La « Carte des Créateurs » met en lumière la perspective du monde des anciens Babyloniens

9 septembre 2017 12:33 Mis à jour: 9 septembre 2017 12:33

Une tablette d’argile endommagée découverte à la fin du XIXe siècle à Sippar en Iraq passe pour être la plus ancienne carte du monde. Elle a été découverte sur les berges de l’Euphrate et publiée en 1899.

Maintenant conservée au British Museum, la tablette d’argile remontant au Ve siècle av. J.-C. représente une interprétation primitive de la forme du monde. Faisant 122 x 82 mm, cette petite carte nous donne un aperçu de comment les Babyloniens voyaient le monde les entourant, aussi bien physiquement que spirituellement.

La tablette contient une carte du monde mésopotamien, avec Babylone au centre. Elle contient des images soigneusement gravées et une écriture cunéiforme. Babylone est entourée par deux cercles concentriques représentant l’océan, nommé « eau amère » ou « mer salée ».

La carte décrit Babylone, l’Assyrie et Élam. Huit régions triangulaires sont qualifiées de « régions » ou « îles » entourant la mer Morte et sont inscrites avec les distances, les descriptions des régions et des descriptions de grands héros et de bêtes mythiques ayant vécu dans chaque région. Les marais au Sud sont indiqués en bas de la carte par deux lignes parallèles et une ligne courbe au dessus montre les monts Zagros. Le fleuve Euphrate est montré s’écoulant des montagnes au-dessus, à travers Babylone et au marais en dessous. Au centre de la carte se trouvent sept régions identifiées qui semblent représenter des cités. En raison des dégâts sur la tablette, il semble que trois îles manquent au coin inférieur.

Trois des îles sont identifiées comme :

« Endroit du soleil levant »

« Le soleil est caché et rien ne peut être vu »

« Au-delà du vol des oiseaux »

La représentation ci-dessous montre un contour détaillé de la carte et une numération montrant ce qu’indique chaque élément.

  1. « Montagne » (Akkadien : šá-du-ú)
  2. « Cité » (Akkadien : uru)
  3. Urartu (Akkadien : ú-ra-áš-tu)
  4. Assyrie (akkadien : kuraš+šurki)
  5. Der (akkadien : dēr)
  6. Inconnu
  7. Marais (akkadien : ap-pa-ru)
  8. Elam (akkadien : šuša)
  9. Canal (akkadien : bit-qu)
  10. Bit Yakin (akkadien : bῑt-ia-᾿-ki-nu)
  11. « Cité » (akkadien : uru)
  12. Habban (akkadien : ha-ab-ban)
  13. Babylone (akkadien : tin.tirki), divisée par l’Euphrate
  14. 14 – 17 . L’ocean (eau salée, akkadien : idmar-ra-tum)
  15. 18- 22 . Objets mythologiques

On considère que la carte était destinée à transmettre l’ensemble des contenus du monde. Elle est unique dans son inclusion des îles par delà l’océan. Toutes les autres cartes produites durant la même période se situent dans la région où elles ont été créées et n’incluent pas la terre au-delà de l’océan car l’océan était considéré comme la fin de toute terre.

Le sens véritable derrière le contenu de la carte est discuté. Tandis que beaucoup d’endroits sont montrées à leur localisation correcte, certains avancent que la carte serait destinée à montrer la vue babylonienne du monde mythologique. Les 18 bêtes mythologiques mentionnées dans l’écriture sur la carte font allusion au mythe babylonien de la création du monde où le nouveau monde a été créé après que les animaux mythologiques aient été exclus de « l’Océan paradisiaque ».

D’autres indiquent que les Babyloniens se sont engagés dans la cartographie pour aider à exporter leurs surplus agricoles. Tandis que les Babyloniens connaissaient bien les autres peuples, comme les Perses et les Égyptiens, la Carte des Créateurs exclut ces peuples de la carte. La localisation de Babylone sur la carte montre que les Babyloniens pensaient être eux-mêmes au centre du monde.

Représentation artistique de la carte du monde babylonienne. 

La découverte d’artefacts comme la carte babylonienne du monde peut répondre à de nombreuses questions sur ces peuples anciens, la façon dont ils ont vécu et la façon dont ils voyaient le monde – tout en ouvrant de nouvelles questions.

Quel était leur but en créant cette carte ? Était-elle destinée à être une interprétation littérale du monde géologique autour d’eux, ou une représentation mythologique du monde en lequel ils croyaient ? De telles questions pourraient ne jamais avoir de réponse.

Cet article a été republié avec l’autorisation d’Ancient-Origins.net, voir la version originale ici

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