Interdiction du port de l’abaya: le gouvernement découvre une vaste «campagne de diffamation» liée à la Turquie

Par Emmanuelle Bourdy
8 septembre 2023 07:05 Mis à jour: 8 septembre 2023 07:05

L’interdiction de l’abaya à l’école fait couler beaucoup d’encre, non seulement en France, mais également au-delà de ses frontières. Selon une note confidentielle des services de l’État, de nombreuses attaques provenant de courants islamistes inonderaient les réseaux sociaux depuis que cette décision a été actée. Les dirigeants français sont directement visés par ces attaques et ces dernières seraient liées à la Turquie.

Ce mercredi 6 septembre, nos confrères du Parisien ont rapporté que selon un document secret des services de l’État, le gouvernement ferait face à une vague d’attaques émanant de courants islamistes. Celles-ci auraient été provoquées suite à l’interdiction du port de l’abaya dans les établissements scolaires.

Le mouvement accuse l’État d’« empêcher les étudiantes d’accéder à l’éducation »

Ce document confidentiel révèle que des relais d’opinion de ces attaques sont liés à la Turquie. L’auteur de cette « agitation » serait « l’Organisation internationale de soutien au prophète de l’islam », une structure née en 2021 à Istanbul (Turquie) et proche des Frères Musulmans. Son objectif est de « défendre l’interdiction au blasphème » et « décrédibiliser la France au niveau international » en menant « une campagne de diffamation en arabe contre la France et contre le président de la République », rapporte le quotidien francilien.

Cette organisation dénonce, via le réseau social X (ex-Twitter), « l’oppression contre les musulmans » en France. Elle va jusqu’à soutenir que cette interdiction du port de l’abaya viserait à « empêcher les étudiantes d’accéder à l’éducation », parlant même d’« islamophobie » de la part de l’État. Elle accuse également les « valeurs de la République française à l’époque d’Emmanuel Macron » d’avoir « conduit à ce que 12 % des femmes soient violées au moins une fois ».

Le président accusé de faire un « amalgame » entre les musulmans et le terrorisme

Les propos d’Emmanuel Macron, prononcés ce lundi 4 septembre lors d’une interview menée par HugoDécrypte, ont aussi été vivement décriés sur les réseaux sociaux par cette sphère islamique. Cette dernière dénonce une entrevue « massivement instrumentalisée » et pointe l’« amalgame » fait par le président de la République entre les musulmans et le terrorisme lorsqu’il a fait référence à l’assassinat de Samuel Paty.

« On ne peut pas faire comme s’il n’y avait pas eu d’attaque terroriste et l’assassinat de Samuel Paty dans notre pays », a déclaré le chef de l’État à HugoDécrypte ce lundi. Emmanuel Macron a encore indiqué vouloir contrer les gens qui « viennent défier la République » au sein des établissements scolaires.

Le document confidentiel des services de l’État mentionne enfin une « tentative de convergence » entre certains professeurs de banlieue parisienne (Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) et des « collectifs islamistes », donnant l’exemple de la grève menée ce mercredi 6 septembre par des professeurs et membres du personnel du lycée Maurice-Utrillo (Seine-Saint-Denis). Les grévistes arboraient le slogan : « Non à la politique islamophobe du gouvernement. »

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