Le président brésilien Lula accueille des navires de guerre iraniens et s’en prend à l’état de droit

Par NICOLAS LECAUSSIN
4 mars 2023 20:11 Mis à jour: 4 mars 2023 20:11

Il y a quelques semaines, vers la mi-janvier, le président brésilien Lula a accordé la permission à deux navires de guerre iraniens d’accoster dans un port de l’État de Rio de Janeiro. L’Amérique ayant protesté, il a repoussé l’autorisation à une date ultérieure, sans pour autant l’interdire. Lors de sa visite officielle à Washington, le 11 février, cette affaire a même été complètement occultée par les deux parties. Finalement, les deux navires sont arrivés au Brésil le 26 février. Ce qui est très grave. D’abord, de la part de Lula qui, il y a peu de temps, donnait des leçons de démocratie aux Brésiliens qui ont voté pour Bolsonaro ;  il accepte là qu’un Etat terroriste, allié de la Russie et criminel avec son propre peuple, envoie des navires militaires dans son pays. Ensuite, de la part de Joe Biden qui a préféré fermer les yeux et montrer son soutien au président brésilien, défenseur de « l’Etat de droit, de la liberté et de l’égalité ». Des valeurs dont l’Iran ne respecte aucune.

Le président Lula, que tous les progressistes adorent, n’est pas un champion de la démocratie. C’est un « socialiste » selon Mary Anastasia O’Grady, spécialiste de l’Amérique latine, qui menace l’Etat de droit au Brésil. Ce n’est pas Lula qui va combattre la corruption dans ce pays. Il a été lui-même condamné en 2017 pour corruption et blanchiment d’argent. La condamnation a été annulée par la Cour suprême, qui lui est de plus en plus « fidèle », pour un « vice de forme », mais il n’a jamais été innocenté. Le président brésilien s’en prend aussi à la liberté d’expression. Au cours de la campagne présidentielle de l’année dernière, Lula Da Silva a mis sur pied un tribunal électoral qui a censuré ceux qui le critiquaient.

Il faut aussi se rappeler qu’après la chute du mur de Berlin, Lula et son Parti des travailleurs ont cofondé le Forum de São Paulo, aux côtés de Fidel Castro, afin de « revigorer l’agenda communiste et révolutionnaire en Amérique latine ». Ce n’est donc pas étonnant de le voir s’en prendre aux réformes libérales réalisées  par Bolsonaro – comme les déréglementations, les privatisations et une réforme partielle des retraites – qui avaient pourtant contribué à une belle croissance économique du Brésil. Lula vient d’ailleurs de réinstaurer les impôts fédéraux sur l’éthanol, ce qui affectera surtout les ménages modestes (le Brésil étant le 1er producteur mondial). Lula, l’icône progressiste, risque de faire beaucoup de mal à son pays.

Article écrit par Nicolas Lecaussin, directeur de l’IREF. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.

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