« Elle l’a jeté à terre comme un vulgaire chiffon » : une enseignante suspectée de violences envers un enfant de 3 ans à Creil

Par Emmanuelle Bourdy
4 mai 2022 19:57 Mis à jour: 4 mai 2022 19:57

À l’école maternelle Marcel-Philippe de Creil (Oise), une enseignante est suspectée d’avoir violenté un enfant de 3 ans le 24 mars dernier. La mère du jeune garçon a déposé plainte. Une enquête a été ouverte.

Le 24 mars dernier, une mère de famille a été alertée que son fils de 3 ans avait chuté à l’école maternelle Marcel-Philippe à Creil. Elle a immédiatement pensé qu’il s’agissait d’un « simple bobo », bien que la lèvre du garçon soit en sang et que celle-ci ait « triplé de volume », rapporte Le Parisien. Mais elle apprend deux semaines plus tard, de la bouche de l’Atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles), que son fils a été violenté par la maîtresse, âgée d’une vingtaine d’années.

« J’ai eu le sentiment qu’on voulait couvrir cette prof »

Selon l’Atsem, l’enseignante aurait attrapé l’enfant et l’aurait « soulevé et projeté au sol depuis le couloir jusqu’à l’évier de la classe ». « Elle l’a jeté par terre comme un vulgaire chiffon », a-t-elle ajouté.

Le 7 avril 2022, la mère de famille a donc décidé de déposer plainte. Elle dénonce le fait que personne ne lui ait conseillé d’aller voir un médecin, malgré la brutalité des actes que son fils a subis. Elle s’étonne également de la lenteur de l’enquête. « Le 6 avril, on me parlait d’une enquête interne mais au final le compte-rendu a été réalisé seulement le 26 avril et parce que je l’ai demandé. J’ai eu le sentiment qu’on voulait couvrir cette prof et qu’à la fin, elle a été beaucoup plus protégée que mon fils », s’est insurgée la mère de l’enfant. Le procureur de la République de Senlis, Jean-Baptiste Bladier, a en effet confirmé au Parisien qu’une enquête était en cours.

Un autre enfant violenté par cette institutrice

De son côté, l’académie d’Amiens affirme que le dossier « a été traité directement par la direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) quand elle a eu connaissance des faits le 24 mars ». Elle ajoute que « dès le lendemain, l’enseignante a été remplacée et n’était plus en contact avec la classe et ses élèves ». Elle a également souligné que « les protagonistes ont été entendus, ce qui a permis d’établir avec précision les faits et de les communiquer en toute transparence aux parents ».

Néanmoins, le rectorat n’a pas souhaité en dire plus concernant les éventuelles sanctions de cette professeure de maternelle, le dossier étant « en cours d’instruction à la DSDEN ». Par ailleurs, une autre mère de famille a prévu de déposer plainte en apprenant l’incident. Son enfant de 4 ans s’était lui aussi plaint de cette même enseignante quinze jours avant cette affaire, disant « s’être fait taper sur les bras », précise encore Le Parisien.

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