La géo-ingénierie du climat est radicale et irréversible, s’inquiètent des scientifiques

Une entreprise américaine envoie déjà des ballons remplis de dioxyde de soufre dans la stratosphère. La NASA envisage d'envoyer de la glace dans l'atmosphère.

Par Katie Spence
5 mars 2024 10:49 Mis à jour: 7 mars 2024 00:19

 La Terre est trop chaude et continue de se réchauffer, avancent les gouvernements et les organismes mondiaux tels que les Nations unies, qui estiment que les efforts déployés pour réduire le dioxyde de carbone ne sont pas suffisamment efficaces.

« Le monde est en train de franchir le plafond de 1,5 °C et se dirige vers une température beaucoup plus élevée si des mesures ne sont pas prises pour corriger le déséquilibre énergétique de la Terre », a déclaré en janvier James Hansen, ancien directeur de l’Institut Goddard d’études spatiales de la NASA.

Dans l’espoir de retarder les choses, des scientifiques de la NASA et de la Commission américaine des océans et de l’atmosphère (NOAA) ont publié le 28 février un rapport détaillant ce qu’ils appellent « déshydratation intentionnelle de la stratosphère » en d’autres termes, l’envoi de cargaisons de glace par navettes, à 17.000 km d’altitude, et la pulvérisation de particules de glace dans la haute atmosphère.

« L’effet que cela peut avoir est très faible », a déclaré l’auteur principal, Joshua Schwarz, physicien chercheur au laboratoire de sciences chimiques de la NOAA. « La vapeur d’eau pure ne fait pas des cristaux de glace très facilement. Il est préférable d’avoir une graine, une particule de poussière, par exemple, pour que la glace se forme autour ».

Les chercheurs expliquent qu’en dispersant de petites particules, ou ce qu’ils appellent des noyaux de glace, dans des zones de l’atmosphère qui sont à la fois  » très froides et sursaturées en vapeur d’eau « , la vapeur d’eau dans l’atmosphère se  » lyophilise  » et pleut de l’atmosphère sous forme de cristaux de glace, ce qui refroidit la planète.

Cette proposition est connue sous le nom de géo-ingénierie, et le plan conjoint de la NASA et de la NOAA n’est pas la seule initiative qui soit passée des pages de la science-fiction à la science dominante, comme dans le film hollywoodien de 2013  » Snowpiercer « .

István Szapudi, astronome à l’Institut d’astronomie de l’université d’Hawaï, en créant un parasol géant, ou ce qu’il appelle un « bouclier solaire captif », s’est lancé dans la géo-ingénierie avec pour objectif de soustraire la Terre à une partie de l’énergie solaire.

« Tout bouclier solaire fonctionne en bloquant une petite fraction, environ 1 à 2 %, de la lumière du soleil qui atteint la Terre », a déclaré M. Szapudi à Epoch Times. « Il s’agit d’une quantité presque indétectable lorsqu’on regarde le soleil, mais cela permettrait tout de même de refroidir l’atmosphère jusqu’aux températures préindustrielles, si on se fie aux modèles climatiques ».

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Des équipements atmosphériques attendent d’être chargés dans l’avion de ligne Douglas DC-8 modifié de la NASA au Armstrong Flight Research Center à Palmdale, en Californie, le 7 juillet 2016. (Frederic J. Brown/AFP via Getty Images)

« Plus précisément, le pare-soleil captif est une solution qui est plus légère, et donc bien moins coûteuse, que les conceptions traditionnelles ».

Luke Iseman et Andrew Song, des concepteurs de technologies chez Make Sunsets, ont déjà créé des nuages réfléchissants à haute altitude en lâchant des ballons remplis de dioxyde de soufre (SO2) dans la stratosphère, ce qu’ils appellent l’injection d’aérosols stratosphériques (SAI).

« Le changement climatique transforme rapidement notre monde, il est donc crucial que nous donnions la priorité à l’action plutôt qu’aux mots », peut-on lire sur le site web de Make Sunsets.

« Nous pensons que la SAI est la solution la plus immédiate et nécessaire pour refroidir la planète et nous donner le temps de passer à un avenir plus durable. »

Mais des scientifiques comme Christopher Essex, professeur émérite de mathématiques appliquées et de physique à l’université de Western Ontario et ancien directeur de son propre programme de physique théorique, ne sont pas daccord pour dire que le dioxyde de carbone (CO2) est à l’origine du réchauffement de la Terre et estiment au contraire que de telles mesures de géo-ingénierie sont « extraordinairement dangereuses ».

« J’ai dirigé un groupe de travail sur le climat pour la Fédération mondiale des scientifiques », a-t-il déclaré à Epoch Times. « Lors d’une session, nous avons expliqué pourquoi la géo-ingénierie est extraordinairement dangereuse. C’est une idée qui est folle. »

Ian Clark, professeur émérite au département des sciences de la terre et de l’environnement de l’université d’Ottawa, abonde dans le même sens.

