Le parcours d’une femme de 70 ans pour vaincre un cancer du rectum à un stade avancé

Par Ellen Wan
15 décembre 2023 00:58 Mis à jour: 15 décembre 2023 00:58

Ryoko Mochizuki, une Japonaise d’origine chinoise, a reçu un diagnostic de cancer du rectum à un stade avancé en 1991, les médecins estimaient que son espérance de vie ne dépasserait pas cinq ans. Plus de trois décennies plus tard, à l’âge de 70 ans, non seulement elle a survécu, mais sa santé s’est améliorée par rapport à l’état dans lequel elle se trouvait avant le cancer. Quels sont ses secrets de bonne santé ?

Mme Mochizuki est née en Chine. En 1967, en pleine Révolution culturelle lancée par le Parti communiste chinois (PCC), sa famille a été persécutée parce que son père avait été employé par les Japonais en tant que directeur de magasin. En grandissant dans la discrimination et l’adversité, Mme Mochizuki s’était forgé un caractère résistant et déterminé, inflexible face aux épreuves. Elle aspirait à exceller et à changer son destin.

Dans les années 1980, après la fin de la Révolution culturelle, le PCC a commencé à autoriser l’entreprise privée. Déterminés à échapper aux frustrations des emplois du secteur public, Mme Mochizuki et son mari se sont lancés dans l’aventure entrepreneuriale en ouvrant un restaurant. Ils ont commencé par construire des cheminées de cuisine et des systèmes d’évacuation des eaux usées, puis ont progressivement développé leur activité jusqu’à atteindre un taux d’occupation maximal tous les jours. Fonctionnant comme un restaurant le jour et comme une salle de danse le soir, leur entreprise a prospéré.

« J’étais tellement occupée du matin au soir, je sautais toujours des repas et je travaillais excessivement jusqu’à ce que mon corps ne puisse plus le supporter », a-t-elle confié. En 1991, elle est allée à l’hôpital pour un bilan de santé et on lui a diagnostiqué diverses maladies, notamment des maux de tête neurogènes, une maladie cardiaque, une hépatite C et une gastrite. À la fin de cette même année, on lui a diagnostiqué un cancer du rectum. Tout d’abord diagnostiqué à tort comme une colite, il s’est avéré par la suite qu’il s’agissait d’un cancer à un stade avancé.

Les médecins lui ont dit qu’il lui restait tout au plus cinq ans à vivre et ont même ajouté : « Mangez tout ce que vous voulez. Savourez de la bonne nourriture et considérez chaque jour que vous vivez comme une bénédiction. »

Elle raconte :  » Le moi résilient s’est finalement rendu et a admis sa défaite. À la quarantaine, j’étais sur le chemin de la mort. La vie était trop douloureuse. J’ai pensé que dans la mort, je n’aurais plus à endurer de telles souffrances. »

Lors de l’ablation du rectum, les médecins ont découvert des tumeurs dans l’utérus et les ovaires. Par conséquent, une procédure complète a été réalisée, comprenant l’ablation du rectum, de l’utérus et des ovaires en une seule opération. « J’ai hurlé de douleur parce qu’il n’y avait pas d’anesthésie générale. Vers la fin, l’agonie m’a rendue incapable d’émettre le moindre son ; c’était vraiment pire que la mort. »

Pour le bien de ses jeunes enfants et de ses parents âgés, Mme Mochizuki a poursuivi son courageux combat contre le cancer. Au milieu de la douleur, elle s’est mise à réfléchir : « J’avais obtenu ce que je voulais, j’avais gagné la gloire et la richesse, mais mon corps s’était effondré à cause de cela. Pourquoi vivons-nous ? Quel est le véritable sens de la vie ? »

Plus tard, elle et sa famille ont déménagé au Japon. Moins de deux semaines après son arrivée, elle s’est inscrite au Centre national du cancer du Japon, mais même les experts étaient désemparés.

