Le premier immigrant illégal jugé pour avoir pénétré dans une zone frontalière militaire est déclaré non coupable

Un portail est ouvert pour permettre à un véhicule de la patrouille frontalière de la police des douanes et des frontières (CBP) de passer à travers un mur de clôture près de Smugglers Gulch, le long de la frontière américano-mexicaine entre San Diego et Tijuana, à San Diego, en Californie, le 24 avril 2025.
Photo: PATRICK T. FALLON/AFP via Getty Images
Le premier immigrant illégal jugé pour avoir pénétré dans la zone militaire nouvellement créée le long de la frontière sud des États-Unis a été déclaré non coupable le 5 juin.
La ressortissante péruvienne Adely Vanessa De La Cruz-Alvarez, âgée 21 ans, a été arrêtée en mai dans l’ouest du Texas après être entrée aux États-Unis depuis le Mexique en traversant à pied le lit du Rio Grande, selon des documents judiciaires. Si elle a été reconnue coupable par un jury d’entrée illégale sur le territoire et risque l’expulsion, elle a également été accusée d’une deuxième infraction mineure, celle d’entrée dans une propriété militaire à accès restreint, pour laquelle le jury l’a acquittée.
Des dizaines d’autres immigrants illégaux ont été confrontés à cette accusation d’intrusion après que le président Donald Trump a créé les zones militarisées le long de la frontière sud dans le cadre de la stratégie de son administration visant à lutter contre l’immigration illégale.
Les juges fédéraux du Nouveau-Mexique avaient déjà rejeté des affaires similaires, affirmant qu’ils avaient trouvé très peu de preuves que les immigrants illégaux connaissaient l’existence des zones militaires.
À El Paso, au Texas, Mme De La Cruz-Alvarez a été la première à être jugée pour cette accusation. Son procès a été présidé par la juge fédérale Laura Enriquez – qui a également rejeté une troisième accusation portée contre elle pour violation d’une règle de sécurité le 4 juin.
L’avocate de Mme De La Cruz-Alvarez, Veronica Teresa Lerma, a déclaré au Texas Tribune : « J’espère que cela donnera le ton au gouvernement fédéral, afin qu’il sache ce que la communauté d’El Paso fera de ces accusations. »
Malgré le verdict, le bureau du procureur américain Justin Simmons du district ouest du Texas continuera de poursuivre les violations de la zone de défense nationale.
« Au final, un autre étranger en situation irrégulière a été reconnu coupable d’entrée illégale aux États-Unis en violation de la loi sur l’entrée irrégulière et sera expulsé des États-Unis », a déclaré M. Simmons dans un communiqué. « C’est une victoire pour l’Amérique. »
En mai, la « Zone de défense nationale du Texas » a été créée. Il s’agit d’une zone de 100 kilomètres qui s’étend à l’est de la frontière entre le Texas et le Nouveau-Mexique à El Paso.
En avril, la première zone militaire a été établie le long d’un corridor de 20 mètres de large – connu sous le nom de réserve Roosevelt – s’étendant sur les frontières du Nouveau-Mexique, de l’Arizona et de la Californie.
Près de 4000 hectares de terres fédérales le long de la frontière ont été transférés du ministère de l’Intérieur à l’armée le 15 avril, accordant le contrôle militaire de la zone durant 3 ans.
Selon le ministère de la Défense, environ 11.900 soldats sont stationnés à la frontière, tandis que les douanes et la protection des frontières américaines conservent leur compétence sur les passages illégaux de la frontière.
« Tout [immigrant] illégal tentant de pénétrer dans cette zone pénètre dans une base militaire – une zone fédérale protégée », a déclaré le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, dans un message vidéo le 25 avril, lors d’une visite dans la zone. « Vous serez arrêté. Vous serez intercepté par les troupes américaines et la police des frontières qui travailleront de concert. »
Depuis le début de l’administration Trump, les niveaux d’immigration illégale sont tombés à leur plus bas niveau depuis des décennies.
Avec L’Associated Press

Depuis Tampa, en Floride, TJ couvre principalement l'actualité météorologique et politique nationale.
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