Le pouvoir de notre pensée

16 mars 2017 06:45 Mis à jour: 16 mars 2017 21:42

Explorons la manière dont la pensée peut nous rendre malade ou nous aider à être en santé, en fournissant également des outils pour nous permettre de canaliser le pouvoir de notre mental. L’auteur de cet article est un médecin holistique pratiquant à New York.

Le lien inhérent entre l’esprit et le corps selon la sagesse antique et la science moderne

Les deux concepts fondamentaux qui distinguent la médecine allopathique occidentale [moderne], reposant sur les traitements pharmaceutiques après diagnostics, de toutes les autres méthodes thérapeutiques traditionnelles sont : la séparation qui est faite entre l’esprit et le corps ainsi que la vision matérialiste de la nature. Par contre, toutes les traditions de traitement non allopathiques reconnaissent un lien fondamental entre la psyché et le soma (esprit et corps).

Le «mal-être» ou maladie [«dis-ease» en anglais] englobe dans son étiologie, en plus du corps physique, les pensées et les émotions. Pour soigner, il faut considérer tous ces paramètres. Être bien portant va au-delà de la simple réparation du corps physique.

Les pensées sont de puissantes vibrations pouvant nous maintenir en santé ou être la cause de maladies. Les pensées négatives peuvent nous rendre malade et nous confiner dans cet état. Les pensées positives peuvent nous guérir et transformer notre vie.

Ces concepts ne viennent pas de théories extravagantes pseudo-scientifiques. En réalité, il existe déjà toute une panoplie de recherches scientifiques qui servent de fondement à ces notions. Les recherches expérimentales menées par des médecins et autres spécialistes laissent entrevoir l’impact du mental sur la matière et la manière dont nos pensées nous affectent[1].

Depuis plus de 25 ans, les chercheurs du Laboratoire de l’université de Princeton (Engineering Anomalies Research Laboratory, PEAR) ont démontré les liens puissants qui existent entre les intentions humaines et le comportement des machines. Ils ont démontré que le commun des mortels pouvait modifier le résultat normalement aléatoire d’appareils industriels ou électroniques, rien qu’en dirigeant mentalement les chiffres. Cela indépendamment de l’endroit et du moment des expériences. Ces conclusions ont pu être observées même lorsque les personnes étaient à des milliers de kilomètres de distance[2].

Nos pensées et sentiments nous affectent. Ils peuvent affecter tous les aspects de nos vies : notre santé, nos rapports, même nos finances. (Pindyurin Vasily/Shutterstock)

Ces conceptions sont vieilles de milliers d’années et tirent leurs origines de différentes anciennes traditions dans le monde. Cependant, la médecine allopathique occidentale ne tient aucunement compte de ces connaissances. Dans leurs parcours universitaire ou médical, nombre de nos médecins n’ont pas fait d’études avancées en physique. Ces paradigmes théoriques sont si déterminants dans notre compréhension de la nature que les médecins deviennent philosophes. Ces nouvelles approches de la nature ont cohabité avec les anciennes traditions d’autres cultures, parallèlement aux traditions thérapeutiques d’autres cultures, mystiques et non cartésiennes du monde.

La médecine homéopathique, médecine traditionnelle occidentale aux origines lointaines, repose sur les principes de similitude. Elle soigne les patients en fonction de leurs symptômes : mentaux, physiques et émotionnels.

Quant aux anciennes traditions chinoise et indienne ayurvédique, elles établissent un lien entre les symptômes physiques et l’état émotionnel. Dans la médecine chinoise, les poumons sont le siège du chagrin, la vessie celui de la rage, et les reins celui de la peur. Dans l’Ayurveda, le vata dosha (qui relève des éléments de la lumière et de l’air) peut produire différentes sortes d’arthrites et d’anxiétés. Quant au pitta dosha (qui relève des éléments feu et eau) il peut causer des ulcères. Simplement vouloir dissocier ces éléments en les isolant n’est pas du domaine de l’observation scientifique rigoureuse, mais de l’invention.

