La promotion de l’énergie verte accroît la dépendance des États-Unis vis-à-vis de la Chine, selon un expert en cybersécurité

Par Hannah Ng et Tiffany Meier
6 mars 2023 19:28 Mis à jour: 6 mars 2023 19:28

Selon Rex Lee, conseiller en cybersécurité chez My Smart Privacy, la pression en faveur des énergies vertes accroît la dépendance des États‑Unis vis‑à‑vis de la Chine et profite donc énormément au régime communiste.

Alors que l’administration Biden « s’empresse de déployer l’énergie verte », la demande de matériaux pour produire des batteries de véhicules électriques – comme le lithium et le cobalt – continue d’augmenter. Dans le même temps, la Chine reste le premier fournisseur mondial de composants et de matériaux nécessaires aux technologies des énergies renouvelables.

Entre 2010 et 2020, la part de la Chine dans la production mondiale de polysilicium est passée de 26% à 82%, tandis que la part des États‑Unis a diminué de 35% à 5%, selon un rapport publié en 2021 par le Center for Strategic and International Studies.

Le silicium est un matériau clé des panneaux solaires et, en 2021, la Chine assurait 75% de la production mondiale de modules photovoltaïques (PV), selon les statistiques.

Selon des rapports d’analystes des minéraux et du gouvernement américain, environ 70% du cobalt extrait dans le monde provient de la République démocratique du Congo. Or, la quasi‑totalité du cobalt extrait dans ce pays est expédié en Chine pour y être raffiné et transformé. Actuellement, la Chine traite environ 80% du cobalt mondial, selon le National Defense Magazine.

« En fin de compte, une grande partie de cette situation est liée à notre dépendance à l’égard de la Chine », explique Rex Lee à l’émission « China in Focus » de NTD le 28 février. « Nous comprenons aujourd’hui que le fait de dépendre de la Chine pour nos infrastructures cruciales concernant notre chaîne d’approvisionnement n’est pas une bonne chose, notamment en ce qui concerne l’électronique, les produits pharmaceutiques, etc. Et maintenant, nous demandons à dépendre à nouveau de la Chine pour les énergies renouvelables. »

Impact environnemental négatif

L’expert rappelle que l’exploitation minière des terres rares, ainsi que l’extraction de minéraux cruciaux tels que le cobalt, le lithium et le nickel, ont un impact négatif considérable sur l’environnement.

« Tout cela doit être extrait de la terre et assemblé dans des usines qui créent une grande empreinte carbone. Beaucoup de ces usines et beaucoup de ces sociétés minières, même si elles sont partout dans le monde, la majorité d’entre elles viennent de Chine. Il y a donc beaucoup de pollution. »

Conflit d’intérêts

Rex Lee affirme qu’il existe un potentiel considérable de conflits d’intérêts associés au lobbying pour la législation verte. Il cite la société chinoise de capital‑investissement BHR, dans laquelle le fils du président Joe Biden, Hunter Biden, détenait une participation de 10% en mai 2021, selon les registres de la société. Hunter Biden a également siégé au conseil d’administration de la société.

BHR est soutenu par d’importantes institutions financières publiques chinoises, telles que la Banque de Chine et la Banque de développement de Chine.

« Lorsque j’ai fait des recherches sur les lobbyistes, Hunter Biden est apparu non pas en tant que consultant pour BHR, mais en tant qu’employé, et il était répertorié comme le véritable lobbyiste. »

« Il s’agit donc d’un conflit direct qui touche directement le président et les membres de sa famille, qui pourraient bénéficier de cette législation verte au bout du compte, alors que la Chine en tire également de gros avantages », ajoute‑t‑il.

Epoch Times a contacté l’administration Biden pour une demande de commentaire.

Une approche équilibrée

La ruée de l’administration Biden vers les énergies renouvelables signifie que près d’un quart de la capacité de production d’électricité à partir du charbon aux États‑Unis devrait être fermée d’ici 2029, selon l’EIA (U.S. Energy Information Administration). Toutefois, M. Lee a laissé entendre que le charbon continuera d’être utilisé comme source d’énergie pendant des centaines d’années, surtout si l’on considère à quel point la Chine, l’Inde et d’autres pays sont dépendants du charbon.

Selon un rapport publié le 27 février par le Center for Research on Energy and Clean Air, la Chine a délivré des permis pour deux nouvelles centrales électriques au charbon par semaine en 2022 – le niveau le plus élevé depuis 2015. La capacité de production d’électricité au charbon actuellement en construction en Chine est six fois plus importante que celle de tout le reste du monde réuni.

Selon Rex Lee, « nous sommes le seul pays qui réduit réellement notre dépendance au charbon – avec certains pays européens – mais tous les autres pays du monde sont fortement dépendants du charbon, et ils ne vont pas non plus abandonner cette dépendance ».

M. Lee appelle à une approche plus équilibrée de la question de l’approvisionnement énergétique des États‑Unis.

Zachary Stieber a contribué à cet article.

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