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Sébastien Delogu face à Franck Allisio

Le député LFI Sébastien Delogu défend ses propos controversés sur la police face à son rival RN Franck Allisio

Le député insoumis et candidat à la mairie de Marseille, Sébastien Delogu, a maintenu lundi soir ses propos polémiques sur la police, face à son adversaire du Rassemblement national, Franck Allisio. 

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Le candidat potentiel à la mairie, Sébastien Delogu.

Photo: Miguel MEDINA / AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Après les propos de Sébastien Delogu sur la police, le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour diffamation. Malgré ce contexte judiciaire, l’élu LFI a de nouveau défendu sa position lors d’un débat télévisé sur BFMTV ce lundi soir. Il a toutefois souhaité clarifier le sens de ses paroles, prononcées dans le cadre de la campagne des municipales 2026 à Marseille. 

« Je parle du fonctionnement et non pas des policiers » 

« Quand je dis que les Ehpad maltraitent nos aînés, je ne suis pas en train de dire que c’est le personnel qui est en train de maltraiter nos aînés. Quand je dis que la police tue, je parle du fonctionnement et non pas des policiers », a-t-il affirmé sur le plateau de la chaîne d’information en continu, tout en citant plusieurs affaires, dont celles de Zineb Redouane, Rémi Fraisse, Malik Oussekine et Adama Traoré. 

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Cette polémique est née le samedi 6 décembre, lors de son premier meeting de campagne. À cette occasion, il avait déclaré en référence à la mort d’Adama Traoré en 2016 : « Ça les fait criser quand on dit que la police tue. Mais la police, elle a tué son frère, donc il ne faut pas l’oublier. » 

Une enquête pour diffamation 

Deux jours plus tard, le préfet de région, Jacques Witkowski, a réagi sur le réseau X, déplorant « des propos qui portent une atteinte inadmissible à l’engagement républicain indéfectible de la police et de la gendarmerie nationales ». Il a signalé les faits au procureur, conformément à l’article 40 du Code de procédure pénale. En conséquence, le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour diffamation publique envers un corps constitué ou une administration publique. 
En réaction, l’élu Insoulis qui s’était notamment illustré en brandissant un drapeau palestinien à l’Assemblée nationale en mai 2024 a maintenu sa ligne de défense : « Personne ne me fera taire pour défendre la mémoire d’Adama, Nahel, Cédric, Zineb et tous les autres », a-t-il répondu sur les réseaux sociaux. 
Franck Allisio déclare avoir eu honte « d’entendre ça »  
Durant le débat sur BFMTV, Franck Allisio a vivement répliqué : « Il y a un monsieur Delogu sur le plateau et un monsieur Delogu avec ses amis quand il lance son premier meeting et qui dit que la police tue. » Assurant avoir « eu honte, en tant que Marseillais, d’entendre ça », le candidat RN a déclaré : « C’est une insulte à notre pays et à Marseille. » Il a également pointé du doigt son adversaire, mentionnant le fait qu’il était « contre la police ».    
Le député des Bouches-du-Rhône a néanmoins précisé ne pas vouloir désarmer la police municipale. Cette proposition va à l’encontre de celle avancée par Mathilde Panot. Estimant que la présidente du groupe LFI à l’Assemblée « a un raisonnement à long terme et elle a raison de l’avoir », Sébastien Delogu a affirmé : « Quand on aura réinstallé la justice sociale dans ce pays, la police municipale n’aura plus besoin d’armes. »