faire l’apologie du terrorisme ne suffit pas pour remettre en cause le statut d’un réfugié », a déploré le 24 février le numéro 2 du RN Jordan Bardella sur Sud Radio. « La France est devenue un gigantesque hall de gare dans lequel tout le monde entre et plus personne ne sort », a-t-il ajouté.

La présidente du RN Marine Le Pen avait regretté mardi sur Twitter une « stupéfiante décision », estimant que « la liberté d’expression et l’asile sont garantis en France… pour les soutiens du terrorisme ».

Le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a lui parlé de décision « incroyable » en estimant qu’« une telle naïveté coupable nous condamne ».

« Quel mépris pour les Français obligés de prendre en charge un étranger mettant en péril leur sécurité », a tweeté la sénatrice LR Valérie Boyer.

« Une menace grave pour la société »

Par ailleurs, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau promettait le dépôt d’une proposition de loi au Sénat pour y « remédier ».

Dans une décision rendue publique le 19 février, le Conseil d’État avait donné tort à l’Ofpra (l’office tranchant sur les demandes d’asile) qui avait retiré son statut à un réfugié tchétchène. L’Ofpra estimait en effet que sa présence sur le territoire « constituait une menace grave pour la société », l’homme ayant été condamné quatre fois dont une, le 18 février 2015 à Nice, « pour des faits d’apologie publique d’un acte de terrorisme ».

Mais la cour nationale du droit d’asile (CNDA) avait ensuite annulé cette décision, soulignant que les faits d’apologie publique « ne constituaient pas un acte de terrorisme ».

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