Le maire de Toulouse exhorte Jean-Michel Blanquer à agir contre l’école musulmane signalée à la justice

Par Epoch Times avec AFP
7 septembre 2021 10:49 Mis à jour: 7 septembre 2021 19:27

Le maire de Toulouse a exhorté le ministre de l’Éducation nationale à « agir » au sujet d’une école musulmane signalée par le rectorat au parquet pour « manquements » et ayant eu dans le passé des démêlés avec la justice.

Le 30 août dernier, le recteur de l’académie de Toulouse en Haute-Garonne Mostafa Fourar avait fait savoir lors d’une conférence de presse qu’au terme de deux contrôles mettant en évidence « des manquements manifestes au niveau pédagogique et administratif », il avait effectué en juillet un signalement auprès du procureur de la République visant l’école Al-Badr.

Il a pointé du doigt notamment l’impossibilité d’assurer les enseignements scientifiques expérimentaux faute de locaux et de matériel de laboratoire, ou encore une mauvaise tenue du registre des enseignants et de l’assiduité des élèves.

« Sur le plan administratif, là aussi les manquements sont nombreux », selon M. Fourar, qui cite une « mauvaise tenue du registre des enseignants et des élèves » ou encore « la présence irrégulière du directeur dont les fonctions sont déléguées à des personnes non habilitées ».

« Ils changent de structure, mais finalement dès qu’on fait un contrôle, on constate des manquements. Il n’y a pas de mystère, ce sont les mêmes personnes derrière ces structures. À un moment, il faut que ça s’arrête », a déploré le recteur de l’académie de Toulouse.

Le directeur de l’école relaxé

Les parents des quelque 130 élèves de primaire et collège ont été mis en demeure d’inscrire leurs enfants dans un autre établissement. L’avocat de l’établissement hors-contrat, Me Samim Bolaky, a dénoncé un « acharnement » du rectorat de Toulouse contre l’école.

En 2016, l’école Al-Badr avait été condamnée par le tribunal correctionnel de Toulouse à fermer ses portes pour « enseignement non conforme ». Son directeur de l’époque, l’imam Abdelfattah Rahhaoui, réputé pour son conservatisme, avait été condamné à quatre mois de prison avec sursis et à une interdiction de diriger un établissement d’éducation.

Mais en décembre 2018, la cour d’appel de Toulouse a infirmé la fermeture de l’école et relaxé son directeur. L’école a ainsi pu rouvrir avec la constitution d’une nouvelle association culturelle.

« Loin de moi de contester une décision de justice mais force est de constater que de graves problèmes persistent », a souligné M. Moudenc, appelant le ministre Jean-Michel Blanquer à « agir dans la mesure de toutes (ses) possibilités ». Une fermeture administrative de l’école ne pourrait être effective qu’après une nouvelle décision de justice.

 

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