Un prix Nobel pour le développement d’un cheval de Troie ?

Par Joe Wang
5 octobre 2023 15:08 Mis à jour: 5 octobre 2023 15:40

Le prix Nobel de physiologie ou de médecine a été décerné au Dr Katalin Kariko (Hongrie) et au Dr Drew Weissman (États-Unis) « pour leurs découvertes relatives aux modifications des bases nucléosidiques qui ont permis la mise au point de vaccins ARNm efficaces contre le Covid-19 ».

Selon le communiqué du 2 octobre, Kariko et Weissman « ont remarqué que les cellules dendritiques reconnaissaient l’ARNm transcrit in vitro comme une substance étrangère, ce qui entraînait leur activation et la libération de molécules de signalisation inflammatoires ».

En anglais courant, « in vitro transcribed mRNA » désigne des molécules d’ARNm étrangères introduites dans l’organisme ; les « cellules dendritiques » font partie des défenses immunitaires ; et les réactions « inflammatoires » sont des signaux indiquant que le système immunitaire est en train de lutter contre les envahisseurs.

En d’autres termes, Kariko et Weissman ont remarqué que le corps humain considérerait naturellement tout ARN injecté comme une substance étrangère et nocive et lancerait une défense immunitaire contre elle.

Tromper le système immunitaire

Les deux scientifiques ont mis au point un moyen de modifier la molécule d’ARN en remplaçant chimiquement l’un des quatre éléments constitutifs de l’ARN, l’uridine, par de la pseudo-uridine. L’objectif était de tromper le système immunitaire humain (cellules dendritiques) pour qu’il traite l’ARN modifié comme étant non étranger et non nocif. L’ARN modifié injecté peut alors échapper à l’attaque des défenses immunitaires.

Toute molécule d’ARNm est constituée de quatre éléments – A pour adénine, C pour cytosine, G pour guanine et U pour uridine.

Cette technologie a permis la mise au point des vaccins Covid-19 à base d’ARN, puisque les molécules d’ARN modifiées des vaccins peuvent survivre dans le corps humain (sans être détruites par le système immunitaire) pendant une longue période.

Lorsqu’il est injecté dans le corps, l’ARN modifié détournerait les cellules hôtes pour produire la protéine de pointe du SRAS-CoV-2. Les cellules hôtes auraient alors la protéine S virale à leur surface. Le système immunitaire considérerait la protéine S comme étrangère et lancerait des réponses immunitaires contre elle.

Les personnes qui ont été vaccinées avec l’ARNm devraient avoir des cellules T et des cellules B anti-spike prêtes, de sorte qu’en cas d’infection par le SRAS-CoV-2, la protection soit là pour empêcher l’apparition de la maladie et l’hospitalisation qui s’ensuivrait. C’est du moins le résultat escompté des vaccins Covid-19 à base d’ARNm.

ARN et ARN messager

Pour les personnes qui, comme moi, sont titulaires d’un doctorat en biologie moléculaire, des mots comme ADN, ARN, protéine, etc. font partie de notre vocabulaire quotidien. Si l’ADN (acide désoxyribonucléique) et les protéines font partie de nos conversations courantes, l’ARN (acide ribonucléique) est plutôt réservé aux professionnels, sans parler de l’ARNm (ARN messager), un type d’ARN normalement monocaténaire, dont la fonction est de porter un message que le ribosome doit lire pour produire des protéines.

Grâce à la pandémie de Covid-19 et aux efforts de vaccination sans précédent de ces trois dernières années, l’ARNm est devenu un mot familier. Mais qu’est-ce que l’ARNm ? Les vaccins Covid-19 contiennent-ils du vrai ARNm ?

Le « dogme central » de la biologie moléculaire et l’ARNm

Depuis que la civilisation humaine existe, les gens se demandent ce qui est transmis des parents à un enfant et qui fait que l’enfant ressemble à ses parents. Le rôle de l’ADN dans l’hérédité a été confirmé en 1952 lorsque Alfred Hershey et Martha Chase ont montré, dans l’expérience Hershey-Chase, que l’ADN est le matériel génétique de l’entérobactérie phage T2.

