Las Vegas 2016, de la réalité virtuelle à l’automobile (2e partie)

22 janvier 2016 10:31 Mis à jour: 27 janvier 2016 10:32

Le CES – Consumer Electronic Show – plus grand salon de l’électronique au monde, a eu lieu du 6 au 9 janvier. Au cours de ces quelques jours brefs mais intenses, les casques de réalité virtuelle étaient très attendus. Certaines marques s’apprêtent d’ailleurs à commercialiser leurs nouveaux produits dans l’Hexagone. L’automobile, l’autre vedette du CES 2016, n’est pas en reste puisque plusieurs constructeurs ont bardé leurs derniers modèles de technologie tactile et sophistiquée afin de gagner la première place du « bling bling car » high-tech 2016. Cela promet du lourd, du très lourd !

Oculus, filiale de Facebook, était bien sûr là pour présenter le Rift, son casque de réalité virtuelle destiné au grand public. Il sera commercialisé au mois de mars au tarif de 599 dollars. Il est déjà en précommande depuis le 6 janvier. Comme pour l’imprimante 3D, la réalité virtuelle ne s’appliquera pas qu’aux jeux vidéo, elle étendra son application dans divers domaines, comme nous l’avons vu dans l’édition précédente pour le secteur de l’automobile.

Oculus Rift bientôt dans l’Hexagone

Il est sûr que c’est l’une des marques de casques de réalité virtuelle les plus attendues. Hormis son prix, le casque Oculus Rift est gourmand en ressource « ordinateur ». Le fait de se procurer un casque VR ne vous permet pas de profiter à 100% du virtuel. Il faut le connecter à un équipement puissant. Le PDG du groupe avait annoncé en mai dernier qu’il faudrait un PC d’une valeur d’environ 800 euros pour obtenir une « expérience optimale ». Ce qu’il faut entendre par là est qu’une carte graphique NVidia GeForce GTX 970 ou équivalent serait nécessaire et ce, couplé à un Intel Core i5-4590 ou supérieur, et d’une mémoire vive de 8 Go minimum. L’Oculus Rift sera livré avec deux jeux compatibles : un exemplaire de EVE – le shooter spatial Eve Valkyrie et le jeu de plateforme Lucky’s Tale.

Le modèle FFzero1 de Faraday Future. (Faraday Future)
Le modèle FFzero1 de Faraday Future. (Faraday Future)

HTC Vive, l’autre réalité virtuelle

HTC, le grand concurrent d’Oculus, n’est pas resté sans réagir. HTC a tout de suite annoncé une date pour la précommande, juste quelques jours après Oculus. Le rendez-vous est pris pour le 29 février prochain.

L’annonce a été faite par Cher Wang, PDG du groupe lors d’une interview pour The Telegraph. HTC voit grand dans le secteur des casques à réalité virtuelle. « Nous pensons que nous devrions appliquer notre meilleure conception dans différents types de secteurs. Oui, les smartphones sont importants, mais créer une extension naturelle à d’autres appareils connectés comme les wearables et la réalité virtuelle est plus importants.

Les ambitions du groupe ont été clairement affichées quant à l’importance de ce nouveau marché. M. Cher Wang a ajouté qu’ « avec la réalité virtuelle, la technologie devient illimitée. Vous pouvez habiter un monde différent avec un casque. Pensez à comment cela pourrait changer la chirurgie, l’éducation, la science et même le shopping ».

La distribution commerciale de ces casques taiwanais se fera en avril. Par contre, le tarif reste encore inconnu au jour de la publication de cet article. Il est fort probable que le prix sera annoncé courant février. On pourrait dire que cette année, l’innovation bat son plein, le virtuel ainsi que les objets connectés ont envahi le salon. Le domaine de l’automobile n’échappe pas à la règle.

 Faraday Future : un sérieux concurrent à Tesla

Avec la Tesla Roadster, le constructeur de la marque a révolutionné le monde de l’automobile. Il a prouvé qu’un véhicule 100% électrique peut atteindre des pointes de 200 km/h. La mystérieuse startup Faraday Future a surrenchéri en dévoilant au CES 2016 son concept FFZero1 qui pourrait bien venir marcher sur les plates-bandes de Tesla. En effet, son concept d’hypercar 100% électrique serait capable de développer l’équivalent de 1 000 chevaux.

Il y a de quoi le prendre au sérieux étant donné que le projet est financé par un milliardaire chinois, Jia Yueting. Dans ses rangs on retrouve les anciens de chez Tesla et de BMW. Pas étonnant que le concept FFZero1 attire l’attention et fasse des émules.

Au premier regard, on ne peut s’empêcher de penser à la célèbre Batmobile de Bruce Wayne. Les caractéristiques annoncées ne sont pas en reste puisque la FFZero1 serait capable d’atteindre les 321 km/h en vitesse de pointe pour une accélération de 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes.

Selon Nick Sampson, le vice-président de Faraday Future qui s’est exprimé lors du CES, la firme cherche à « repenser totalement la mobilité ». La FFZero1 proposera des fonctionnalités connectées, dont un mode de conduite autonome ou encore la possibilité de personnaliser entièrement l’intérieur de son véhicule grâce à une application. Le véhicule sera également basé sur un châssis entièrement modulable qui pourra servir à plusieurs types de véhicules différents (berlines, SUV, utilitaire) et ainsi limiter les coûts de développement.

Si le projet n’est encore qu’à l’état de concept, il est tout ce qu’il y a de plus sérieux dans le sens où Faraday Future compte d’ores et déjà 750 salariés. Donc à suivre de très près dans les mois à venir.

L'intérieur d'une Tesla S.(Capture d'écran du compte Twitter de Tesla Motors)
L’intérieur d’une Tesla S.(Capture d’écran du compte Twitter de Tesla Motors)

Tesla, un pas d’avance sur son temps

Le constructeur Elon Musk ne s’était pas contenté d’une voiture 100% électrique et autonome, mais a amélioré sa fonction pilote automatique et étendu son autonomie. La mise à jour applicative de sa conduite automatique a rendu ainsi les voitures de Tesla plus adaptables aux limitations de vitesse sur les routes secondaires sans ligne centrale. En outre, il ralentira en cas de virage un peu serré ou encore en s’engageant sur une bretelle d’autoroute. La voiture laissera par ailleurs plus de distance avec les autres véhicules.

En parlant d’autonomie, le PDG de la firme a inventé « la voiture qui vient vous chercher ». En effet, comme l’affiche le patron de la marque, ses véhicules seront bientôt capables de se déplacer de façon totalement autonome. Les voitures Tesla pourront désormais entrer ou sortir de leur stationnement sans l’aide du conducteur. Ceci est possible grâce à la fonctionnalité dite « Summon ».

Cette mise à jour est en cours de déploiement sur le sol français et européen. Par contre, la fonction « Summon » est réservée aux États-Unis pour le moment.

Ford intègre CarPlay et Android Auto

Ford proposait jusqu’à maintenant des outils connectés de fabrication maison, assez novateurs avec son système Ford’s Sync Connect. Le constructeur va profiter de la nouvelle mouture de son système de reconnaissance vocale Sync 3 pour l’ouvrir à CarPlay et Android Auto, et ainsi les faire cohabiter. Il faudra cependant patienter jusqu’en 2017. La compatibilité sera pleinement opérationnelle à cette date pour accompagner la sortie de la Ford Escape 2017 sur le marché. Bien entendu, les acheteurs d’un véhicule Ford de l’année 2015 auront le choix de bénéficier, avec leur Sync 3, d’une mise à jour vers la CarPlay ou Android Auto.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.