Le laboratoire de Wuhan recrute spécifiquement des membres du Parti pour ses nouvelles installations

Par Frank Fang
22 octobre 2021 14:35 Mis à jour: 22 octobre 2021 14:35

L’institut de virologie de Wuhan (WIV), qui fait l’objet d’une enquête étant soupçonné d’être à l’origine de la pandémie de COVID-19, a inauguré un nouveau centre de recherche en début d’année. Pour certains emplois, le centre a précisé qu’il ne recruterait que des travailleurs fidèles au Parti communiste chinois (PCC).

Selon les médias d’État chinois, la nouvelle installation, appelée le laboratoire Jiangxia, se concentrera sur la prévention et le contrôle des maladies infectieuses et l’innovation dans la défense de la biosécurité. Situé dans la province du Hubei, en Chine centrale, le nouveau laboratoire a été officiellement inauguré lors d’une cérémonie en février.

Selon le site web du WIV, l’installation est dirigée par Xiao Gengfu, qui est actuellement le secrétaire du PCC rattaché au WIV.

En Chine, la plupart des entreprises, écoles, institutions et autres entités intègrent des branches ou des cellules du Parti. C’est un moyen pour le régime de garder un contrôle étroit sur leurs activités et leur personnel.

Depuis le mois de mai, le WIV a publié plusieurs offres d’emploi sur son site web pour des postes dans la nouvelle installation. Au moins deux de ces offres comportaient la clause : être membre du PCC.

Une offre d’emploi publiée le 17 mai recherchait un membre du PCC capable d’occuper un « poste de gestion globale ». Cette personne aurait à traiter des tâches administratives liées à la coordination et l’organisation de réunions et d’événements importants.

En outre, elle serait en charge de la « gestion des affaires du Parti » tout en étant responsable de « la mise en place des branches du Parti et de la gestion quotidienne des membres du Parti ».

Le 25 août, le WIV a publié une offre d’emploi destinée à un membre du PCC pour rejoindre l’équipe des ressources humaines en tant que recruteur et gestionnaire de contrats.

Les annonces et leurs modalités ont été initialement publiées sur le site The National Pulse. Le laboratoire de Jiangxia est l’un des 7 nouveaux laboratoires créés dans le Hubei cette année, dans le cadre d’une initiative des autorités provinciales visant à faire du Hubei une province dotée de solides secteurs technologiques. Selon les médias d’État chinois, l’un de ces laboratoires se concentre sur l’optoélectronique, l’étude des dispositifs électroniques qui utilisent la lumière, il est dirigé par l’université Huazhong des sciences et technologies de Wuhan, la capitale du Hubei.

Parmi les 5 autres nouveaux laboratoires, celui consacré à la recherche sur la technologie aérienne est dirigé par l’université de Wuhan. Un autre laboratoire axé sur la reproduction sexuée est situé à l’université agricole de Huazhong, à Wuhan.

Le régime chinois a nié avec véhémence que le virus du PCC, l’agent pathogène à l’origine de la maladie Covid-19, se soit échappé du WIV, malgré un nombre croissant de preuves, et a fait valoir que le virus avait une origine naturelle.

En janvier, le ministère des Affaires étrangères des États-Unis publiait une fiche d’information indiquant qu’à l’automne 2019, plusieurs chercheurs du WIV étaient tombés malades et présentaient des symptômes correspondant à la fois au Covid-19 et à des maladies saisonnières courantes. Le communiqué contredisait les déclarations d’un chercheur de l’institut proclamant un « zéro infection » parmi le personnel du laboratoire et les étudiants.

Le WIV effectue des recherches sur les coronavirus des chauves-souris depuis plus de 10 ans et se trouve à quelques minutes en voiture du marché de Wuhan où ont été signalés les premiers cas d’infection.

La journaliste d’investigation australienne Sharri Markson a affirmé, pour l’émission « American Thought Leaders » (maîtres à penser américains) d’EpochTV, que « les preuves indiquent clairement qu’il y a eu une fuite » au WIV. Elle a notamment cité la façon dont une base de données du WIV contenant 22 000 virus a été mise hors ligne de façon inattendue en septembre 2019, et le fait que l’institut a dépensé 500 000 dollars pour renforcer sa sécurité avant le début de la pandémie.

Frank Fang est journaliste à Taïwan. Il couvre l’actualité en Chine et à Taïwan. Il est titulaire d’une maîtrise en science des matériaux de l’université de Tsinghua, à Taïwan.


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