Maxime Blasco, caporal-chef du 7e bataillon de chasseurs alpins de Varces (Isère), est décédé au combat ce vendredi 24 septembre. Sa compagne Alexandra souhaite devenir son épouse à titre posthume.
« Je me dis chaque matin que c’est un cauchemar, je vais me réveiller. Mais non, chaque matin, c’est pareil. Maxime n’est plus là », se désespère auprès du Parisien Alexandra, la compagne de Maxime Blasco, caporal-chef du 7e bataillon de chasseurs alpins de Varces décédé au combat ce vendredi 24 septembre, alors qu’il effectuait « une opération de reconnaissance » au Mali.
« Je veux le faire pour honorer et porter son nom »
« J’ai demandé à être mariée à titre posthume à Maxime », afin de « devenir la femme de Maxime de manière officielle et légale », confie-t-elle à nos confrères. « Je veux le faire pour honorer et porter son nom », explique Alexandra. « J’aurais aimé que cela se passe dans d’autres circonstances, c’est un désir que l’on avait ensemble », indique-t-elle encore. Le couple s’était juste pacsé, en attendant de s’engager véritablement.
« Et quand j’ai dit à mon fils que je faisais cette demande en mariage, il a crié de joie », souligne-t-elle. Pour elle comme pour son enfant, âgé de 8 ans, Maxime est un héros. Et si cette demande est si importante, c’est parce qu’elle va leur permettre de se « reconstruire ». Après avoir demandé à sa belle-famille l’accord pour effectuer une telle démarche, elle a l’intention de « plaider sa cause auprès d’Emmanuel Macron », indique Le Parisien, car lui seul a le pouvoir d’accéder à sa requête.
Au sergent Maxime Blasco, mort pour la France lors de l’opération Barkhane, le 24 septembre 2021 ??#FiersDeNosSoldats #NotreDéfense pic.twitter.com/MeCSQwz2pk
— Armée de Terre (@armeedeterre) September 30, 2021
« Un beau dernier hommage »
Lors d’un hommage national très sobre aux Invalides, le caporal-chef a été décoré de la légion d’honneur et fait sergent à titre posthume par Emmanuel Macron.
Au cours de son « parcours exceptionnel », Maxime Blasco avait notamment sauvé la vie de deux de ses camarades après le crash de leur hélicoptère Gazelle, en 2019. Au total, 52 soldats français ont été tués au combat au Sahel depuis 2013.
« Il est mort comme il l’aurait souhaité : au combat, l’arme à la main », a témoigné Alexandra auprès du Parisien. Elle explique que cette demande est une façon de rendre à Maxime « un beau dernier hommage ». « Il restera toujours dans mon cœur. Jusqu’à mon dernier souffle. D’ailleurs, je ne dis pas ‘je l’aimais’, mais ‘je l’aime’ », a-t-elle conclu.
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