Quant aux anciennes traditions chinoise et indienne ayurvédique, elles établissent un lien entre les symptômes physiques et l’état émotionnel. (Trey Ratcliff/Flickr)

Avant que l’empire pharmaceutique ne nous submerge de produits nouveaux pour soigner nos moindres bobos, les médecins étaient des guérisseurs érudits. Pour Voltaire, le rôle du médecin était celui d’amuseur, il distrayait le patient le temps nécessaire à la nature pour le guérir. Sir William Osler, considéré comme l’un des pères fondateurs de l’allopathie occidentale, soutenait qu’il était bien plus important de connaître le malade que la maladie dont il souffrait.

Toutefois la médecine allopathique occidentale n’œuvre pas dans le domaine de la guérison. Elle entretient plutôt les maladies. De par sa nature même, notre médecine allopathique occidentale rend les personnes malades et les y maintient. En effet, son approche du traitement des maladies chroniques n’a guéri personne. Les médicaments pharmaceutiques effacent tout au plus les symptômes, interférant ainsi avec le vrai mécanisme naturel de guérison du corps humain.

Les sceptiques ainsi que ceux qui admirent notre modèle biomédical relèguent les guérisons inexpliquées au domaine du placebo ou sur le compte d’un diagnostic erroné. À vrai dire, ces personnes négligent le plus important facteur de rétablissement et de guérison : le pouvoir de la pensée, de l’intention, de la conscience.

À cause du mécontentement de nombreux patients et grâce à des scientifiques épris de vérité, toutes ces connaissances d’autrefois refont surface après avoir disparu. Parmi ces scientifiques, des pharmaciens, des toxicologues expérimentalistes et immunologues font patiemment des recherches qui confirment le phénomène homéopathique. Ce sont les chercheurs, parapsychologues et psycho-neuro-immunologues, qui donnent du crédit à l’idée d’une influence de l’esprit sur la matière, et donc de la pensée sur le corps. Ce sont ces médecins ayant l’esprit ouvert qui effectuent des recherches sur la puissance des prières et sur des phénomènes de guérison.

Illustrons par quelques exemples comment notre mental peut influencer notre santé : un état d’esprit positif fait chuter le taux de glycémie des diabétiques, raréfie les crises d’asthme, diminue les symptômes de colite et accroît la capacité de résistance des fonctions immunitaires auprès des patients atteints de HIV[3, 4].

Nos pensées n’influencent pas seulement notre propre corps, elles ont aussi un impact sur ceux qui nous entourent. Un grand nombre d’études sur la prière ont prouvé son efficacité clinique, en particulier l’effet positif de la prière sur des patients dans les services de soins coronariens[5].

Au-delà de la notion d’un lien naturel entre l’esprit et le corps, telle qu’avancée autant par les pratiques traditionnelles que par la science moderne, se profile l’existence inexplicable d’une source d’énergie extraordinaire qui englobe et influence toute chose, y compris l’humain. C’est à cette source que puisent toutes les traditions thérapeutiques de la planète.

Aussi longtemps que nous n’aurons pas pris conscience que l’esprit est plus puissant que les molécules et les produits pharmaceutiques, aussi longtemps que nous n’aurons pas appliqué ce concept pour guérir notre propre corps, nous n’aurons toujours pas pris conscience du potentiel latent en chacun de nous.

Outils pratiques pour armer la puissance de l’intention

Nos pensées et sentiments nous affectent. Ils peuvent affecter tous les aspects de nos vies : notre santé, nos rapports, même nos finances.Ce que je rencontre le plus souvent dans mon travail, c’est l’impact que les pensées et les sentiments ont sur la santé. Les pensées et les sentiments négatifs et inexprimés peuvent créer des obstructions dans la circulation d’énergie qui deviennent alors des foyers pour la maladie.

Notre culture ne soutient pas aisément le fait d’être en contact avec nos émotions, particulièrement celles qui sont jugées comme négatives. Très fréquemment, nous vivons en niant ces sentiments qui nous culpabilisent tout en sachant que nous les ressentons sans pouvoir les exprimer.

