La députée Virginie Joron attaque Ursula von der Leyen au pénal pour fait de corruption passive

Par Emmanuelle Bourdy
15 octobre 2022 03:43 Mis à jour: 15 octobre 2022 07:23

La députée européenne Virginie Joron, également présidente du groupe RN à la Région Grand Est, souhaitait une confrontation avec le PDG de Pfizer, Albert Bourla, au Parlement Européen ce lundi 10 octobre. Mais celui-ci n’est pas venu. Face à l’opacité qui entoure la commande des 4,6 milliards de doses de vaccins Covid, Virginie Joron a pris le conseil d’un cabinet d’avocats en France.

La députée européenne Virginie Joron, qui est notamment membre de la commission spéciale COVI mise en place par le Parlement européen, s’est exprimée devant le Parlement Européen le 10 octobre dernier. Elle a dénoncé le fait que le PDG de Pfizer, Albert Bourla, soit absent à son audition sur les vaccins ce jour-là.

« 2,4 milliards de doses pour Pfizer-BionTech soit 36 milliards d’euros »

Alors même que le but de la commission spéciale COVI est « d’apporter des informations sur la gestion de la crise Covid », Virginie Joron a indiqué dans un communiqué que celle-ci avait « déjà atteint ses limites par son opacité et son manque de cohérence, tant sur la question relative aux méthodes de négociation et SMS échangés entre la Présidente de la Commission européenne et le PDG de Pfizer que sur la justification du nombre de doses de vaccins Covid commandées ».

La députée européenne a rappelé à ce sujet que « Bruxelles s’est engagée pour 71 milliards d’euros de contrats pour acheter jusqu’à 4,6 milliards de doses de vaccins contre le COVID-19 dont 2,4 milliards de doses pour Pfizer-BionTech soit 36 milliards d’euros ». Elle estime par conséquent que cette commission spéciale Covid se fait « rouler dans la farine par le plus gros bénéficiaire des contrats d’achat de vaccins négociés par Mme von der Leyen ».

« Nous considérons que son refus de participer à cette audition est scandaleux »

Déplorant l’absence du PDG de Pfizer à l’audience du comité ce 10 octobre, elle a souligné qu’il avait tout d’abord confirmé sa participation le 20 juillet dernier, pour ensuite indiquer qu’il ne souhaitait plus y participer. Elle mentionne avoir « fait pression » pour s’assurer de sa présence, car, ainsi qu’elle le signifie, cette audition est « extrêmement importante ». « En dernier recours, une audition dédiée extraordinaire devra être organisée pour interroger Monsieur Bourla », a-t-elle encore signalé.

« Nous considérons que son refus de participer à cette audition est scandaleux, notamment après les remarques critiques du Médiateur sur les méthodes de négociation et sa demande d’accès aux SMS échangés entre la Présidente de la Commission européenne et le patron de Pfizer et ce alors que la Cour des Comptes de l’Union Européenne a souligné des manquements notoires lors des achats de vaccins », a encore expliqué Virginie Joron dans son communiqué.

Une audition, véritable « mascarade » de Pfizer à Bruxelles

Le 11 octobre, la député RN a expliqué dans une conférence exceptionnelle sur sa chaîne YouTube que l’audition de la veille avait été une « mascarade ». « Nous avons perdu deux heures puisqu’aucune des questions que nous avons posées sur les contrats, les sms, les prix et les effets secondaires n’a trouvé réponse », a stipulé Virginie Joron. Pour elle, Ursula von der Leyen et Albert Bourla devraient prêter serment, puisque c’est le plus important achat jamais effectué par la commission européenne. Elle a ajouté qu’elle avait interrogé un cabinet d’avocats en France, afin de voir si un signalement pouvait être fait auprès du parquet européen.

Le rapport de la cour des comptes de l’union européenne, qui vient d’être publié, mentionne que « des négociations préliminaires ont été faites par madame von der Leyen et à ce titre, elle a manqué de professionnalisme », déclare-t-elle, ajoutant qu’un signalement de fait de corruption passive commis par Ursula von der Leyen – et qui porte atteinte aux intérêts financiers de l’Union européenne – va être fait. Virginie Joron demande en outre à être reçue par la procureure en chef européenne, via son cabinet d’avocat.

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