Le fondateur de FTX, Sam Bankman-Fried, fait l’objet de quatre nouvelles accusations incluant des dons de campagnes illégaux

Par Savannah Pointer
24 février 2023 20:38 Mis à jour: 24 février 2023 22:44

Un acte d’accusation contre l’ancien PDG de FTX, Samuel Bankman‑Fried, a été rendu public le 23 février, et comprend 12 allégations dont la fraude électronique, la fraude en valeurs mobilières et l’association de malfaiteurs en vue de faire des contributions politiques illégales.

FTX a été fondée en 2019 et était contrôlée par Bankman‑Fried, ainsi que par plusieurs sociétés plus petites, dont FTX.US et Alameda Research. Le défendeur est accusé d’avoir détourné les fonds des investisseurs, de les avoir déplacés entre les entreprises pour soutenir des investissements à risque, et d’avoir utilisé l’argent pour une influence politique illégale.

L’acte d’accusation affirme que Bankman‑Fried a ordonné que des dizaines de millions de dollars de contributions illégales à des candidats des deux partis soient versés au nom d’autres personnes afin de « masquer la véritable source de l’argent et d’échapper à la loi électorale fédérale ».

Selon le dossier, Bankman‑Fried est devenu un des plus grands donateurs politiques déclarés lors des élections de mi‑mandat de 2022. En plus de ses contributions publiques, il est toutefois accusé d’association de malfaiteurs pour que certaines de ses contributions soient faites au nom de deux cadres de FTX.

L’acte d’accusation ne mentionne pas les noms des cadres, mais indique que le premier a servi pour faire des dons à des causes progressistes et le deuxième, des dons à des candidats conservateurs.

Le document indique que les contributions ont été versées directement aux candidats au nom des cadres et qu’elles ont été effectuées à l’aide de fonds provenant de FTX et de l’une de ses sociétés sœurs.

Bankman‑Fried est accusé d’avoir utilisé ce stratagème pour « améliorer sa position personnelle à Washington, D.C., renforcer l’image de FTX et s’attirer les faveurs de candidats qui pourraient aider à faire passer des lois favorables au programme personnel de FTX ou de Bankman‑Fried ».

Plus précisément, le PDG est accusé d’avoir tenté d’influencer les parlementaires sur la législation concernant la surveillance réglementaire de FTX et de l’industrie des crypto‑monnaies.

Pour atteindre son objectif, Bankman‑Fried aurait fait en sorte que des contributions importantes soient versées en faveur de candidats des deux principaux partis politiques et de candidats de divers horizons politiques.

Cependant, comme il ne voulait pas que son nom soit publiquement associé à des candidats républicains ou qu’il soit considéré comme un partisan de gauche, il a parfois dissimulé son implication dans certaines contributions.

À cette époque, les dons étaient effectués par l’intermédiaire des cadres de FTX, qui faisaient office de donateurs fictifs.

Le dossier du tribunal indique que les cadres étaient au courant de cette manœuvre, citant des conversations entre l’un des donateurs et un consultant politique travaillant pour Bankman‑Fried.

Le donateur apportant des contributions à des candidats progressistes, identifié dans les documents comme CC‑1, s’est vu dire de faire une contribution d’au moins un million de dollars à un énorme comité d’action politique (CAP) soutenant les questions LGBT.

Le document indique que, bien que CC‑1 ait hésité à faire le don sous son nom, il a reconnu qu’il n’y avait personne « de confiance chez FTX [qui soit] bi/gay » en mesure de faire le don, et il a donc fini par accepter.

CC‑1 a fait la contribution au CAP sous les ordres de Bankman‑Fried et d’autres. Avant la fin des élections de mi‑mandat, il est devenu l’un des plus grands donateurs démocrates du cycle électoral, du moins en nom.

De même, l’autre dirigeant, désigné sous le nom de CC‑2, était publiquement aligné sur les conservateurs et aurait fait des dons à la demande de Bankman‑Fried.

Selon le document, Bankman‑Fried et ses complices ont fait plus de 300 dons politiques totalisant des dizaines de millions de dollars qui étaient illégaux en raison de l’utilisation de fonds d’entreprise ou de l’utilisation de donateurs de paille.

En utilisant des donateurs de paille, le défendeur a évité les plafonds de contribution sur les contributions individuelles aux candidats qu’il soutenait déjà. Avec cette activité frauduleuse, Bankman‑Fried et ses complices sont accusés d’avoir incité les campagnes et les CAP à divulguer de fausses informations à la FEC, ce qui a entravé et gêné les opérations de déclaration et d’application de la FEC.

L’une des sociétés sœurs de FTX, Alameda, a fait état de plus de 100 millions de dollars de contributions politiques, même si les registres de la Commission électorale fédérale américaine (FEC) ne font état d’aucune contribution politique d’Alameda aux candidats ou aux CAP pour les élections de mi‑mandat de 2022.

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