Affaire Balkany : la justice refuse la remise en liberté du maire LR de Levallois-Perret

Par Epoch Times avec AFP
9 décembre 2019 13:22 Mis à jour: 9 décembre 2019 22:22

Incarcéré depuis près de trois mois après ses condamnations successives pour fraude fiscale et blanchiment, la justice a rejeté la troisième demande de mise en liberté du maire LR de Levallois-Perret Patrick Balkany.

La cour d’appel de Paris a jugé sa demande « recevable » mais « non fondée ». L’élu âgé de 71 ans comparaîtra donc détenu à son procès en appel pour fraude fiscale, qui débute mercredi à Paris.

« Le maintien en détention de Patrick Balkany est ordonné », a indiqué le président, sans expliquer les motivations de la cour. Le baron des Hauts-de-Seine, qui a refusé d’être extrait de sa cellule de la maison d’arrêt de la Santé, n’était pas présent au délibéré.

« Je ne comprends pas cette décision », a aussitôt réagi l’avocat de M. Balkany, Romain Dieudonné. « M. Balkany va comparaître détenu devant la cour (d’appel), ce qui est encore une fois totalement inhabituel et véritablement insolite dans un dossier de cette nature », a-t-il déclaré à la presse à la sortie de l’audience.

Une caution de 500 000 euros

Pour son ancrage dans une « délinquance fortement rémunératrice », Patrick Balkany a été condamné deux fois : à quatre ans de prison pour fraude fiscale avec incarcération immédiate le 13 septembre, puis à cinq ans de prison pour blanchiment aggravé avec un nouveau mandat de dépôt le 18 octobre.

La cour d’appel avait fait droit à sa première demande de mise en liberté, dans le dossier fraude fiscale, plaçant l’élu sous un contrôle judiciaire sévère à la condition du paiement préalable d’une caution de 500 000 euros. Lundi dernier, Patrick Balkany avait demandé d’une part sa libération et d’autre part un abaissement de sa caution, « disproportionnée par rapport aux revenus » du couple et fixée après une évaluation « parfaitement démesurée » de ses biens, selon son avocat.

L’accusation s’était opposée à toutes ces demandes, relevant que la défense n’avait apporté « aucun élément nouveau » dans ce dossier.

La justice en revanche rejeté sa deuxième demande de libération, déposée dans le dossier blanchiment, notamment « pour prévenir l’exercice d’une concertation entre les personnes mises en cause, qu’elles soient appelantes ou relaxées ».

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