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Les associations demandent le report de la Conférence du handicap

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Quelques centaines de militants de l'Association des paralysés de France (APF) sont rassemblés, le 8 septembre 2005 à Paris devant le ministère de la Santé, pour demander au gouvernement "des moyens d'exister" et le respect des principes de la loi Handicap du 11 fevrier 2005.

Photo: OLIVIER LABAN-MATTEI/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le Collectif Handicap, qui rassemble 52 associations, appelle jeudi à reporter « de quelques semaines » la Conférence nationale du handicap (CNH), qu’Emmanuel Macron doit présider mercredi à l’Élysée, regrettant un « manque d’ambition » et de concertation, et menaçant de ne pas y participer.
En cas de non report, la participation des associations à la CNH sera « fortement remise en cause », prévient le collectif dans une lettre adressée au président de la République, rendue publique jeudi. La question de leur participation est en effet « en suspens » a confirmé à l’AFP le président de l’Unapei, qui réunit 330 associations dans le champ du handicap intellectuel, avant une réunion d’un dernier comité de pilotage de la CNH prévue jeudi. La CNH « doit permettre, comme le prévoit la loi, de ‘‘débattre des orientations et des moyens de la politique concernant les personnes handicapées’’. Elle doit fixer un cap clair et précis, fondé sur une programmation pluriannuelle cohérente, avec des engagements budgétaires fléchés », affirme le Collectif.
Le handicap, sujet oublié du gouvernement
Or, « les travaux préparatoires ont été marqués par un manque apparent d’ambition », estime-t-il. « Après des centaines d’heures de réunions et autant de recommandations formulées, nos associations n’ont, une semaine avant la tenue de cette conférence, toujours pas la moindre information sur les annonces qui seront faites ce jour-là », regrette le collectif. « Il n’est pas acceptable qu’elles découvrent au dernier moment les annonces, sans droit de réponse, d’expertise et de contre-propositions », déplore le collectif, jugeant que cela va « à l’encontre » de la volonté affichée du président Macron de « relancer le dialogue social » et d’« améliorer la participation citoyenne ».
Nombreux manquements de la France
« Il y a urgence à se doter d’une politique véritablement ambitieuse avec une programmation budgétaire pluriannuelle », demandent les associations, qui réclament un report de « quelques semaines » pour « enclencher une véritable concertation sur les mesures envisagées et répondre à l’avis du Conseil de l’Europe ».
Saisi par des associations, le Comité européen des droits sociaux (CEDS) du Conseil de l’Europe, une organisation internationale basée à Strasbourg, a dénoncé des manquements de la France à des dispositions de la Charte sociale européenne concernant les personnes handicapées, dans une décision rendue publique lundi : bâtiments et transports inaccessibles, difficultés dans la scolarisation des enfants ou l’accès aux soins.