« La géo-ingénierie du climat est une perspective très effrayante », a-t-il déclaré à Epoch Times.

« C’est quelque chose qui devrait être relégué au domaine de la science-fiction et de l’imaginaire ».

L’Oxford Geoengineering Programme définit la géo-ingénierie comme « l’intervention délibérée à grande échelle dans les systèmes naturels de la Terre pour contrer le changement climatique ».
 
Bouclier solaire

Selon M. Szapudi, le changement climatique est une menace imminente et les gaz à effet de serre, tels que le CO2, en sont l’une des causes principales.

Il a publié un rapport le 31 juillet 2023, dans lequel il présente sa proposition de bouclier solaire captif, qu’il appelle « gestion du rayonnement solaire ».

« La gestion du rayonnement solaire (SRM) est une approche de géo-ingénierie qui vise à réduire la quantité de rayonnement solaire absorbée par la Terre afin d’atténuer les effets du changement climatique », écrit M. Szapudi dans son rapport.

« Les deux stratégies proposées pour le SRM consistent à ajouter de la poussière ou des produits chimiques à l’atmosphère terrestre afin d’augmenter la fraction réfléchie de la lumière solaire ou de réduire le rayonnement entrant de l’espace avec des écrans solaires ou de la poussière. »

Il plaide en faveur de boucliers solaires parce que selon lui, les risques sont limités.

En réponse à l’affirmation de M. Essex selon laquelle la géo-ingénierie est « extraordinairement dangereuse », M. Szapudi déclare : « La géo-ingénierie spatiale, surtout si elle est modulaire et réversible, comporte moins de risques que les SRM terrestres qui injectent des poussières ou des produits chimiques dans l’atmosphère, et c’est beaucoup moins risquée que de ne rien faire. »

« Compte tenu de ce que nous savons aujourd’hui et des risques connus du changement climatique, un bouclier solaire captif près du point de Lagrange L1, à 1,5 million de kilomètres de nous, ne présenterait pas de risque évident pour la Terre. L’avantage est de prévenir et même d’inverser les effets négatifs du changement climatique ».

La NASA définit les points de Lagrange comme des « positions dans l’espace où les objets envoyés ont tendance à rester en place » en raison de forces gravitationnelles opposées. L’agence a identifié cinq points de ce type.

M.Szapudi reconnaît que des risques inconnus peuvent exister et précise qu’il faudra des études scientifiques plus détailléess, suivie d’études d’ingénierie préliminaires.

« De façon générale, tout grand projet est soumis à plusieurs niveaux d’analyse des risques, des coûts et des avantages au fur et à mesure que la conception prend forme, et tout obstacle identifié mettrait fin au projet. En fin de compte, seule la conception la plus rentable et la plus sûre, s’il y en a une, serait mise en œuvre ».

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Rendu d’un bouclier solaire captif destiné à bloquer une partie du rayonnement solaire. (Brooks Bays/UH Institute for Astronomy)

Mais M. Essex, qui a construit son premier modèle climatique informatique dans les années 1970 et qui a été président du conseil consultatif académique de la Global Warming Policy Foundation, estime que le problème central du bouclier solaire réside en partie dans le fait qu’il repose sur des conceptions qui abordent le climat sous l’angle de l’ingénierie et non de la science.

« Le problème du climat n’est pas un problème d’ingénierie ; c’est un problème scientifique fondamental. … C’est beaucoup plus subtil et complexe ».

Il explique que le rayonnement solaire traverse l’atmosphère et que, même si certains pensent que le rayonnement provoque un réchauffement à ce stade, ce n’est pas ce qui se passe. Au contraire, le rayonnement à ondes courtes frappe la Terre, réchauffe la surface, puis le sol renvoie cette énergie sous forme de rayonnement à ondes longues dans l’atmosphère, ce qui accroît la température.

« Avec les parasols, ils essaient de contrôler le rayonnement à ondes courtes », a déclaré M. Essex. « Et de façon indirecte, contrôler les ondes longues, les infrarouges. »

« Les gens pensent que la Terre est comme une brique. Quand elle devient trop chaude il faut la refroidir – « l’ébullition mondiale », c’est le slogan qui est utilisé. En fait, c’est ridicule. On se sert juste de l’anxiété et de la peur des gens pour leur faire accepter les choses sans qu’ils ne se posent de questions. »

« Il se passe tellement de choses dans l’atmosphère. L’atmosphère est complexe, conductrice et turbulente ».

Des ballons de soufre

A l’instar des boucliers solaires, les aérosols réfléchissants relèvent également de la gestion du rayonnement solaire. Mais à la différence des boucliers solaires, les aérosols réfléchissants ne sont ni modulaires ni immédiatement réversibles.

