Attentats de janvier 2015 : le procès aux assises sera filmé

15 mars 2020 10:16 Mis à jour: 15 mars 2020 12:06

Le procès aux assises des attentats de janvier 2015, les premiers de la vague d’attaques jihadistes ayant frappé la France, sera filmé, a-t-on appris dimanche auprès du parquet national antiterroriste (PNAT), confirmant une information du Parisien.

Ce procès doit se tenir du 4 mai au 10 juillet au tribunal de Paris, porte de Clichy, pour des raisons logistiques.

Interrogée vendredi sur la tenue de certains procès, dont celui-ci, alors que l’épidémie de coronavirus s’étend, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a estimé que « ces procès sont encore un peu loin, nous avons encore le temps de nous adapter à une situation si elle devait perdurer ».

Quatorze suspects, soupçonnés à des degrés divers de soutien logistique aux frères Kouachi et Amédy Coulibaly, auteurs des attaques qui ont visé la rédaction de Charlie Hebdo, une policière municipale à Montrouge et le supermarché parisien Hyper Cacher, faisant 17 morts, doivent comparaître. Trois d’entre eux sont toutefois présumés morts en zone irako-syrienne.

La captation d’images et d’enregistrements lors des procès est en principe interdite en France, mais depuis la loi Badinter de 1985, cela peut être autorisé si cela « présente un intérêt pour la constitution d’archives historiques de la justice ». 

La décision de filmer ce procès, prise par le parquet, tient « à la nature des faits, l’ampleur des attaques, la multiplicité des cibles visées, ainsi qu’à la réaction et l’émoi que cela a suscité dans la société française », a expliqué le PNAT.

Les images n’auront pas vocation à être diffusées en direct, mais à être archivées et consultées uniquement à des fins historiques ou scientifiques.

Peu de procès ont été filmés : ceux de Klaus Barbie, Paul Touvier et Maurice Papon pour crimes contre l’humanité sous l’Occupation, ceux de l’affaire du sang contaminé, de l’explosion de l’usine AZF, de 14 militaires de l’ex-junte chilienne en 2010 et d’un génocidaire rwandais en 2014.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.