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Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán va rencontrer Vladimir Poutine à Moscou

Les États-Unis ont exempté la Hongrie des sanctions énergétiques visant la Russie plus tôt ce mois-ci.

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Le président russe Vladimir Poutine (à droite) et le Premier ministre hongrois Viktor Orbán au Kremlin à Moscou, le 5 juillet 2024.

Photo: Valery Sharifulin/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a annoncé qu’il rencontrerait le président russe Vladimir Poutine à Moscou le 28 novembre pour discuter de l’approvisionnement en pétrole brut et en gaz.
« Je m’assure que l’approvisionnement énergétique de la Hongrie soit garanti pour l’hiver et pour l’année prochaine », a-t-il déclaré lors d’une interview vidéo publiée sur sa page Facebook.
« Sécurité énergétique et prix abordables, des prix bas pendant l’hiver en Hongrie », a-t-il ajouté sur un autre réseau social. « C’est pour cela que nous sommes allés à Washington, et c’est pour cela que je vais maintenant à Moscou. »
Les États-Unis ont exempté la Hongrie des sanctions énergétiques contre la Russie plus tôt ce mois-ci, après une rencontre entre Orbán et le président américain Donald Trump à Washington le 7 novembre.
« Nous avons réussi à obtenir cela, ce qui est formidable, » a déclaré Orbán, selon le média hongrois HVG. « À présent, il ne nous manque plus que le gaz et le pétrole, que nous pouvons acheter aux Russes. »
Lorsqu’on lui a demandé si des discussions sur les efforts de paix en Ukraine étaient prévues, Orbán a répondu qu’il pourrait « difficilement éviter ce sujet ». Son chef de cabinet a déclaré le 27 novembre que Budapest soutenait le plan proposé par Trump pour mettre fin au conflit.
Son directeur politique, Balazs Orbán (sans lien de parenté avec le Premier ministre), a précisé la nature de la visite dans un message publié sur sa propre page Facebook.
« L’enjeu est immense car nous voyons déjà que la flambée des prix de l’énergie pose de graves problèmes dans de nombreux pays européens, et que l’approvisionnement serbe s’est effondré du jour au lendemain », a-t-il écrit. « Le gouvernement hongrois se bat aujourd’hui avec tous les outils possibles pour éviter que cela ne survienne en Hongrie et pour protéger les familles hongroises de la flambée des prix. »
Il a ajouté : si la Hongrie abandonnait l’énergie russe, comme le presse l’Union européenne, le coût des services publics pour les Hongrois serait multiplié par trois, voire par quatre.
« La position de la Hongrie est claire », a-t-il indiqué. « Les familles hongroises ne veulent pas payer le prix de la guerre et des sanctions sous forme de factures énergétiques plus élevées. Tant que la Hongrie aura un gouvernement national, cela n’arrivera pas. »
Le chef du gouvernement hongrois sera accompagné lors de son déplacement par son ministre des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, qui a décrit la coopération entre la Hongrie et la Russie comme « un intérêt national fondamental » dans un post Facebook.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a confirmé à l’agence de presse TASS que la rencontre était maintenue.
Budapest, à rebours de la plupart des pays européens et membres de l’OTAN, a maintenu des relations nettement plus cordiales avec Moscou depuis le début du conflit en Ukraine.

Un ingénieur inspecte la raffinerie du pipeline Druzhba à Százhalombatta, au sud de Budapest, Hongrie, le 9 janvier 2007. (Attila Kisbenedek/AFP/Getty Images)

Après la rencontre avec Trump du 7 novembre, Orbán a indiqué aux médias que la Hongrie avait « obtenu une exemption totale » des sanctions affectant le gaz russe transitant par le pipeline TurkStream et le pétrole du pipeline Druzhba.
« Nous avons demandé au président la levée des sanctions », a-t-il précisé. « Nous sommes tombés d’accord, et le président a décidé que ces sanctions ne s’appliqueraient pas à ces deux oléoducs. »
Dans le cadre de cet accord, la Hongrie s’est engagée à acheter du gaz naturel liquéfié américain, selon le département d’État américain, qui précise que les contrats pourraient atteindre 600 millions de dollars. Les deux pays ont également convenu de coopérer dans le domaine du nucléaire civil, notamment via des petits réacteurs modulaires.
La Hongrie achètera par ailleurs du combustible nucléaire auprès de la société américaine Westinghouse Electric Co., selon Viktor Orbán.
Emel Akan et Aldgra Fredly ont contribué à la rédaction de cet article.
Avec Reuters