Un an plus tard, en 1953, l’Américain James Watson et le Britannique Francis Crick ont découvert la structure en double hélice de la molécule d’ADN, ce qui leur a valu le prix Nobel de physiologie ou de médecine en 1962. Cette découverte a jeté les bases de la biologie moléculaire. Crick a déclaré que Watson et lui avaient « découvert le secret de la vie ».

Alors, comment l’ADN fait-il fonctionner l’hérédité ? Nous savons que les protéines sont les éléments constitutifs de la vie. Comment l’information circule-t-elle de l’ADN aux protéines ?

En 1957, Crick a découvert le « dogme central » de la biologie moléculaire, à savoir que l’ADN produit de l’ARN et des protéines.

En termes simples, nos chromosomes sont constitués d’ADN, dont le nombre de gènes est estimé à 100.000. Chaque gène codant pour une protéine contient des informations sur l’ensemble des acides aminés qui constituent la protéine. Les deux étapes suivantes sont nécessaires : la transcription de l’ADN en ARNm et la traduction de l’ARNm en protéine.

En d’autres termes, l’ARNm est le messager, le « livreur ».

À l’instar d’un facteur livrant un colis, ce qui ne devrait pas prendre plus d’une minute devant une porte, les ARNm typiques ont une durée de vie courte, de quelques minutes seulement, avant leur dégradation. Les quatre éléments constitutifs (A, C, G, U) sont libérés et réutilisés après la dégradation.

Lorsque j’ai appris que les vaccins Covid-19 utilisaient de l’ARNm, j’ai d’abord pensé : « C’est de l’ARNm. Il ne restera pas trop longtemps dans le corps ».

Je me suis trompé.

Sur le site web des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), on peut lire qu’après administration d’un vaccin Covid-19, il se produirait ce qui suit : « Une fois que le corps a produit une réponse immunitaire, il se débarrasse de tous les ingrédients du vaccin, tout comme il se débarrasserait de n’importe quelle substance dont les cellules n’ont plus besoin. Ce processus fait partie du fonctionnement normal de l’organisme ».

Comme les uridines sont désormais remplacées par des pseudo-uridines, nous savons que l’ARN modifié vit dans l’organisme pendant des mois et peut même se retrouver chez les bébés par le lait maternel, selon des études évaluées par des pairs.

L’ARN modifié reste dans le corps et se déplace dans l’organisme, il peut donc se retrouver dans de nombreux endroits indésirables. Si les cellules hôtes (les cellules du muscle cardiaque, par exemple) portent la protéine virale de pointe à leur surface, les tissus cardiaques peuvent devenir la cible du système immunitaire, entraînant des troubles auto-immuns. Serait-ce la cause des cas anormalement élevés de myocardite et de péricardite signalés suite à la vaccination ?

L’effet cheval de Troie

La biologie fondamentale nous apprend que l’ARNm créé dans le corps est censé avoir une durée de vie courte et que le système immunitaire rejette tout simplement tout ARN provenant de l’extérieur. Les ARN étrangers sont considérés comme nuisibles. Nos cellules dendritiques lancent des attaques immunitaires contre eux lorsqu’ils pénètrent dans notre corps.

Ce système a bien fonctionné pour l’homme pendant des milliers d’années. Puis, est venue l’invention de l’ARN modifié de Kariko et Weissman.

Si l’ARN du vaccin Covid injecté dans l’organisme est bénéfique, comme l’affirment presque toutes les organisations officielles de santé (Organisation mondiale de la santé, CDC, etc.) et maintenant l’Assemblée Nobel du Karolinska Institutet, alors les travaux de Kariko et Weissman pourraient bien avoir contribué à sauver des millions de vies.

Si, toutefois, l’ARN injecté dans le corps n’est pas bénin et peut causer des dommages, cette technologie joue en fait le rôle d’un cheval de Troie en aidant un ennemi à pénétrer furtivement dans le corps et à y faire des dégâts.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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