Les autorités policières réfutent à l’unisson les « accusations de violence et de racisme »

Par Epoch Times avec AFP
2 juin 2020 18:02 Mis à jour: 6 juin 2020 16:44

Les autorités policières sont montées au créneau cette semaine pour réfuter et dénoncer les « accusations de violence et de racisme » dont font l’objet leurs agents, alors que des rassemblements dénonçant « les violences policières » sont annoncés dans un contexte international marqué par les émeutes américaines.

« Je sais la peine qui est la vôtre devant les accusations de violence et de racisme, répétées à l’infini par des réseaux sociaux et certains groupes d’activistes », a écrit le préfet de police de Paris, Didier Lallement dans un message de soutien adressé aux policiers, selon une information de Mediapart confirmée par la préfecture de police à l’AFP.

« Pour les citoyens français que nous sommes, une accusation ne suffit pas à faire une vérité. La police de l’agglomération parisienne n’est ni violente, ni raciste: elle agit dans le cadre du droit pour la liberté de tous », écrit-il dans ce mail adressé aux 27.500 fonctionnaires de police de l’agglomération.

« Il n’y a pas de race dans la police, pas plus que de racisés ou d’oppresseurs racistes. Il y a des fonctionnaires qui s’engagent pour la liberté, l’égalité et la fraternité et cela au quotidien! », ajoute-t-il.

« Si certains d’entre nous faillissent dans l’exigence d’impartialité et d’excellence qui est la nôtre, ils seront sanctionnés comme ils l’ont été à ce jour », selon Didier Lallement. « Mais je n’accepterai pas que quelques actions individuelles remettent en question le rempart républicain que nous sommes contre la délinquance et ceux qui rêvent de chaos et d’anarchie », prévient le préfet de police.

Mardi matin, la préfecture de police avait dénoncé dans un tweet « la mise en cause systématique inadmissible des policiers intervenant dans des contextes difficiles avec foule hostile ». Interpellé mardi après-midi lors des questions au gouvernement par la députée LFI de Seine-Saint-Denis Sabine Rubin, le ministre de l’Intérieur a également défendu la police « qui protège dans ce pays les femmes et les hommes de tout, y compris du racisme ». 

« Il y a une police républicaine qui est engagée jour et nuit pour la sécurité de nos concitoyens. Nous combattons le racisme avec force et nous le faisons sur tous les fronts chaque fois que c’est nécessaire », a insisté Christophe Castaner.

« Dans la formation c’est un sujet majeur », a dit le ministre, ajoutant: « Nous travaillons avec la Dilcra (Délégation interministérielle de lutte contre le racisme), nous avons associé la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) ».

Egalement interrogé sur RTL, le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux s’est également inscrit en faux contre les accusations de violences et de racisme visant ses troupes.

« Non, la police en France n’est pas raciste », a-t-il déclaré, réfutant tant le vocable de « violences policières » qu’une pratique institutionnalisée des contrôles au faciès.

Selon le DGPN, sur les quelque 1.500 enquêtes judiciaires confiées à la police des polices en 2019, seule une trentaine concernerait des faits de racisme ou de discrimination qui appellent le cas échéant, « les sanctions les plus sévères ».

M. Veaux a mis au contraire en avant la « richesse » des recrutements au sein de la Police nationale et mis en garde contre les « analogies » avec la situation aux Etats-Unis secoués par des émeutes après la mort d’un Américain noir aux mains d’un policier blanc à Minneapolis.

Ces déclarations interviennent après la tenue, lundi à Bondy (Seine-Saint-Denis), d’un rassemblement pour réclamer « justice pour Gabriel », un adolescent de 14 ans grièvement blessé à l’œil lors d’une interpellation policière.

Par ailleurs, l’appel à manifester mardi à 19H du comité « vérité et justice pour Adama (Traoré) », jeune homme noir de 24 ans mort après son arrestation par les gendarmes, a été interdit par la préfecture de police.

Fin mai, la chanteuse et actrice Camélia Jordana avait affirmé que « des hommes et des femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue (..) se font massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau ». Des propos jugés « mensongers et honteux » par M. Castaner.

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