Selon de nouvelles données des douanes américaines et de la protection des frontières (Customs and border protection, CBP), les arrestations d’immigrants illégaux à la frontière sud-ouest des États-Unis ont connu une baisse historique le mois dernier, alors que l’administration Trump continue de renforcer l’application de la législation sur l’immigration.
« En mars 2025, l’USBP a appréhendé 7181 étrangers en situation irrégulière qui franchissaient la frontière sud-ouest entre les points d’entrée », a déclaré l’agence dans un communiqué du 14 avril, en se référant à la patrouille frontalière américaine (U.S. Border Patrol, USBP).
« Ce qui constitue une diminution de 14 % par rapport à février 2025, lorsque l’USBP a appréhendé 8346 étrangers, et une diminution de 95 % par rapport à mars 2024, lorsque l’USBP avait appréhendé 137.473 étrangers. »
Pete Flores, commissaire intérimaire des CBP, a déclaré que les appréhensions à la frontière sud-ouest de la patrouille frontalière « pour l’ensemble du mois de mars 2025 ont été inférieures aux deux premiers jours de mars 2024 ».
Au niveau national, la patrouille frontalière a enregistré 264 arrestations par jour en mars. Ce chiffre est inférieur à celui de février, qui s’élevait à 330, soit la « moyenne nationale d’arrestations la plus faible de l’histoire des CBP » à l’époque, selon les CBP.
Le président Donald Trump a fait référence à cette réussite dans un message publié le 15 avril sur Truth Social, en écrivant en majuscules : « Le nombre de passages à la frontière a atteint un bas niveau record en mars ! »
Le mois dernier, la moyenne des arrestations quotidiennes à l’échelle nationale était inférieure de 94 % aux 4488 arrestations quotidiennes enregistrées en mars de l’année dernière, sous l’administration Biden.
Au début du mois, M. Flores a déclaré que « sous la direction du président Trump et de la secrétaire d’État [à l’intérieur] Kristi Noem, l’administration a pris des mesures audacieuses et décisives pour rétablir le contrôle à la frontière. Les agents de la patrouille frontalière sont habilités comme jamais auparavant à mettre fin aux entrées illégales et à protéger les vies américaines. »
« Le message est clair : la frontière est fermée aux passages illégaux, et pour ceux qui veulent encore tester notre détermination, sachez ceci – vous serez poursuivis et vous serez expulsés. »
En mars, l’agence a lancé l’application mobile CBP Home, qui permet aux immigrés clandestins d’informer le gouvernement de leur intention de quitter les États-Unis.
L’application a été mise à jour avec une fonctionnalité supplémentaire permettant aux immigrants illégaux d’informer les autorités qu’ils ont quitté le pays.
« Ces fonctionnalités sont essentielles pour se conformer au décret 14159, intitulé ‘Protéger le peuple américain contre l’invasion’, qui garantit une procédure ordonnée pour que les étrangers communiquent leurs plans de départ », selon les CBP.
Sous l’administration Biden, l’application CBP One de l’agence permettait aux immigrants illégaux en dehors des États-Unis de prendre rendez-vous aux points d’entrée américains. M. Trump a mis fin à cette application dès le premier jour de son mandat.
S’attaquer aux immigrants illégaux
L’administration Trump renforce la surveillance des personnes se trouvant illégalement aux États-Unis.
Vendredi, le Département de la sécurité intérieure (DHS) a demandé aux immigrés clandestins de s’enregistrer auprès du gouvernement fédéral, après qu’une victoire judiciaire a permis la mise en œuvre de cette politique.
Les immigrants illégaux qui se trouvent dans le pays depuis plus de 30 jours devaient s’enregistrer avant le 11 avril, y compris pour la prise de leurs empreintes digitales. Ceux qui entrent aux États-Unis après le 11 avril ont 30 jours à compter de leur arrivée pour s’enregistrer.
Le défaut d’enregistrement est un délit potentiellement passible d’une peine d’emprisonnement, d’une amende ou des deux.
La règle ne s’applique pas à certaines personnes, comme celles qui ont demandé ou obtenu la résidence permanente, celles qui ont un permis de travail valide et celles qui font l’objet d’une procédure d’expulsion.
« Le président Trump et moi-même avons un message clair pour ceux qui se trouvent illégalement dans notre pays : partez maintenant. Si vous partez maintenant, vous aurez peut-être l’occasion de revenir, de profiter de notre liberté et de vivre le rêve américain », a déclaré Mme Noem dans un communiqué publié le 11 avril.
« L’administration Trump appliquera toutes nos lois sur l’immigration – nous ne choisirons pas les lois que nous appliquerons. Nous devons savoir qui est dans notre pays pour la sécurité de notre patrie et de tous les Américains. »
La Maison-Blanche a récemment révélé qu’elle avait pris des mesures à l’encontre d’immigrants clandestins signalés comme présentant un risque pour la sécurité et qui avaient été libérés sur parole aux États-Unis.
La libération conditionnelle permet à un immigrant illégal de vivre temporairement aux États-Unis et potentiellement de travailler sans faire l’objet d’une expulsion.
Plus de 6300 personnes libérées sur parole en 2023 ou après et qui ont un casier judiciaire ou figurent dans la base de données du FBI sur les terroristes ont vu leur liberté conditionnelle annulée à compter du 11 avril, a indiqué la Maison-Blanche.
Pendant ce temps, les CBP poursuivent leur projet de construction d’un mur frontalier. À la mi-mars, l’agence a attribué le premier contrat de construction d’un mur frontalier sous le second mandat de M. Trump.
Ce mois-ci, Mme Noem a accordé au DHS une dérogation aux lois environnementales afin d’accélérer la construction d’un nouveau mur d’environ 4 km en Californie.
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