Joe Biden menace de lancer la tribu du masque

Par Lee Smith
6 janvier 2021 21:03 Mis à jour: 6 janvier 2021 21:03

Joe Biden insiste sur le fait que le port du masque sauve des vies.

« Je vais demander au peuple américain de porter un masque pendant les 100 premiers jours de mon administration », a-t-il dit peu avant le Nouvel An. « Non pas comme une déclaration politique, mais comme un devoir patriotique. »

Joe Biden a fait du port du masque un pilier de sa campagne présidentielle ; il sait que, dans le contexte actuel, il s’agit fondamentalement de politique. Alors, pourquoi risquer de diviser davantage l’électorat, dont beaucoup pensent que sa victoire est attribuable à une fraude électorale massive, en leur demandant de signaler qu’ils ont oublié leur privation de droit de vote et qu’ils se sont rangés à ses côtés en se conformant à son message politique ? Ses conseillers n’ont-ils pas réalisé qu’il risquait de se préparer à un échec public précoce alors qu’une grande partie du pays ignore son appel ?

Bien sûr que si, et c’est bien là le problème : Joe Biden formulait une menace.

Les preuves que les masques arrêtent la transmission de la COVID-19 ne sont pas concluantes. Les membres du propre parti de M. Biden – comme le gouverneur de Californie Gavin Newsom et la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi – ne sont pas convaincus par ces preuves, sinon ils ne seraient pas sortis en public sans masque. La preuve que les preuves ne sont pas le facteur le plus pertinent dans le débat sur les masques est le nombre de personnes qui les portent alors qu’il n’y a aucun risque d’infection, comme lorsqu’on conduit seul en voiture ou qu’on promène un chien dans une rue vide.

Ces gens ne suivent pas la science, ils signalent plutôt qu’ils sont avec la tribu du masque.

Pour eux, le port d’un masque est un marqueur d’identité culturelle signalant leur allégeance à un style ascendant de la politique américaine de gauche qui rejoint des articles de foi déjà professés, comme les demandes de « justice environnementale », de « justice sociale » ou de « re-imaginer le maintien de l’ordre ». La discipline des mouvements obscurantistes est la plus forte lorsque leurs convictions idéologiques sont les plus abstraites. Si elles étaient ancrées dans un système de croyance rationnel, en histoire ou en science, il serait plus difficile pour les dirigeants de contrôler puis de canaliser les énergies du mouvement selon leurs besoins.

C’est pourquoi les priorités de la gauche changent constamment et la discipline est maintenue en testant la loyauté des cadres non pas à l’idéologie du mouvement, mais au mouvement lui-même.

L’oligarchie américaine de plus en plus puissante – son élite corporative et politique – veut que le mouvement voie que leurs objectifs se croisent. Pour saper l’ordre traditionnel, les courtisans des médias de l’oligarchie ont associé les institutions de la démocratie participative à des maux sociaux. Par exemple, l’obstruction du Sénat est raciste, le collège électoral est raciste, la remise en question de l’intégrité du vote dans les zones urbaines est raciste. Par conséquent, quiconque défend la république contre la contre-révolution est raciste et s’identifie ainsi aux partisans de Donald Trump, qui sont considérés comme racistes depuis 2015.

Il est peu probable que les électeurs de M. Trump soient très ennuyés par le fait qu’un homme dont la famille aurait reçu un prêt de 5 millions de dollars d’un responsable du Parti communiste chinois pense qu’ils sont antipatriotiques parce qu’ils ne se couvrent pas le visage sous ses ordres. On leur a déjà dit qu’une casquette MAGA rouge est comme une capuche de Klansman. Par conséquent, il était normal de perturber les événements pro-Trump, de poursuivre ses supporters dans la rue et de les battre, car la violence est permise contre quiconque porte un symbole de haine.

Mais la haine et le racisme n’étaient que des slogans utilisés pour insérer les foules de délinquants et de criminels, et donner aux médias des sujets de discussion pour fortifier leur chambre d’écho rationalisant la violence contre ceux qui étaient leur cible. Au sommet de la chaîne alimentaire, la question n’a jamais été qu’une question de pouvoir. Les casquettes MAGA étaient des signes de soutien au président Trump et de la fierté que ses partisans ont éprouvé à voter pour un candidat qui promettait de défendre l’ordre traditionnel. Le nombre de personnes qui les portaient était un indice public de sa force politique croissante, qui à son tour attirait les timides dans le camp de Trump. Il fallait donc diminuer le soutien en menaçant les partisans du président Trump.

Il n’est peut-être pas surprenant que le concept d’électeur « timide » ou « silencieux » qui ne révèle pas ses préférences aux enquêteurs ait été si facilement intégré dans le discours politique. Les professionnels des sondages, les journalistes et les experts des médias ont discuté de ce nouveau phénomène avec désinvolture, comme s’il était naturel qu’une grande partie du public américain craigne des représailles – violence physique, harcèlement, perte d’emploi et de revenus, etc. – pour avoir soutenu le candidat à la présidence de l’un de nos deux grands partis politiques. Mais ce n’est pas normal, pas dans la politique américaine, pas avant 2016 en tout cas.

La contrainte est une caractéristique politique du tiers monde.

Et, maintenant, les conseillers de Joe Biden prévoient de doubler leurs efforts. Ils savent que jusqu’à la moitié du pays pense que sa victoire est attribuable à des tactiques du tiers monde : censure de l’opposition par l’État et les médias, juges compromis, application corrompue de la loi fédérale et bourrage des urnes. Mettre des masques aux partisans de Trump, sans qu’ils soient libres de décider eux-mêmes d’en porter un ou pas, est une façon d’affirmer la légitimité de Joe Biden – les gens qui ont autrefois manifesté leur soutien à Trump en portant des casquettes MAGA montrent maintenant qu’ils sont derrière Biden en portant des masques, comme il l’a demandé.

Et s’ils ne le portent pas, la tribu du masque aura ce que tout mouvement de masse galvanisé par la violence exige : un bouc émissaire. Si, après ses 100 premiers jours, Joe Biden n’est pas capable de vaincre la COVID-19 comme il l’a promis, le problème n’est pas, comme le montrent l’histoire et la science, que les virus ne peuvent pas être vaincus.

Non, le problème est que les partisans de Trump ne portaient pas de masque. Ils sont à blâmer. Et donc, Joe Biden est en train d’exposer le choix au pays: rendez-moi légitime ou la mafia vous traquera.

Lee Smith est l’auteur du livre récemment publié, The Permanent Coup : How Enemies Foreign and Domestic Targeted the American President.

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