Même aujourd’hui, 30 ans plus tard, le taux de mortalité reste élevé pour les patients atteints de cancer colorectal qui ont subi des métastases malignes. Une étude menée par le MD Anderson Cancer Center de l’université du Texas, publiée en 2023, a révélé que la survie médiane des patients atteints d’un cancer colorectal à un stade avancé est passée de 22,6 mois entre 2004 et 2012 à 32,4 mois entre 2016 et 2019. En d’autres termes, la majorité des patients atteints d’un cancer colorectal à un stade avancé ne survit pas plus de trois ans.

Heureusement, Mme Mochizuki a trouvé de l’espoir dans une pratique traditionnelle de l’esprit et du corps en Chine. À la fin de l’année 1997, une amie lui a fait découvrir le Falun Gong. Le Falun Gong est une ancienne méthode de qigong appliquant les valeurs universelles d’authenticité, de bienveillance et de tolérance dans la vie quotidienne et consiste en cinq séries d’exercices souples, dont la méditation. Début 1999, sept ans après sa présentation au public par le fondateur, Maître Li Hongzhi, on estime que 70 à 100 millions de personnes en Chine pratiquaient le Falun Gong.

Elle se souvient du premier jour où elle a pratiqué le Falun Gong ; bien que souffrant d’insomnie chronique, elle a bénéficié d’une nuit de sommeil réparateur. « Lorsque je me suis réveillée, il faisait déjà grand jour et la lumière du soleil emplissait la pièce. Ma famille était déjà partie et lorsque j’ai regardé l’heure, il était plus de 10 heures du matin. En fait, je n’avais jamais connu un sommeil aussi bon auparavant. Cette pratique est vraiment miraculeuse. »

Grâce à une pratique persistante du Falun Gong, la santé de Mme Mochizuki s’est progressivement améliorée. Elle a commencé à bien manger, à dormir profondément et à s’occuper à nouveau des tâches ménagères. Son apparence s’est aussi améliorée. Un jour, son mari a remarqué que leur maison était aussi propre et bien rangée qu’avant sa maladie. Elle a dit à son mari : « Je suis guérie. Je n’ai plus besoin d’aller à l’hôpital et de prendre des médicaments, et vous n’avez plus à vous inquiéter et à craindre pour moi tous les jours. Ma maladie a complètement disparu ! »

Après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong, Mme Mochizuki a retrouvé une bonne santé. La photo la montre devant le mont Fuji. (Photo avec l’aimable autorisation de Ryoko Mochizuki)

Refus de la subvention nationale pour les soins de santé après la guérison

En 1998, elle a décidé d’annuler sa subvention nationale pour les soins de santé. En raison de sa maîtrise limitée du japonais, pour faciliter l’annulation, elle a demandé l’aide de sa tante, qui travaillait dans l’administration locale. Cependant, malgré de nombreuses tentatives, sa demande a été rejetée. Le gouvernement insistait sur le fait que les subventions pour les soins de santé étaient obligatoires et ne pouvaient pas être refusées. Sa tante lui a dit : « Donne-nous l’argent si tu n’en veux pas. »

Mme Mochizuki a expliqué : « En tant que pratiquante de Falun Gong, je dois adhérer aux principes d’authenticité, de bienveillance et de tolérance. La première exigence est de dire la vérité. Maintenant que je ne suis plus malade, je ne peux pas continuer à recevoir des subventions pour les soins de santé. » Grâce à sa détermination, sa tante l’a finalement aidée à annuler l’allocation de soins de santé.

Selon une étude : la pratique du Falun Gong prolonge la durée de la vie des patients atteints du cancer

Le cas de Mme Mochizuki qui s’est remise d’un cancer n’est pas rare parmi les pratiquants de Falun Gong. Dans une étude présentée lors de la réunion annuelle 2016 de l’American Society of Clinical Oncology, 152 cas de pratiquants de Falun Gong atteints d’un cancer en phase terminale ont été analysés. L’étude a montré qu’à la date du rapport, 149 patients étaient toujours en vie et en bonne santé. Si l’on compare à la période de survie prévue de 5,1±2,7 mois, la période de survie réelle a été significativement prolongée à 56,0±60,1 mois. Parmi eux, 147 cas (96,7%) ont rapporté une guérison complète des symptômes, 60 cas ayant été confirmés par les médecins traitants.

