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Le champagne ne coulera plus sur les podiums de Formule 1 au profit d’un vin italien

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Le pilote français Pierre Gasly (à gauche), vainqueur d'AlphaTauri, arrose du champagne alors qu'il célèbre avec le pilote canadien Lance Stroll (à droite), troisième de Racing Point, sur le podium après le Grand Prix d'Italie de Formule 1 sur le circuit Autodromo Nazionale de Monza, le 6 septembre 2020.

Photo: JENNIFER LORENZINI/POOL/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le champagne, qui faisait partie intégrante des podiums des Grands Prix de Formule 1, va disparaître au profit d’un vin italien.
Tout a commencé le 2 juillet 1950, à l’occasion d’un Grand Prix à Reims sur le circuit de Gueux, précise France 3 Grand-Est. Les producteurs de champagne et passionnés de course automobile Paul Chandon Moët et Frédéric Chandon de Brailles avaient ce jour-là servi leur champagne aux pilotes, une fois la course terminée. Mais c’est dans la fin des années 60 que les vainqueurs ont commencé à être arrosés pour célébrer leur victoire, avant cette période on se contentait de boire le précieux liquide.
Ce mardi 2 mars, le monde des vignerons champenois a découvert avec regret qu’après que le champagne a fait partie des courses automobiles pendant environ 70 ans, il n’arrosera plus les podiums de la Formule 1. Maxime Toubart, président du Syndicat général des vignerons champenois, considère que le champagne est « le symbole de la réussite, de la victoire, de la fête » et déplore cette décision, ainsi que le rapporte encore France 3 Grand-Est. « Remplacer le champagne par une autre boisson, c’est enlever une part de rêve, c’est retirer un peu de prestige. Je suis vraiment triste, c’est un symbole qui disparaît », déclare-t-il. « On n’aura plus la fierté de pouvoir dire ‘c’est mon champagne que le vainqueur tient dans les mains’ », regrette encore le président des vignerons.

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À la place, c’est un vin italien effervescent qui a été élu, le fournisseur Italien Ferrari, dont le nom devait être prédestiné, ayant conclu un accord. Le président du Syndicat des vignerons suppose qu’il s’agit d’une question pécuniaire. « Acheter du champagne, ça coûte cher pour les organisateurs. Trop cher peut-être, pour un sport qui n’est pas au top de sa popularité et dont les moyens diminuent », déclare-t-il, présumant que « passer un accord avec une marque moins prestigieuse, c’est peut-être un moyen de faire quelques économies. »
Toutefois, même si Maxime Toubart admet que « ces podiums, c’était d’abord une belle vitrine » pour les vignerons, il n’est pas pessimiste pour autant. « Il y a quelques années, sur certains Grands Prix, on avait déjà remplacé le champagne par un vin pétillant », se rappelle-t-il, ajoutant « puis le champagne est revenu ! Donc je ne perds pas espoir,  je pense qu’un jour, le champagne reviendra ! » Selon lui, « il y a des cycles ». Par ailleurs, il ne pense pas que l’impact économique d’un tel changement sera notoire pour la profession.