Au lieu de cela, nous prenons des médicaments ou nous nous plongeons dans l’activité pour éviter ces sentiments inconfortables. Nous pouvons éviter les dépendances au travail, à la nourriture, à l’alcool, à la drogue, au tabac, aux médicaments, apprendre à gérer nos relations avec autrui en prenant conscience de nos sentiments et en apprenant à mieux nous connaître.

La colère, la tristesse, la crainte, sont des sentiments tout à fait normaux et naturels qui deviennent nocifs quand ils sont refoulés. Garder ses sentiments en soi est inconfortable et peut nous rendre malades. Quand nous apprenons à ressentir nos sentiments, à les reconnaître et les accepter, plutôt que de les maintenir coincés à l’intérieur de nos corps, nous pouvons armer la puissance inhérente et étonnante que chacun de nous possède.

Les techniques suivantes sont simples et vous aideront à contacter ces sentiments pour les transformer en pensées positives et sentiments opportuns. Prenez un cahier qui peut servir de journal. Cette pratique vous sera d’une grande aide si vous pouvez vous y investir au quotidien et commencer chaque journée en écrivant. Si votre programme ne vous le permet pas, trouvez un autre moment. Il deviendra rapidement si utile que vous ne pourrez plus vous en passer. Prenez votre journal avec vous, il vous sera d’un grand réconfort quand des situations évoquant des sentiments inconfortables surgiront.

1) Technique de propulseur de conscience : notez tous vos sentiments et pensées, y compris vos craintes, ressentiments et inquiétudes. Si vous n’êtes pas certain de vos sentiments ou même si vous pensez que ce n’est pas la peine de l’écrire, faites-le quand même si possible au moment même de votre émotion.

Ne censurez pas ou ne jugez pas ce que vous écrivez. Prenez vos sentiments à la limite. Par exemple, si vous êtes inquiété par l’argent, écrivez pourquoi, ce qui pourrait se produire, vos craintes les plus secrètes et les plus profondes. Si vous connaissez un moment difficile avec votre conjoint ou un collègue, écrivez à ce sujet. Comme vous êtes engagé dans ce processus, votre esprit aura naturellement les pensées réfléchissantes dans la réponse. Les sentiments difficiles souhaitent trouver un passage vers des réponses positives. Écrivez ces dernières aussi. Tant que vous avez des sentiments négatifs, décrivez-les jusqu’à ce que vous ne puissiez plus rien écrire.

2) Écriture de réponse de main non dominante : après que vous ayez mis par écrit vos sentiments, écrivez avec votre main non dominante. C’est-à-dire que si vous êtes droitier, employez la main gauche et vice versa. Ne vous censurez pas, ne vous inquiétez pas pour votre calligraphie. Laissez juste votre main écrire. Écrivez juste ce qui vous vient à l’esprit. et voyez ce qui se produit, vous serez probablement étonné !

Références et lectures suggérées : L. Capacchione, The Power of Your Other Hand: A Course in Channeling the Inner Wisdom of Your Right Brain. Louise L. Hay, You Can Heal Your Life Dr. Muehsam est un médecin holistique pratiquant à New York City

[1] TILLER, W.A., Science and Human Transformation : Subtle Energies, Intentionality and Consciousness, Walnut Creek, CA: Pavior Publishing; 1997.

[2] JAHN, R.G., and Dunne, B.J., Margins of Reality: The Role of Consciousness in the Physical World , New York, NY: Harcourt Brace; 1997.

[3] TALBOT, M. The Placebo Prescription , «The New York Times Magazine», 9 janvier 2000 : [www.nytimes.com/library/magazine/home/20000109mag-talbot7.htm].

[4] ANTONI, M.H. Psychosocial Stressors and Behavioral Interactions in Gay Men with HIV Infection. Int. Rev Psychiatry: 1991;3:383-399.

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