L’étude indique que la pratique du Falun Gong peut prolonger de manière significative la survie des patients atteints d’un cancer en phase terminale et soulager leurs symptômes.

Selon une étude : la pratique du Falun Gong renforce l’immunité

Une étude antérieure a montré que la pratique du Falun Gong pouvait renforcer l’immunité. Par rapport à d’autres personnes en bonne santé, les pratiquants de Falun Gong présentent un mécanisme unique de régulation bidirectionnelle dans leurs neutrophiles. Dans des conditions normales, leurs neutrophiles ont une durée de vie plus longue et une activité phagocytaire plus importante que ceux des personnes non pratiquantes, ce qui les rend plus efficaces pour protéger l’organisme. Il est intéressant de noter qu’en cas d’inflammation, ces neutrophiles subissent une apoptose rapide après avoir éliminé les agents pathogènes, ce qui facilite la résolution rapide de l’inflammation.

Les bienfaits de la pratique du Falun Gong pour la santé ne découlent pas seulement de ses cinq séries d’exercices, mais sont également influencés de manière significative par l’élévation morale des pratiquants. La recherche moderne a confirmé que le caractère d’un individu, sa vision du bonheur et ses croyances morales peuvent avoir un impact sur son bien-être physique.

Une étude publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) a révélé que, par rapport aux personnes qui privilégient le plaisir matériel, celles qui ont des objectifs de vie clairs et des tendances altruistes bénéficient d’une expression génique pro-inflammatoire réduite et une expression génique antivirale accrue, ce qui suggère un niveau plus élevé de réponses anti-inflammatoires et antivirales.

Trouver un mode de vie joyeux et un sens à la vie

Mme Mochizuki a expliqué qu’en lisant le livre Zhuan Falun, le texte principal du Falun Gong, et en apprenant à vivre selon les principes d’authenticité, de bienveillance et de tolérance, sa personnalité et sa vision de la vie ont connu des changements significatifs.

« Avant de commencer à pratiquer, je voulais toujours être la meilleure en tout, pensant que je pouvais faire n’importe quoi. Lorsque j’étais confrontée à un traitement injuste, j’en voulais à l’autre partie, la rendant responsable de tout. Après avoir commencé à pratiquer, lorsque je rencontre des problèmes, ma première réaction est de m’introspecter, d’évaluer où j’ai pu échouer ou si j’ai pris en compte le point de vue de l’autre personne sans me préoccuper outre mesure du gain ou de la perte personnelle. Aujourd’hui, je suis toujours heureuse et j’apporte de la joie à ceux qui m’entourent », a expliqué Mme Mochizuki.

Plus important encore, elle a trouvé le véritable sens de la vie. « Les gens ne sont pas faits pour se battre les uns contre les autres ou simplement pour survivre au jour le jour. Au contraire, nous devrions vraiment vivre pour nous-mêmes. Le sens de la vie, c’est de revenir à son vrai moi, de découvrir la paix intérieure », a-t-elle dit.

Un touriste chinois passe de l’injure à l’émotion

Depuis le début de la persécution du Falun Gong par le PCC en 1999, Mme Mochizuki a participé à diverses activités pour soutenir les pratiquants de Falun Gong persécutés en Chine. Pour dénoncer la propagande mensongère du PCC contre le Falun Gong, elle a souvent installé des panneaux d’affichage dans des lieux touristiques et distribué des documents d’information révélant la vérité aux touristes chinois.

Une fois, un jeune Chinois s’est approché d’elle et lui a dit : « Tu vas mourir. Lorsque tu retourneras en Chine, je te tirerai dessus et m’assurerai que tu es bien morte. » Sachant que l’hostilité du jeune homme à l’égard du Falun Gong provenait de l’endoctrinement du PCC, elle a souri et répondu calmement : « Mon enfant, tu es si pitoyable, vraiment pitoyable. » Son regard féroce s’est soudain adouci et il est parti en baissant la tête. Une demi-heure plus tard, le groupe de touristes chinois est revenu. Le jeune homme s’est approché d’elle, a pris un journal, l’a discrètement placé dans son sac et a dit à voix basse : « Merci. »

L’abandon du ressentiment à l’égard de sa belle-mère

Au fur et à mesure que Mme Mochizuki devenait plus tolérante et plus indulgente, sa famille devenait également plus harmonieuse.

