Intempéries dans le Gard: que sait-on du père et des deux enfants morts, retrouvés dans les crues ?

Par Nathalie Dieul
15 mars 2024 16:02 Mis à jour: 15 mars 2024 16:02

Les intempéries du week-end dernier ont fait six victimes dans le Gard. Parmi elles, un père de famille de 41 ans et ses deux enfants de 4 et 12 ans alors que la mère a été sauvée. Qui était cette famille et pourquoi ont-ils traversé le pont submersible samedi soir ?

C’est après un repas de famille samedi 9 mars que cet homme, sa compagne et leurs enfants de 4 et 12 ans ont repris la route pour rentrer chez eux, un trajet de 40 km. Comme presque tous les samedis, ils étaient allés manger chez Christiane, la mère de l’homme de 41 ans, avec la sœur de dernier et sa famille.

Lorsqu’ils sont partis vers 23h, il pleuvait fort. « C’est ma belle-fille qui a pris le volant, elle ne boit pas une goutte d’alcool et n’est jamais imprudente », se souvient Christiane, se confiant au Parisien au lendemain de la disparition, alors qu’elle se trouvait dans une insupportable attente, au moment où seule la mère de famille avait été hélitreuillée et sauvée.

Le corps du père de famille a été le premier à être repêché lundi. Celui de la fillette du couple, âgée de 4 ans, a été retrouvé le lendemain. Il a fallu attendre ce vendredi en fin de matinée pour que la dernière victime, le garçon de 12 ans et demi, issu d’une première union de l’homme, soit découvert par les militaires du groupement de gendarmerie du Gard.

Un couple généreux et prudent

Selon Virginie, une amie proche de la famille, le couple était exceptionnel, généreux, mais aussi prudent. Elle a assuré auprès de RMC : “Ce ne sont pas des parents inconscients qui auraient mis en danger leurs enfants. Si la barrière était fermée, elle n’aurait jamais pris le risque de passer”.

Opinion que partage Christiane qui avait une totale confiance en la prudence de sa belle-fille : « Elle n’aurait jamais pris le pont s’il avait été fermé, car il y a deux autres itinéraires pour arriver chez eux. »

« Pour elle, il n’y avait pas beaucoup d’eau »

Pourtant, vers 23h30, la famille, réfugiée sur le toit de sa voiture a appelé les secours vers 23h30 ce fameux samedi soir, avant d’être emportée par les eaux. La conductrice avait été éblouie par les phares et la réverbération. « Pour elle, il n’y avait pas beaucoup d’eau », explique Christiane.

Lundi, la seule survivante de cette famille était vivante mais effondrée, selon son amie Virginie, qui a pu échanger brièvement avec elle.

La grand-mère n’avait qu’un espoir : que son fils et ses petits-enfants aient réussi à s’accrocher à une branche comme sa belle-fille. On ne peut qu’imaginer sa douleur au fur et à mesure que les heures et les jours ont passé en attendant de savoir. Elle a beaucoup prié pour qu’un miracle se produise.

« Elle n’aurait jamais supporté de vivre ce malheur »

Cette longue série de deuils s’ajoute à un autre tout récent dans cette famille : la mère de Christiane, âgée de 92 ans, venait tout juste d’être incinérée trois jours avant la disparition.

« La seule chose que j’arrive à me dire, c’est qu’il est mieux pour ma maman qu’elle ne soit plus là », se console comme elle peut la retraitée. « Elle était en adoration devant mon fils, elle n’aurait jamais supporté de vivre ce malheur. »

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