Le coronavirus pourrait aussi se transmettre en parlant, selon des scientifiques

Un employé portant un masque facial et des gants de protection nettoie le sol avec une machine dans un supermarché de Montpellier, dans le sud de la France, le 30 mars 2020, au quatorzième jour d'un confinement en France pour arrêter la propagation de l'épidémie COVID-19, causée par le nouveau coronavirus.
Photo: by PASCAL GUYOT/AFP via Getty Images
Des scientifiques américains ont avancé que le coronavirus pourrait se transmettre lorsque les gens parlent ou respirent, et pas seulement lorsqu’ils toussent ou éternuent.
Ces conclusions sont issues des premiers résultats d’études scientifiques préliminaires rassemblées par les Académies américaines des sciences, selon Le Parisien.
Le conseiller de Donald Trump sur l’épidémie est le docteur Anthony Fauci, directeur de l’Institut national des maladies infectieuses. Sur Fox News, il a déclaré que « le virus peut en réalité se transmettre quand les gens ne font que parler, plutôt que seulement lorsqu’ils éternuent ou toussent ».
En effet, les gouttelettes d’air que les gens expirent (lorsqu’ils respirent ou parlent) et qui sont appelées les « aérosols » dans le vocabulaire scientifique, pourraient être porteuses du virus.
Mais pour le moment, ces travaux n’en sont qu’à l’étape d’hypothèse et n’apportent pas de preuve définitive de la contagion par l’expiration des personnes. Si toutefois cette hypothèse se confirmait, cela entraînerait le port du masque obligatoire. C’est ce qu’a annoncé l’Académie de médecine en France ce vendredi. Elle explique : « Il est établi que des personnes en période d’incubation ou en état de portage asymptomatique excrètent le virus et entretiennent la transmission de l’infection. En France, dans ce contexte, le port généralisé d’un masque par la population constituerait une addition logique aux mesures barrières actuellement en vigueur. »
L’OMS (Organisation mondiale de la santé), quant à elle, considère que la transmission aéroportée ne survient que dans des cas très précis (intubation de patients dans un état critique). Pour elle, le port du masque est uniquement réservé aux soignants, aux malades et à leur entourage. De surcroît, elle redoute que le port du masque entraîne l’abandon des gestes barrières (distanciation sociale, lavage des mains…).
Le gouvernement français a cependant annoncé la fabrication de masques « alternatifs », autres que médicaux. Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, affirmait vendredi à ce propos : « Nous encourageons le grand public, s’il le souhaite, à porter ces masques alternatifs qui sont en cours de production », ces masques « grand public » seraient un plus dans les mesures-barrières actuellement en vigueur.

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