La France fait marche arrière et ne reconnaîtra pas seule un État de Palestine

Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères.
Photo: BERTRAND GUAY/AFP via Getty Images
La France est « déterminée » à reconnaître un État de Palestine, mais ne le fera pas seule, a laissé entendre le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, à quelques jours d’une conférence organisée à l’ONU sur cette question.
Interrogé par RTL sur la question de savoir si la France, qui coprésidera cette conférence avec l’Arabie saoudite à New York, reconnaîtra un État de Palestine, M. Barrot a réaffirmé : « Nous sommes déterminés à le faire. »
L’objectif, a-t-il dit, est « d’entraîner avec nous un certain nombre de pays, et d’entraîner aussi toutes les parties prenantes, et notamment l’Autorité palestinienne, les pays arabes ».
Il a toutefois précisé que la France n’officialiserait pas seule une telle reconnaissance.
La France a « une responsabilité particulière »
« La France aurait pu prendre une décision à portée symbolique. Ce n’est pas le choix que nous avons retenu parce que nous avons une responsabilité particulière, c’est la France, c’est un membre permanent du Conseil de sécurité », a affirmé le ministre.

Le Président Emmanuel Macron s’exprime lors de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, le 25 septembre 2024. (CHARLY TRIBALLEAU/AFP via Getty Images)
« Si nous le faisons, c’est pour changer les choses et faire en sorte que l’existence de cet État de Palestine devienne plus crédible, plus possible », a-t-il ajouté.
Il a également rappelé la « nécessité absolue » selon Paris, « de traiter de la question du désarmement du Hamas » pour l’avenir de Gaza.
La conférence internationale co-présidée par la France et l’Arabie saoudite, qui doit relancer une solution pacifique au conflit israélo-palestinien dite « à deux États », se tiendra du 17 au 20 juin.

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