Le fils de Sophie Pétronin considère que sa mère a « eu raison de se convertir » à l’islam

Par Emmanuelle Bourdy
12 octobre 2020 18:20 Mis à jour: 12 octobre 2020 18:20

Pour le fils de Sophie Pétronin, Sébastien Chadaud-Pétronin, sa mère a eu raison de se convertir à l’islam, car pour survivre, il était nécessaire qu’elle s’adapte.

L’humanitaire âgée de 75 ans est rentrée en France le vendredi 9 octobre, après près de quatre ans de captivité au sein du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GISM), une organisation salafiste et l’alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda. Trois autres otages ont également été relâchés. Les quatre ont été libérés le 8 octobre dernier. Selon le GISM, qui détenait les otages, 206 de ses membres ont été relâchés en monnaie d’échange, en plus d’une rançon financière encore inconnue. Parmi les prisonniers relâchés, il y aurait au moins trois figures du jihadisme au Sahel, impliquées dans l’organisation de plusieurs attentats. Il est fort probable que ces détenus libérés reprennent les armes et renforcent les rangs d’organisations jihadistes.

Celle qui était la dernière otage française dans le monde a accordé un interview aux médias, alors qu’elle se trouvait à Bamako (Mali). Après avoir dit vouloir « revenir voir ce qui se passe » à Mali, elle a également révélé s’être convertie à l’islam lors de sa détention. Au cours de cet interview, elle s’est abstenue de qualifier ses ravisseurs de jihadistes, relate Valeurs actuelles.  « Pour le Mali, je vais prier, implorer les bénédictions et la miséricorde d’Allah, parce que je suis musulmane… », a déclaré l’ex-otage, tel un aveu.

Interviewé par BFMTV, son fils, Sébastien Chadaud-Pétronin, a rebondi au sujet de la conversion à l’islam de sa mère. « Elle a eu raison. Quand on s’apprête à vivre ce genre d’aventure, on a plutôt intérêt à se familiariser avec les us et coutumes et essayer d’être plus dans l’acceptation, la compréhension », a-t-il expliqué. « Elle m’a confié qu’un otage australien ne s’était pas converti, et il part pour un combat qui va être beaucoup plus difficile avec des conditions de détention qui seront plus rudes », a renchéri Sébastien Chadaud-Pétronin.

Pour lui, il ne fait aucun doute que sa mère a dû s’adapter à ses conditions de détention, pour ne pas « périr ». La réaction de sa mère coule donc de source. Il ajoute : « Je dis, allez passer quatre ans de votre vie professionnelle à Londres, je vous déconseille d’apprendre l’italien, vous feriez mieux d’apprendre l’anglais. Soit elle essaye de s’adapter, soit elle va périr, et ma mère s’est adaptée. »

Sophie Pétronin a été rebaptisée « Mariam » de par sa conversion à l’islam. Le fils de Sophie Pétronin a confié qu’il nommerait toujours sa mère par son prénom usuel mais ne l’appellerait pas « Mariam », rapporte encore Valeurs actuelles. « […] pour moi c’est Sophie, c’est clair. Et déjà, elle a vécu beaucoup de temps au Mali, elle a ses habitudes maliennes, ici elle va vivre, […] à Neuchâtel avec notre famille, on lui a préparé sa chambre, et elle va vivre à la neûchateloise, donc je ne vais pas l’appeler Mariam », conclut-il.

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