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Le dernier cordonnier du Médoc retrouve espoir grâce à la solidarité
Menacé de faillite, le dernier cordonnier du Médoc a retrouvé espoir grâce à un formidable élan de solidarité. En quelques jours, Jean-Michel Carpentey, artisan installé à Lesparre-Médoc depuis près de vingt ans, a vu sa cagnotte en ligne dépasser toutes ses attentes.

Jean-Michel Carpentey, cordonnier, est installé depuis 19 ans à Lesparre.
Photo: : capture d'écran/site leetchi.com
C’est une histoire comme on les aime, où la solidarité redonne espoir. Jean-Michel Carpentey, dernier cordonnier du Médoc, voyait son avenir s’assombrir. Installé à Lesparre-Médoc depuis près de 20 ans, il n’y croyait plus. Placé en redressement judiciaire, au bord de la faillite, le dernier cordonnier du Médoc avait lancé un appel à l’aide sur Internet et une cagnotte pour sauver sa petite entreprise, étranglée par les dettes.
Son appel, partagé des centaines de fois sur les réseaux sociaux, a touché bien au-delà des frontières du Médoc. Les dons ont afflué, venant aussi bien de clients fidèles que d’inconnus sensibles à son histoire. En quelques jours, la somme récoltée a dépassé toutes ses attentes : plus de 13 000 euros ont été récoltés, bien au-delà des 3 200 euros qu’il espérait pour couvrir ses frais judiciaires.
« Il y a des clients, des amis, des anonymes qui ont participé », raconte Jean-Michel, encore ému. « Il y en a à Bordeaux, à Clermont-Ferrand, et même une dame du Canada venue en vacances ici ! »
Depuis la parution de plusieurs articles dans la presse, son atelier ne désemplit plus. « Beaucoup de monde vient maintenant. Des gens qui ne me connaissaient pas, mais qui ont entendu les reportages et qui sont venus. Solidarité. Merci », dit-il en souriant.
Avec les fonds récoltés, le cordonnier va d’abord s’acquitter de ses frais de procédure, puis commencer à rembourser ses dettes – environ 14 000 euros au total. Mais surtout, il retrouve l’envie d’aller de l’avant : « Ça va le faire. Ça donne envie de continuer. »
Grâce à cette vague de générosité, il pourra poursuivre son activité et, surtout, continuer à faire vivre un métier artisanal en voie de disparition. Dans le Médoc, où les commerces de proximité se comptent désormais sur les doigts d’une main, le sauvetage du dernier cordonnier résonne comme un symbole : celui d’une humanité qui, parfois, recoud encore les déchirures du quotidien.
Dans son atelier de Lesparre, l’odeur du cuir et la chaleur humaine se mêlent désormais à celle d’une belle revanche sur le destin.
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