Les emballages en plastique «compostables» ne sont pas une solution pour l’Ademe

Par Epoch Times avec AFP
25 mai 2023 15:10 Mis à jour: 25 mai 2023 15:21

Les emballages en plastique « compostable » ne sont « pas une solution », et la priorité doit être de limiter l’utilisation de tous les emballages, met en garde jeudi l’Ademe, l’agence de la transition écologique.

« Faire le choix d’un emballage en plastique compostable ne constitue pas une solution face à l’enjeu de pollution générée par les plastiques dans l’environnement », souligne l’Ademe dans un avis spécifiquement consacré à ces produits à la mode.

Elle rappelle notamment que ces plastiques ne disposent pas d’une « aptitude à se biodégrader dans un milieu naturel » mais seulement dans des conditions bien précises de compostage (température, micro-organismes spécifiques…).

Par ailleurs, l’Ademe souligne que le compostage d’un plastique n’est pas du recyclage (la matière n’est plus disponible pour fabriquer un nouveau produit) et que sa décomposition n’a pas de valeur fertilisante.

« Proscrire les matières plastiques du compost domestique »

L’agence de sécurité sanitaire (Anses) avait par ailleurs l’an dernier appelé à « proscrire les matières plastiques du compost domestique », notant un risque de « contamination » de l’environnement ou des cultures.

L’Ademe conclut que les plastiques compostables présentent un intérêt à deux conditions seulement : contribuer à augmenter les quantités de biodéchets valorisés et ne pas perturber les filières de traitement des déchets.

Les emballages répondant aujourd’hui à ces deux conditions « sont très spécifiques » de certains usages comme les sacs « utilisés pour la collecte des déchets de cuisine et de table, ou les capsules de café ». L’agence publique rappelle que l’ordre de priorité doit être de prévenir, réutiliser puis recycler les emballages.

Un problème majeur au niveau mondial

La pollution par les plastiques est un problème majeur au niveau mondial : des déchets de toutes tailles se retrouvent au fond des océans, dans la banquise, l’estomac des oiseaux et même au sommet des montagnes. Des micro-plastiques ont été détectés dans le sang, le lait maternel ou le placenta.

Il y a un peu plus d’un an à Nairobi (Kenya), 175 pays sont convenus de mettre fin à la pollution plastique dans le monde en élaborant d’ici fin 2024 un traité juridiquement contraignant sous l’égide des Nations unies.

Paris accueillera une deuxième session de négociations du 29 mai au 2 juin.

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