Lorsque sa belle-mère a emménagé chez elle, elle s’est sentie de plus en plus frustrée par les réprimandes injustifiées de cette femme. Se souvenant du refus de sa belle-mère de l’aider lorsqu’elle était confrontée à des difficultés financières dans le passé, les problèmes quotidiens causés par sa belle-mère ont ajouté à son mécontentement.

Au début, elle trouvait cela insupportable et s’est souvent disputée avec sa belle-mère. Pour éviter les conflits, elle est même restée trois mois chez sa fille en Australie. Plus tard, elle a décidé de traiter sa belle-mère avec bienveillance et tolérance. Malgré les réprimandes de sa belle-mère, elle a choisi de garder le silence. Lorsque sa belle-mère versait de l’urine dans l’évier ou laissait des traces après avoir utilisé les toilettes, elle nettoyait sans se plaindre, se rappelant ce qui est écrit dans le Zhuan Falun : « C’est difficile à endurer, mais on peut l’endurer, c’est difficile à faire, mais on peut le faire. »

Après s’être débarrassée de son ressentiment, elle s’est sentie soulagée et la situation s’est progressivement améliorée. « J’ai l’impression que mon cœur a changé et que la maison est devenue plus paisible. Elle ne se dispute plus avec moi. Maintenant, elle a des aides-soignants désignés par le gouvernement pour s’occuper d’elle, et je n’ai plus besoin de l’accompagner à l’hôpital ou de faire des courses. »

Le pardon n’est pas seulement une vertu ; il peut aussi avoir de nombreux effets bénéfiques sur la santé. Les recherches indiquent que les personnes qui ont un état d’esprit indulgent et qui sont prêtes à traiter avec gentillesse les personnes qui les ont maltraitées sont moins stressées et jouissent d’une meilleure santé physique. Une enquête menée auprès de plus de 1000 personnes âgées a révélé que les personnes qui n’étaient pas disposées à pardonner, trois ans après l’évaluation initiale, présentaient une dégradation plus importante de leur état de santé que celles qui étaient plus disposées à pardonner.

Changer d’état d’esprit pour une meilleure santé

Les experts médicaux reconnaissent que l’état d’esprit est un facteur clé dans le traitement du cancer. Dans un article publié dans la revue Trends in Cancer, trois experts de l’université de Stanford ont souligné qu’un diagnostic de cancer a souvent un impact catastrophique sur la santé mentale des patients, la prévalence des symptômes de dépression et d’anxiété étant deux à trois fois plus élevée chez les patients atteints de cancer que dans la population générale. Cependant, tous les patients atteints de cancer n’ont pas un état d’esprit négatif. Malgré des symptômes cliniquement similaires, un patient peut avoir l’impression qu’une grande calamité s’est abattue sur lui, entraînant dépression et anxiété, tandis que l’autre patient peut considérer le cancer comme une occasion de changer positivement sa vie.

Les experts estiment que dans le cadre du traitement du cancer, des interventions psychologiques peuvent être mises en œuvre pour aider les patients à modifier leur état d’esprit. Cela les aide à reconnaître que leur corps est capable, résilient et qu’il possède des capacités de guérison innées. Cet état d’esprit les encourage à participer à des activités bénéfiques pour leur santé et réduit la crainte d’une récidive du cancer.

Un essai contrôlé randomisé publié dans le Journal of Clinical Oncology en 2021 a révélé que les survivantes de cancers du sein et gynécologiques ont connu une réduction significative des symptômes dépressifs, y compris la fatigue, l’insomnie et les symptômes vasomoteurs, après avoir participé à six semaines de méditation par rapport au groupe de contrôle.

Se référant à sa propre expérience de la lutte contre le cancer, Mme Mochizuki espère que les patients atteints de cancer pourront aborder le défi avec un état d’esprit serein. « Tout le monde doit un jour ou l’autre faire face à la mort, mais de manière différente. Lorsque l’état d’esprit est calme, cela ne semble pas aussi difficile », a-t-elle souligné.

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