L’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN n’est « ni pertinente ni à l’ordre du jour » pour Jens Stoltenberg

Par Allen Zhong
14 mars 2022 11:10 Mis à jour: 15 mars 2022 07:51

L’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN n’a jamais été « imminente » et ne sera pas à l’ordre du jour dans un avenir proche, a déclaré vendredi le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.

« Il est clair depuis longtemps que l’adhésion de l’Ukraine n’était pas quelque chose d’imminent, ni quelque chose de pertinent dans un avenir proche », a‑t‑il déclaré lors du Forum de la diplomatie d’Antalya.

M. Stoltenberg a souligné que l’Ukraine a le droit de demander l’adhésion à l’OTAN et que l’organisation respecte le choix de chaque pays.

Néanmoins, c’est aux 30 alliés de l’OTAN de décider si l’Ukraine est prête à devenir membre, a‑t‑il ajouté.

Des pompiers en train d’éteindre un incendie suite aux bombardements de la ville de Chuguiv, dans l’est de l’Ukraine, le 24 février 2022. (Photo par ARIS MESSINIS/AFP via Getty Images)

La volonté de l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN joue un rôle essentiel dans la guerre Russie‑Ukraine.

En février 2019, le président ukrainien de l’époque, Petro Porochenko, a signé un amendement constitutionnel permettant au pays de devenir membre de l’OTAN et de l’Union européenne après que le Parlement a adopté le projet de loi. Porochenko a déclaré aux forces armées ukrainiennes quelques jours après avoir signé l’amendement que l’adhésion à l’OTAN était un gage de sécurité pour l’Ukraine.

Du côté russe, le président Vladimir Poutine a signalé que la Russie devait fixer des « lignes rouges » et empêcher l’Ukraine de rejoindre l’OTAN. Selon lui, les liens croissants de l’Ukraine avec l’alliance pourraient en faire une zone dangereuse, avec les missiles de l’OTAN visant la Russie.

Finalement, les alliés de l’OTAN ne se sont jamais prononcés clairement quant à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Avant que Poutine n’ordonne l’invasion de l’Ukraine, la question n’était pas à l’ordre du jour.

Face à l’intensification de la guerre et la fuite de millions de personnes, certains chefs d’État de l’OTAN ont commencé à prendre du recul avec l’adhésion de l’ancien pays de l’Union soviétique et à exprimer ouvertement leur objection.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré le 4 mars que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN « n’aura pas lieu ».

« J’ai également indiqué clairement à Moscou et lors de ma visite que cette option [l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN] n’est pas à l’ordre du jour et n’aura pas lieu », a‑t‑il déclaré lors d’une interview accordée au radiodiffuseur public allemand ZDF.

« J’ai dit publiquement que nous savons tous que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN n’est pas à l’ordre du jour de l’alliance aujourd’hui », a‑t‑il ajouté. « Cela a été compris par le président américain, cela [a été] également compris par le président français. »

Scholz a dit qu’il partageait la préoccupation du président russe Vladimir Poutine en matière de sécurité et a précisé à ce dernier que l’Ukraine ne sera pas autorisée à rejoindre l’OTAN.

« Les Russes étaient préoccupés par la question du contrôle de leur sécurité. [Poutine s’inquiétait] du fait que l’OTAN dispose d’une installation militaire et de roquettes en Ukraine visant le territoire russe. C’est pourquoi nous avons essayé de faire comprendre que cela ne se produira pas. »

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