Make Sunsets remplit des ballons de SO2, les libère, puis les fait éclater une fois qu’ils ont atteint la stratosphère pour en libérer le contenu gazeux. Make Sunsets affirme que l’effet est similaire à celui des éruptions volcaniques.

« Les émissions des éruptions volcaniques refroidissent la Terre depuis des millions d’années, comme le mont Pinatubo en 1991. Nous ne faisons qu’imiter Mère Nature. … En 1991, le mont Pinatubo, un stratovolcan, a refroidi la Terre de 0,5 °C pendant plus d’un an », peut-on lire sur leur site web.

Jusqu’à présent, le groupe a lâché 49 ballons depuis avril 2022 et affirme avoir « neutralisé 13.791 tonnes-années de réchauffement ». Le groupe affirme que ses « nuages » de soufre restent dans le ciel entre six mois et trois ans, « en fonction de l’altitude et de la latitude à laquelle nous les lâchons ».

(En haut à droite) Un avion laisse une traînée de vapeur alors qu’il vole devant la lune. (En haut à gauche) Des bulldozers travaillent à la réparation d’une digue effondrée, le 29 juin 1991, deux semaines après l’éruption du volcan Pinatubo. (Alexander Hassenstein/Getty Images, Romeo Gacad/AFP via Getty Images, NASA, ESA/Andreas Mogensen)
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L’atmosphère de la Terre brille dans un ciel étoilé, sur une image prise depuis la Station spatiale internationale le 21 janvier 2024. (Alexander Hassenstein/Getty Images, Romeo Gacad/AFP via Getty Images, NASA, ESA/Andreas Mogensen)

Un groupe de scientifiques du Massachusetts Institute of Technology (MIT) a rapporté en 2020 que la libération d’aérosols réfléchissants dans la stratosphère « pourrait avoir d’autres effets durables sur le climat ».

« La géo-ingénierie solaire modifierait considérablement les trajectoires des tempêtes extratropicales, c’est-à-dire les zones en moyennes et hautes latitudes où les tempêtes se forment tout au long de l’année et d’où elles partent avant de traverser les océans et les terres sous l’effet du courant-jet », peut-on lire dans le rapport de ces scientifiques.

« Nos résultats montrent que la géo-ingénierie solaire ne se contentera pas d’inverser le changement climatique. Au contraire, elle a le potentiel d’induire elle-même de nouveaux changements climatiques ».

Face à cela, Make Sunsets affirme que, sans mesures d’atténuation telles que les aérosols réfléchissants, « des dizaines de millions de personnes mourront et 20 % des espèces pourraient disparaître ».

« Nous pensons que le meilleur moment pour tester le SAI sur le terrain et le déployer est maintenant », a déclaré le groupe.

Le groupe affirme avoir été contacté par le FBI, l’Autorité fédérale de l’aviation et la NOAA.

« Ils sont familiers de notre travail et de nos activités », peut-on lire sur son site web.

Selon M. Essex, le problème posé par l’ajout d’aérosols réfléchissants est encore plus complexe que la plupart des gens ne le pensent.

« Si vous mettez plus de choses dans le ciel, vous ne vous contentez pas d’absorber et de disperser [les radiations]. Des éléments vous sont renvoyés », dit-il.

« Selon le type de matière et l’endroit où elle se trouve – c’est-à-dire l’altitude à laquelle elle se trouve -, elle se réchauffe ou se refroidit. Cela peut être les deux à la fois. »

Il explique que si les nuages sont suffisamment hauts, ils contribuent à refroidir l’atmosphère en émettant des radiations dans l’espace au lieu de les renvoyer vers la Terre. De même, une concentration de CO2 suffisamment élevée refroidit l’atmosphère au lieu de la réchauffer, car il y a moins d’absorption entre le CO2 et l’espace.

« Cela dépend de l’endroit où il se trouve dans l’atmosphère », dit-il.

« Il faut tenir compte de l’ensemble du problème du transfert radiatif pour obtenir des résultats corrects. Quelques groupes s’y emploient, mais ils ont beaucoup de mal à publier leurs résultats parce qu’ils obtiennent parfois des réponses qui ne correspondent pas à ce qu’il est accepté de dire. »

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Un météorologue envoie un ballon dans les airs sur les îles Kerguelen, également connues sous le nom d’îles de la Désolation, un groupe d’îles situées dans la région subantarctique, le 25 décembre 2022. (Patrick Hertzog/AFP via Getty Images)

Selon M. Essex, de simples ajustements peuvent également modifier la façon dont l’eau entre dans l’atmosphère et en sort.

