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Le Canada et ses alliés condamnent l’Iran face à la montée des menaces étatiques en Europe et en Amérique du Nord

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Le Premier ministre canadien, Mark Carney (à dr.), accompagné de la ministre canadienne des Affaires étrangères, Anita Anand, s'exprime lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion du cabinet consacrée aux négociations commerciales avec les États-Unis et à la situation au Moyen-Orient, à l'Amphithéâtre national de la presse à Ottawa (Ontario), Canada, le 30 juillet 2025.

Photo: DAVE CHAN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Le Canada, les États-Unis et 12 alliés européens ont condamné les tentatives de l’Iran de « tuer, kidnapper et harceler » des personnes en Amérique du Nord et en Europe.
Les 14 pays ont publié le 31 juillet une déclaration commune condamnant le « nombre croissant de menaces étatiques » émanant des services de renseignement iraniens.
« Nous sommes unis dans notre opposition aux tentatives des services de renseignement iraniens de tuer, d’enlever et de harceler des personnes en Europe et en Amérique du Nord, en violation flagrante de notre souveraineté », indique le communiqué.
« Ces services collaborent de plus en plus avec des organisations criminelles internationales pour cibler des journalistes, des dissidents, des citoyens juifs et des responsables, anciens et actuels, en Europe et en Amérique du Nord. C’est inacceptable. »
Les pays ont déclaré que ces attaques constituent des « violations de [leur] souveraineté », quelle que soit la cible. Ils se disent déterminés à collaborer pour empêcher de tels actes et appellent les autorités iraniennes à « mettre immédiatement un terme à ces activités illégales ».
Les 14 pays qui ont fait la déclaration commune comprennent le Canada, les États-Unis, l’Albanie, l’Autriche, la Belgique, la Tchéquie, le Danemark, la Finlande, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Espagne, la Suède et le Royaume-Uni.
La déclaration ne précise aucun incident précis ayant motivé la publication de cette déclaration conjointe. Epoch Times a contacté Affaires mondiales Canada et le Département d’État américain pour obtenir leurs commentaires, mais n’a pas reçu de réponse immédiate.
Cette déclaration survient un mois après que le Canada et les autres ministres des Affaires étrangères du G7 ont publié une déclaration conjointe appelant à un cessez-le-feu entre Israël et l’Iran à la suite des frappes américaines sur les centrales nucléaires iraniennes le 22 juin.
Opérations à l’étranger
Le Canada a exprimé son inquiétude face au fait que l’Iran prive ses citoyens de leurs libertés et droits fondamentaux et menace la paix et la sécurité internationales.
Le gouvernement canadien a également condamné l’Iran pour son soutien à des groupes terroristes tels que le Hamas, le Jihad islamique palestinien, les Houthis et le Hezbollah.
Le Canada a classé l’année dernière le Corps des gardiens de la révolution islamique, une branche des forces armées iraniennes qui relève directement du dirigeant du pays, comme une entité terroriste.
En 2022, le gouvernement fédéral a interdit l’entrée au Canada aux dirigeants du régime iranien en adoptant une mesure permettant aux agents frontaliers de refuser leur entrée dans le pays. De plus, cette mesure autorisait les autorités canadiennes à enquêter sur tout responsable iranien déjà présent au Canada.
Le ministre de la Sécurité publique de l’époque, Marco Mendicino, avait déclaré que cette décision constituait une « étape majeure pour demander des comptes au régime iranien ».
Le mois dernier, l’Agence canadienne de sécurité des frontières a signalé que trois responsables du régime iranien, jugés inadmissibles à rester au Canada, ont fait l’objet d’une ordonnance d’expulsion, et l’un d’eux a été expulsé du pays.
Le gouvernement fédéral a également mis en garde contre les cybermenaces iraniennes à l’encontre du Canada en lien avec le conflit israélo-iranien.
Après les frappes aériennes américaines contre des installations nucléaires iraniennes du 22 juin, les autorités américaines avaient mis en garde contre de potentielles cyber-représailles ayant pour cible des infrastructures américaines essentielles. Bien que le Canada n’ait pas participé aux frappes contre l’Iran, le gouvernement fédéral a averti que le Canada pourrait être une « victime indirecte ou collatérale » des cybermenaces iraniennes.
« De plus, l’Iran continuera probablement de se livrer à une répression transnationale par le biais de la cybercriminalité contre des individus au Canada que le régime iranien considère comme une menace, en particulier ceux qui prônent un changement de régime en Iran », a déclaré le gouvernement fédéral dans un bulletin sur les cybermenaces.
Le gouvernement a ajouté que les militants politiques, les journalistes et les défenseurs des droits de la personne au Canada sont probablement victimes d’activités de cyberespionnage menées par le régime iranien.
La Presse Canadienne a contribué à la rédaction de cet article.