La confiance des parents s’est effondrée après l’accouchement d’une femme à l’établissement de soins où se trouvent leurs enfants

Par Amy Tang
8 janvier 2019 20:51 Mis à jour: 8 janvier 2019 20:51

Lorsqu’ils apprennent qu’une patiente a accouché après plus d’une décennie dans un état végétatif, les parents qui ont des enfants dans le même établissement s’inquiètent de la sécurité de leurs êtres chers.

Le service de police de Phoenix a lancé une enquête pour agression sexuelle après qu’une femme de l’établissement Hacienda HealthCare en Arizona a donné naissance à un petit garçon le 29 décembre 2018.

L’enquête n’a été lancée qu’après l’accouchement parce que le personnel de l’établissement a déclaré ne pas avoir été au courant que la femme était enceinte.

« Aucun employé ne savait qu’elle était enceinte jusqu’à ce qu’elle accouche », a déclaré une source à AZFamilyy, ajoutant qu’on ne le savait pas avant que la femme commence à gémir.

Karina Cesena, la mère d’une patiente de 22 ans, a été horrifiée par ce qui s’est passé à l’établissement où sa fille réside depuis quelques années.

« La confiance s’est effondrée », a confié Karina Cesena à AZFamily samedi. « La confiance s’est effondrée. »

Après avoir subi un traumatisme crânien, la fille de Mme Cesena a passé les dernières années à l’Hacienda Skilled Nursing Facility. Sa fille fait plusieurs centaines de crises par jour.

Mme Cesena reste maintenant auprès de sa fille 24 heures sur 24 jusqu’à ce que l’on trouve le suspect.

« Je ne sais pas [si ma fille a été victime], mais je lui demande, et elle peut répondre par oui ou par non », a dit Mme Cesena. « Elle ne peut pas encore marcher ou parler, mais elle comprend. »

Bien que Mme Cesena ne croit pas que sa fille ait été victime d’abus sexuels, elle a également dit que le personnel de l’établissement a refusé de lui dire ce qui s’est passé.

La femme qui a accouché est dans un état végétatif depuis 14 ans. En raison de la possibilité d’abus sexuels, l’établissement aurait mis en œuvre une politique exigeant que tout membre du personnel masculin qui entre dans la chambre d’une femme soit accompagné d’un membre du personnel féminin.

Malgré cette mise en œuvre, Mme Cesena espère déménager sa fille dans un autre établissement. Mme Cesena ainsi que d’autres parents qui ont des enfants à l’établissement de soins n’auraient jamais imaginé une telle situation.

« Nous ne comprenons pas pourquoi quelque chose d’une telle ampleur a pu se produire, et maintenant tout le monde veut se taire à ce sujet », ajoute Mme Cesena.

Mme Cesena n’est pas la seule mère qui veut retirer son enfant de l’établissement. Une autre mère, Angela Gomez, a également exprimé le souhait de déménager son fils dans un autre établissement.

« Mon cœur me fait mal juste à y penser. Je n’arrive pas à bien dormir la nuit à cause de ce qui s’est passé ici », a dit Mme Gomez à AZFamily.

Mme Gomez est très inquiète pour son fils, qui souffre de dystrophie musculaire, une maladie incurable.

« Je crains que ce qui s’est passé avec cette femme ne se produise avec mon fils », a dit Mme Gomez.

Bien que d’autres mesures de sécurité aient été mises en place après la naissance de l’enfant, Mme Gomez n’a pas changé d’avis quant à éloigner son fils de l’établissement. Cependant, cela peut être plus facile à dire qu’à faire.

« Mes options sont très limitées, il n’y a pas beaucoup d’établissements qui acceptent les gens qui sont sous respirateur artificiel », dit Mme Gomez.

Pour l’instant, elle surveille de près son fils, qui réside toujours dans l’établissement de soins.

Nancy Salmon, la porte-parole d’Hacienda HealthCare, a refusé tout commentaire, citant les lois sur la vie privée et l’enquête en cours dans une déclaration publiée le vendredi 4 janvier.

« Nous avons récemment pris connaissance d’un incident très inquiétant concernant la santé et la sécurité d’une résidente de l’Hacienda. Bien que les lois fédérales et de l’État sur la protection de la vie privée nous interdisent de discuter publiquement de la santé ou du cas d’une patiente, Hacienda coopère et continuera de coopérer pleinement avec les forces de l’ordre et tous les organismes de réglementation concernés à ce sujet », peut-on lire dans la déclaration.

Mesures de sécurité

L’incident a également souligné l’absence de mesures de sécurité dans l’établissement. Les parents ont dit à AZFamily que l’enquête sur l’accouchement de la femme pourrait être entravée par l’absence d’images prises par la caméra.

Selon Mme Gomez, après l’incident, des moniteurs ont été installés dans les couloirs et les gens ont reçu des badges.

Gary Londer, le père d’un patient de l’établissement, a également ajouté son propre niveau de sécurité supplémentaire. M. Londer a dit lundi qu’il installait sa propre caméra Wi-Fi pour surveiller son fils.

« Je vais l’accrocher dans une pièce et afficher sur la porte que cette pièce est sous surveillance vidéo », dit M. Londer.

Selon Mme Cesena et M. Londer, en plus de la surveillance vidéo supplémentaire, l’établissement de soins a également embauché des agents de sécurité supplémentaires pour patrouiller les lieux. Avant l’incident, il y avait un agent de sécurité à l’établissement le soir.

Selon le site web de l’établissement, l’entreprise est « le principal pourvoyeur de services de soins de santé spécialisés en Arizona pour les bébés, les enfants, les adolescents et les jeunes adultes ainsi que pour les personnes ayant une déficience intellectuelle et des troubles de développement qui sont médicalement fragiles ou malades chroniques. »

Selon le site Web, Hacienda HealthCare est sous la protection organisationnelle de plusieurs programmes et services de soins de santé basés à Phoenix pour les nourrissons, les enfants, les adolescents et les adultes.

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