Une méga-église en Californie obtient gain de cause en cour et reprend les services à l’intérieur malgré l’ordre de confinement

Par Matthew Vadum
17 août 2020 20:12 Mis à jour: 17 août 2020 20:12

Un juge californien a suspendu l’ordre d’urgence de juillet du gouverneur Gavin Newsom (parti démocratique) interdisant les services religieux à l’intérieur pendant la pandémie du coronavirus, après qu’une méga-église de la région de Los Angeles a intenté une action en justice.

Cette décision intervient alors que des milliers de chrétiens de l’État californien continuent à assister à des services religieux en personne, au mépris de l’avis du gouverneur Newsom. D’autres églises et coalitions religieuses ont intenté leurs propres poursuites contre le gouverneur pour ses ordres de confinement.

La plainte a été déposée le 12 août auprès du bureau du comté de Los Angeles de la Cour supérieure de l’État de Californie par la Thomas More Society, un cabinet d’avocats d’intérêt public basé à Chicago et spécialisé dans les questions de liberté religieuse.

Selon un résumé de NBC News, M. Newsom a ordonné la fermeture de presque tous les établissements, y compris des églises, le 19 mars. Le 18 juin, Los Angeles a été autorisée à mener « des services de capacité réduite à l’intérieur des lieux de culte », mais les cas signalés du virus du PCC*, qui provoque le Covid-19, ont commencé à augmenter.

En juillet, la plupart des activités à l’intérieur ont été à nouveau interdites. Les lieux de culte dans l’État californien sont désormais limités à un maximum de 25 % de la capacité du bâtiment ou à 100 personnes à l’intérieur, selon la plus basse de ces deux valeurs, et les chants sont interdits.

Les plaignants sont la Grace Community Church à Sun Valley et son pasteur, John MacArthur. Les principaux accusés sont le gouverneur Gavin Newsom, le procureur général Xavier Becerra et le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, tous du parti démocrate de Joe Biden.

Le bureau de M. Newsom n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaires d’Epoch Times.

Quelques heures après que l’église Grace Community Church, qui dispose d’un grand nombre de places assises, a déposé une plainte pour annuler ce qu’elle dit être des restrictions anticonstitutionnelles liées à l’atténuation des effets de la pandémie sur les églises, le comté de Los Angeles a alors déposé une demande d’ordre de restriction temporaire pour empêcher l’église d’organiser des services en salle.

L’église a reçu une lettre de cessation et d’abstention des avocats du comté le 29 juillet, avertissant que la violation des ordres sanitaires de l’État et du comté « est un crime punissable d’une amende allant jusqu’à l’équivalent de 845 euros et d’une peine d’emprisonnement allant jusqu’à 90 jours ». Chaque jour de services à l’intérieur compte comme un délit distinct, selon la lettre mentionnée dans la plainte légale.

Mais le 14 août, le juge James Chalfant a refusé la requête de comté, estimant que le comté doit montrer pourquoi il devrait être autorisé à enfreindre les droits constitutionnellement garantis des églises à exercer librement leur religion aux États-Unis. Une audience intégrale de cette affaire est prévue le 4 septembre.

Pour l’instant, le juge Chalfant a demandé à l’église de faire porter des masques à ses fidèles et de maintenir une distance sociale pendant les services à l’intérieur.

Le pasteur MacArthur a répondu à la décision du tribunal dans une déclaration fournie par la Thomas More Society :

« Je suis très reconnaissant au tribunal de nous permettre de nous réunir à l’intérieur. Nous serons heureux de nous conformer et de respecter pendant quelques semaines ce que le juge nous a demandé de faire, car ceci nous permet de nous réunir. Ceci nous permet de rester ouvert et de servir nos paroissiens. »

« Cela nous donne également l’occasion de montrer que nous ne cherchons pas à être rebelles ou déraisonnables, mais que nous resterons fermes pour protéger notre église contre des restrictions déraisonnables et anticonstitutionnelles. »

L’avocat Charles LiMandri, qui représente les paroissiens, a décrit la décision du tribunal comme « une grande victoire pour le droit constitutionnel américain pour tous les citoyens à la liberté de religion », et a fait l’éloge du juge MacArthur pour son « amour de Dieu et du pays [qui] l’a motivé, ainsi que tous les anciens de la Grace Community Church, à résister aux ordres injustes de fermeture du gouvernement californien visant les personnes de foi. Leur dévouement et leur patriotisme ont permis d’obtenir un résultat qui respecte les intérêts légitimes de l’Église et de l’État. »

Le procès intenté par l’église Grace Community Church accuse les responsables californiens du parti démocrate d’hypocrisie.

Les Américains « ont pu constater que les restrictions onéreuses qui lui ont été imposées par les fonctionnaires pour soi-disant lutter contre la pandémie du Covid-19 ne s’appliquent tout simplement pas à certains groupes favorisés ».

Lorsque les gens sont descendus dans la rue pour participer à des manifestations « politiques» ou « pacifiques » prétendument contre le racisme et la brutalité policière, ces manifestants ont refusé de se conformer aux restrictions imposées par la pandémie. Au lieu de faire respecter les consignes de santé publique, les fonctionnaires ont rapidement fait une exception de facto à ces manifestants favorisés.

« Ce favoritisme a provoqué une énorme perte de confiance du peuple américain envers ses dirigeants gouvernementaux du parti démocratique, ses responsables de la santé publique et les restrictions liées à la pandémie. »

La politique de l’État californien viole le bon sens, suggère la plainte.

« Il est temps pour la Californie de reconnaître que les minorités religieuses défavorisées ne sont pas des citoyens de deuxième ordre… [et] d’expliquer comment elle peut justifier l’interdiction de culte pour prévenir la propagation d’une maladie (avec un taux de mortalité global de 0,02 %), alors qu’elle accepte sans problème que les manifestants répandent cette maladie comme un feu de brousse. »

* Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le « virus du Parti communiste chinois », car la dissimulation et la mauvaise gestion du PCC ont permis à ce virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.

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