« Il suffit d’une petite modification qui touche une chose particulière, et vous pouvez obtenir des modèles météorologiques complètement différents. Il se peut alors que vous ne puissiez plus cultiver ce que vous aviez l’habitude de cultiver, et que vous rencontriez des problèmes dans votre vie quotidienne que vous n’aviez jamais eu à affronter auparavant », dit-il.

« Cela peut aller dans les deux sens : le froid peut devenir chaud, l’humide peut devenir sec, et le sec peut devenir humide, et ces changements peuvent se produire sur l’ensemble de la Terre. »

Make Sunsets reconnaît l’existence de tels risques, notamment l’appauvrissement de la couche d’ozone, mais affirme que « la science et les mathématiques sont de notre côté ».

« La modélisation montre un appauvrissement faible mais significatif de l’ozone. Nous suivrons de près cette évolution, mais il est important de noter que les scénarios les plus pessimistes concernant l’appauvrissement de la couche d’ozone se situent en moyenne entre 5 et 10 % », peut-on lire sur le site web de l’association.

« C’est moins de la moitié de ce que les CFC ont causé et cela peut être au moins partiellement compensé par l’impact positif de la réduction du réchauffement climatique sur l’ozone. »

À la fin des années 1970, les scientifiques ont alerté sur le fait que certains produits chimiques fabriqués par l’homme, tels que les chlorofluorocarbones (CFC), appauvrissaient la couche d’ozone. Puis, en 1985, l’existence d’un trou a été confirmé au-dessus de l’Antarctique, entraînant des craintes accrues de cancers de la peau, des écosystèmes endommagés et la perte de plantes et de récoltes. En 1989, les gouvernements ont adopté la convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone, qui a servi de cadre au protocole de Montréal, lequel a finalement abouti à l’élimination progressive de substances telles que les CFC.

Ozone concentrations over Antarctica measured by NASA's Upper Atmosphere Research Satellite, near 20 kilometers (12 miles) altitude on Sept. 21, 1991. (Space Frontiers/Getty Images)
Concentrations d’ozone au-dessus de l’Antarctique mesurées par le satellite de recherche sur la haute atmosphère de la NASA, à près de 20 kilomètres d’altitude, le 21 septembre 1991. (Space Frontiers/Getty Images)

« Environ 99 % des substances appauvrissant la couche d’ozone ont été éliminées progressivement et la couche protectrice au-dessus de la Terre se reconstitue. Le trou de la couche d’ozone dans l’Antarctique devrait se refermer d’ici les années 2060 », a déclaré le Programme des Nations unies pour l’environnement à propos de cet effort.

« Chaque année, on estime à deux millions le nombre de personnes qui échappent au cancer de la peau. Les bénéfices sont également plus larges, car si la couche d’ozone est appauvrie, les températures mondiales augmentent également ».

M. Clark affirme que le danger que constitue l’injection d’aérosols dans la stratosphère ne se limite pas aux conséquences sur la trajectoire des tempêtes.

« Nous avons beaucoup travaillé pour tenter d’assainir l’atmosphère », a-t-il déclaré. « La loi sur la pureté de l’air s’est attaquée à des problèmes tels que l’oxyde nitreux, les carburants à base de soufre, le diesel et d’autres choses du même genre. Et maintenant, ils veulent défaire tout ce travail ? Cela ne me semble pas très réfléchi. »

« Et personne ne veut d’une planète plus froide ! L’histoire nous apprend que c’est sous un climat plus chaud que la civilisation européenne s’est épanouie. Et vous savez, avec les précipitations, qui dépassent tous les records, et tout le reste, et les conséquences d’une planète plus chaude, ce à quoi nous assistons est bien mieux que ce qui se passe lorsque les choses gèlent plus tôt et plus longtemps. L’agriculture est compromise. Les transports sont compromis. Tout est compromis lorsqu’il fait plus froid ».

Ni M. Iseman ni M. Song n’ont répondu à une demande d’entretien avec Epoch Times.

La gestion du rayonnement solaire n’est pas nouvelle, et ce n’est pas non plus la seule façon dont certains cherchent à contrôler le climat.

En effet, M. Essex indique qu’il a vu des idées de géo-ingénierie proposées par des scientifiques depuis les années 1990, et d’autres « solutions » possibles ont inclus la production de dépôts de fer pour provoquer la prolifération d’algues dans l’océan, la combustion de dioxyde de soufre par les navires pour générer des nuages marins, et même l’utilisation de l’artillerie de la marine américaine pour envoyer de la poussière dans la stratosphère.

« L’imagination de tous ces projets est sans bornes », dit-il.

M.Essex pense que les gouvernements finiront par vouloir « contrôler la météo par le biais d’imposition et de taxes ».

« C’est en gros ce qui nous attend. La géo-ingénierie n’est qu’un effort parmi d’autres pour tenter de contrôler la météo », dit-il.

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