La France commande 12 Rafale pour remplacer ceux vendus à la Grèce

Par Epoch Times avec AFP
29 janvier 2021 13:41 Mis à jour: 30 janvier 2021 13:14

La ministre des Armées Florence Parly a annoncé la commande de 12 Rafale pour remplacer les 12 appareils de l’armée de l’Air vendus d’occasion à la Grèce.

« Je vous annonce donc aujourd’hui la commande de 12 avions de combat Rafale pour la France, au profit de l’armée de l’Air et de l’Espace », a annoncé  le 29 janvier Florence Parly.

Avec les avions que l’avionneur doit déjà livrer, « cette commande permettra d’assurer la pérennité de votre plan de charge et de celui de vos sous-traitants jusqu’à la fin de l’année 2025 », a déclaré Mme Parly, lors d’un déplacement à Argonay (Haute-Savoie) où Dassault Aviation -seul avionneur au monde à le faire en interne- produit les commandes de vol de ses appareils.

Un Rafale par mois, 7000 emplois

La France a cruellement besoin d’exportations dynamiques pour conserver la viabilité de son industrie et de sa stratégie de défense. Paris a donc accepté de prélever 12 appareils de sa propre aviation de chasse pour pouvoir fournir rapidement et à moindre coûts la Grèce, qui cherche à retrouver la supériorité aérienne face à la Turquie voisine.

Athènes a ainsi signé lundi le contrat prévoyant la fourniture de six Rafale neufs et douze d’occasion d’ici fin 2023 pour près de 2,5 milliards d’euros.

Avec cette commande, l’avionneur pourra ainsi maintenir une cadence d’environ un Rafale par mois, essentielle pour maintenir la viabilité de ses chaînes de production. « Une cadence d’un Rafale par mois, cela représente 7000 emplois, chez Dassault mais aussi au sein de près de 500 PME qui travaillent avec vous », a rappelé Florence Parly. Cette commande vient donc soutenir l’activité d’entreprises qui, pour la plupart d’entre elles, ont également une activité civile et sont affaiblies par la crise du secteur aéronautique.

Pour le PDG de Dassault Aviation Eric Trappier, « la commande nationale marque l’engagement à long terme des Armées en faveur de notre avion et le crédibilise très fortement à l’exportation, laquelle en retour contribue de plus en plus au maintien de cette activité ».

Une centaine de millions d’euros par appareil

Le montant du budget consacré à cet achat n’a pas été dévoilé. Il sera notamment financé par le produit de la cession à Athènes des 12 avions prélevés sur l’inventaire de l’armée de l’Air, qui est « de l’ordre de 400 millions d’euros », selon le cabinet de la ministre. Le prix d’un Rafale « tout équipé, c’est une centaine de millions d’euros », avait récemment indiqué Eric Trappier.

« Ces appareils seront livrés à la fin des livraisons des 28 déjà commandés (par la France, NDLR) auprès de Dassault, à savoir en 2025 », a affirmé le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, le général Philippe Lavigne.

L’armée de l’Air comptera alors 129 Rafale, la Marine 42. Les six premiers avions d’occasion destinés à la Grèce seront livrés « à partir de cet été », les six neufs « à partir d’octobre 2022 » et les six derniers appareils d’occasion « à partir d’avril 2023 », a confié Mme Parly aux Echos.

Cet étalement vise à limiter l’impact pour les opérations de l’armée de l’Air, le temps que les nouveaux appareils soient produits. Pour le réduire encore, le général Lavigne compte réduire l’indisponibilité des appareils en service. Il faudra notamment pour cela consacrer plusieurs dizaines de millions d’euros à l’achat de pièces de rechange supplémentaires.

Dassault Aviation, qui livre actuellement des Rafale au Qatar (36 appareils commandés) et à l’Inde (36), peut espérer gagner dans les mois à venir de nouveaux clients : le Rafale est notamment en compétition en Suisse (36 à 40 avions), en Finlande (jusqu’à 64 appareils) et en Croatie (12 appareils).

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