Le cinéaste iranien Dariush Mehrjui a été tué par son ex-jardinier

Par Epoch Times avec AFP
23 octobre 2023 15:00 Mis à jour: 23 octobre 2023 15:02

Le réalisateur iranien Dariush Mehrjui a été poignardé à mort le 15 octobre, avec son épouse, par son ancien jardinier en raison d’un différend financier, a indiqué lundi la justice iranienne.

« Le principal suspect a travaillé comme jardinier dans la villa de M. Mehrjui et il lui en voulait pour des questions financières », a expliqué le chef de la justice pour la province d’Alborz, proche de Téhéran, Hossein Fazeli-Harikandi. Le réalisateur devait 300 millions de rials (environ 600 euros) à son ex-employé, selon lui.

L’émotion a été forte en Iran après l’annonce du décès de Dariush Mehrjui, pionnier de l’avènement du cinéma iranien, tué à coups de couteau à l’âge de 83 ans le 15 octobre avec son épouse Vahideh Mohammadifar, une scénariste de 54 ans, à leur domicile de Karaj, à l’ouest de la capitale iranienne.

Quatre personnes impliquées

Au total, quatre personnes sont impliquées dans ce meurtre. Elles ont pénétré dans la villa et l’ex-jardinier a frappé puis poignardé au cou Dariush Mehrjui alors qu’il regardait la télévision. Son épouse a été tuée dans sa chambre, selon la justice.

De nombreux cinéastes iraniens, dont Jafar Panahi et Mohammad Rasoulof, avaient assisté le 18 octobre à Téhéran aux funérailles de Mehrjui, auteur de La vache en 1969, et de son épouse. Le même jour, le ministre de l’Intérieur, Ahmad Vahidi, avait écarté tout « lien entre ce meurtre et les assassinats en série » d’intellectuels dissidents commis par la police secrète du pays en 1998.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.